E. Démoulins, D. Lechevalier, C. Berthin, A. Fayad Kazour, S. Rocour, N. Sigg, Y. Le Corre, L. Martin
{"title":"包括远程专家和下游会诊在内的新护理路径--以医院科室为例","authors":"E. Démoulins, D. Lechevalier, C. Berthin, A. Fayad Kazour, S. Rocour, N. Sigg, Y. Le Corre, L. Martin","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.498","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Nous avons mis en place un service de téléexpertise dermatologique sur notre territoire en 2020. On observe depuis une croissance du nombre de demandes. Cette croissance présente un risque de sur-sollicitation avec une difficulté à convoquer les patients de façon présentielle. Pour y faire face nous avons ouvert il y a un an de nouvelles plages de consultation dédiées aux consultations « post-téléexpertises ». L’objectif principal de cette étude était de caractériser ce nouveau parcours de soins afin d’identifier des pistes d’amélioration.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Nous avons sélectionné un échantillon de 4 mois durant l’année 2023. Nous avons analysé les demandes de téléexpertise pour caractériser le motif, le profil du patient, la qualité des photographies, la présence d’une dermoscopie et la réponse apportée par l’expert. Nous avons ensuite analysé les consultations faisant suite à ces demandes en termes de délai, d’absentéisme et d’entrée dans la file active des patients suivis par le service.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons analysé 839 demandes. La moyenne d’âge des patients était de 49 ans, dont 44 % d’hommes;38 % des demandes concernaient des patients de plus de 65 ans et 15 % des patients pédiatriques. Les motifs étaient: une lésion suspecte (39 %), les infections cutanées (15 %), les éruptions cutanées (12 %), les poussées de maladies chroniques déjà connues (10 %), les plaies (5 %), les suspicions de maladies systémiques (4 %) et les toxidermies (1 %). Quatorze pour cent des demandes étaient trop diverses pour être catégorisées. Parmi les lésions suspectes, 5 % des demandes étaient accompagnées d’une dermoscopie. L’expert a pu donner une conduite à tenir pour 86 % des demandes. Nous avons analysé les motifs que l’expert invoquait pour justifier son impossibilité à répondre. Ces motifs étaient: photographies de mauvaise qualité (42 %), diagnostic équivoque (31 %), nécessité de dermoscopie (9 %), manque d’informations dans le courrier (8 %), demande non adaptée à la téléexpertise (7 %), nécessité d’examens complémentaires (3 %). Nous avons convoqué en consultation 292 patients (34 % des demandes) : 91 % des patients convoqués se sont rendus à leur consultation. Dans 2/3 des cas, le RDV était proposé dans un délai inférieur à un mois. À 6 mois, 70 patients (8 % des demandes) nécessitaient la poursuite du suivi dans notre service.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le taux de patients convoqués en consultation présentielle est le même que celui trouvé dans la littérature. Notre étude montre que les échecs de réponse en téléexpertise sont liés dans 60 % des cas à un manque ou défaut dans les informations fournies (photographies, dermoscopie, etc.). Ce lien entre qualité des réponses et qualité des demandes est retrouvé dans la littérature.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ce nouveau parcours permet une prise en charge rapide. Néanmoins avec 8 % de patients intégrant notre file active des patients suivis, cette étude montre la nécessité de dimensionner les équipes au vu des nouveaux services qu’elles proposent.</div></div>","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A75"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Nouveau parcours de soins incluant de la téléexpertise et des consultations d’aval – exemple d’un service hospitalier\",\"authors\":\"E. Démoulins, D. Lechevalier, C. Berthin, A. Fayad Kazour, S. Rocour, N. Sigg, Y. Le Corre, L. Martin\",\"doi\":\"10.1016/j.fander.2024.09.498\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Introduction</h3><div>Nous avons mis en place un service de téléexpertise dermatologique sur notre territoire en 2020. 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Nous avons ensuite analysé les consultations faisant suite à ces demandes en termes de délai, d’absentéisme et d’entrée dans la file active des patients suivis par le service.