{"title":"醋酸氯司替勃(Trofodermin®):核查一种经常与兴奋剂案件有牵连的同化制剂的透皮给药情况","authors":"Pascal Kintz , Laurie Gheddar","doi":"10.1016/j.toxac.2024.10.001","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>Le clostébol, dérivé chloré de la testostérone, est en vente libre en pharmacie dans certains pays, dont l’Italie ou le Brésil sous forme de crème ou de spray sous la dénomination Trofodermin®. Le médicament, qui comporte un pictogramme « doping » sur la boîte mais pas sur le tube ou le flacon est proposé pour traiter des petites blessures de la peau (coupure, dermabrasion, rougeur…) ou certaines affections gynécologiques. Le clostébol figure sur la liste des interdictions en permanence de l’Agence mondiale antidopage en classe S1 – agents anabolisants. Plusieurs affaires récentes de dopage ayant impliqué un usage accidentel de Trofodermin®, les auteurs ont voulu vérifier le passage transdermique du produit et la possibilité d’avoir des urines positives, même après usage unique. La molécule cible dans les urines est le métabolite M1 (4-chloro-androst-4-en-3α-ol-17-one). Deux expérimentations ont été réalisées avec recueil des urines entre 8 et 21<!--> <!-->heures après massage unique de 1 et 10<!--> <!-->g de crème et après transfert entre 2 personnes (sujet massé pendant 5<!--> <!-->jours consécutifs avec de l’huile de coco par une personne ayant utilisée le spray de Trofodermin® pour traiter une coupure). La présence de M1 a été établie après hydrolyse enzymatique des urines et extraction liquide à pH 9,5 par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse en tandem. Les concentrations de M1 ont été de 0,52<!--> <!-->ng/mL (transfert entre 2 personnes), 1,02<!--> <!-->ng/mL (massage avec 1<!--> <!-->g) et 9,83<!--> <!-->ng/mL (massage avec 10<!--> <!-->g). Ces résultats démontrent la possibilité de contamination des sportifs dont il conviendra de déterminer les circonstances exactes afin de pouvoir prétendre à une diminution de la période de suspension au titre d’absence de faute ou de négligence.</div></div><div><div>Clostebol, a chloro derivative of testosterone, is available over-the-counter in pharmacies and drugstores in several countries, including Italy or Brazil, as a cream or a spray under the trade name Trofodermin®. This medicine has a “doping” label on its box but not on the tube or the spray. It is proposed for the treatment of small skin injuries (cut, skin abrasion…) or gynecologic injuries. Clostebol is listed on the World Anti-Doping Agency list as a prohibited substance at all times (class S1-anabolic agents). Given there was a recent increase in mediatic cases involving Trofodermin®, the authors wanted to confirm transdermal transfer of the drug and the possibility to observe positive urine after a single exposure. In urine, the target compound is the M1 metabolite (4-chloro-androst-4-en-3α-ol-17-one). Two experimental studies were achieved and urine was collected between 8 and 21<!--> <!-->hours after single exposure to 1 and 10<!--> <!-->g of cream and after transfer between 2 subjects (subject being massed for 5 consecutive days with coco oil by a person who used the spray of Trofodermin® for a cut). M1 was tested after enzymatic hydrolysis of urine and liquid extraction at pH 9.5 using gas chromatography coupled to tandem mass spectrometry. M1 concentrations were 0.52<!--> <!-->ng/mL (transfer between 2 subjects), 1.02<!--> <!-->ng/mL (massage with 1<!--> <!-->g) and 9.83<!--> <!-->ng/mL (massage with 10<!--> <!-->g). These results confirm that athletes can be contaminated with clostebol. However, to apply for no fault or negligence, there is a strong need of documenting the circumstances of contamination.</div></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 4","pages":"Pages 317-322"},"PeriodicalIF":1.8000,"publicationDate":"2024-10-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Acétate de clostébol (Trofodermin®) : vérification du passage transdermique d’un anabolisant souvent impliqué dans les affaires de dopage\",\"authors\":\"Pascal Kintz , Laurie Gheddar\",\"doi\":\"10.1016/j.toxac.2024.10.001\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><div>Le clostébol, dérivé chloré de la testostérone, est en vente libre en pharmacie dans certains pays, dont l’Italie ou le Brésil sous forme de crème ou de spray sous la dénomination Trofodermin®. 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Acétate de clostébol (Trofodermin®) : vérification du passage transdermique d’un anabolisant souvent impliqué dans les affaires de dopage
Le clostébol, dérivé chloré de la testostérone, est en vente libre en pharmacie dans certains pays, dont l’Italie ou le Brésil sous forme de crème ou de spray sous la dénomination Trofodermin®. Le médicament, qui comporte un pictogramme « doping » sur la boîte mais pas sur le tube ou le flacon est proposé pour traiter des petites blessures de la peau (coupure, dermabrasion, rougeur…) ou certaines affections gynécologiques. Le clostébol figure sur la liste des interdictions en permanence de l’Agence mondiale antidopage en classe S1 – agents anabolisants. Plusieurs affaires récentes de dopage ayant impliqué un usage accidentel de Trofodermin®, les auteurs ont voulu vérifier le passage transdermique du produit et la possibilité d’avoir des urines positives, même après usage unique. La molécule cible dans les urines est le métabolite M1 (4-chloro-androst-4-en-3α-ol-17-one). Deux expérimentations ont été réalisées avec recueil des urines entre 8 et 21 heures après massage unique de 1 et 10 g de crème et après transfert entre 2 personnes (sujet massé pendant 5 jours consécutifs avec de l’huile de coco par une personne ayant utilisée le spray de Trofodermin® pour traiter une coupure). La présence de M1 a été établie après hydrolyse enzymatique des urines et extraction liquide à pH 9,5 par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse en tandem. Les concentrations de M1 ont été de 0,52 ng/mL (transfert entre 2 personnes), 1,02 ng/mL (massage avec 1 g) et 9,83 ng/mL (massage avec 10 g). Ces résultats démontrent la possibilité de contamination des sportifs dont il conviendra de déterminer les circonstances exactes afin de pouvoir prétendre à une diminution de la période de suspension au titre d’absence de faute ou de négligence.
Clostebol, a chloro derivative of testosterone, is available over-the-counter in pharmacies and drugstores in several countries, including Italy or Brazil, as a cream or a spray under the trade name Trofodermin®. This medicine has a “doping” label on its box but not on the tube or the spray. It is proposed for the treatment of small skin injuries (