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons analysé 839 demandes. La moyenne d’âge des patients était de 49 ans, dont 44 % d’hommes;38 % des demandes concernaient des patients de plus de 65 ans et 15 % des patients pédiatriques. Les motifs étaient: une lésion suspecte (39 %), les infections cutanées (15 %), les éruptions cutanées (12 %), les poussées de maladies chroniques déjà connues (10 %), les plaies (5 %), les suspicions de maladies systémiques (4 %) et les toxidermies (1 %). Quatorze pour cent des demandes étaient trop diverses pour être catégorisées. Parmi les lésions suspectes, 5 % des demandes étaient accompagnées d’une dermoscopie. L’expert a pu donner une conduite à tenir pour 86 % des demandes. Nous avons analysé les motifs que l’expert invoquait pour justifier son impossibilité à répondre. Ces motifs étaient: photographies de mauvaise qualité (42 %), diagnostic équivoque (31 %), nécessité de dermoscopie (9 %), manque d’informations dans le courrier (8 %), demande non adaptée à la téléexpertise (7 %), nécessité d’examens complémentaires (3 %). Nous avons convoqué en consultation 292 patients (34 % des demandes) : 91 % des patients convoqués se sont rendus à leur consultation. Dans 2/3 des cas, le RDV était proposé dans un délai inférieur à un mois. À 6 mois, 70 patients (8 % des demandes) nécessitaient la poursuite du suivi dans notre service.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le taux de patients convoqués en consultation présentielle est le même que celui trouvé dans la littérature. Notre étude montre que les échecs de réponse en téléexpertise sont liés dans 60 % des cas à un manque ou défaut dans les informations fournies (photographies, dermoscopie, etc.). 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Nouveau parcours de soins incluant de la téléexpertise et des consultations d’aval – exemple d’un service hospitalier
Introduction
Nous avons mis en place un service de téléexpertise dermatologique sur notre territoire en 2020. On observe depuis une croissance du nombre de demandes. Cette croissance présente un risque de sur-sollicitation avec une difficulté à convoquer les patients de façon présentielle. Pour y faire face nous avons ouvert il y a un an de nouvelles plages de consultation dédiées aux consultations « post-téléexpertises ». L’objectif principal de cette étude était de caractériser ce nouveau parcours de soins afin d’identifier des pistes d’amélioration.
Matériel et méthodes
Nous avons sélectionné un échantillon de 4 mois durant l’année 2023. Nous avons analysé les demandes de téléexpertise pour caractériser le motif, le profil du patient, la qualité des photographies, la présence d’une dermoscopie et la réponse apportée par l’expert. Nous avons ensuite analysé les consultations faisant suite à ces demandes en termes de délai, d’absentéisme et d’entrée dans la file active des patients suivis par le service.
Résultats
Nous avons analysé 839 demandes. La moyenne d’âge des patients était de 49 ans, dont 44 % d’hommes;38 % des demandes concernaient des patients de plus de 65 ans et 15 % des patients pédiatriques. Les motifs étaient: une lésion suspecte (39 %), les infections cutanées (15 %), les éruptions cutanées (12 %), les poussées de maladies chroniques déjà connues (10 %), les plaies (5 %), les suspicions de maladies systémiques (4 %) et les toxidermies (1 %). Quatorze pour cent des demandes étaient trop diverses pour être catégorisées. Parmi les lésions suspectes, 5 % des demandes étaient accompagnées d’une dermoscopie. L’expert a pu donner une conduite à tenir pour 86 % des demandes. Nous avons analysé les motifs que l’expert invoquait pour justifier son impossibilité à répondre. Ces motifs étaient: photographies de mauvaise qualité (42 %), diagnostic équivoque (31 %), nécessité de dermoscopie (9 %), manque d’informations dans le courrier (8 %), demande non adaptée à la téléexpertise (7 %), nécessité d’examens complémentaires (3 %). Nous avons convoqué en consultation 292 patients (34 % des demandes) : 91 % des patients convoqués se sont rendus à leur consultation. Dans 2/3 des cas, le RDV était proposé dans un délai inférieur à un mois. À 6 mois, 70 patients (8 % des demandes) nécessitaient la poursuite du suivi dans notre service.
Discussion
Le taux de patients convoqués en consultation présentielle est le même que celui trouvé dans la littérature. Notre étude montre que les échecs de réponse en téléexpertise sont liés dans 60 % des cas à un manque ou défaut dans les informations fournies (photographies, dermoscopie, etc.). Ce lien entre qualité des réponses et qualité des demandes est retrouvé dans la littérature.
Conclusion
Ce nouveau parcours permet une prise en charge rapide. Néanmoins avec 8 % de patients intégrant notre file active des patients suivis, cette étude montre la nécessité de dimensionner les équipes au vu des nouveaux services qu’elles proposent.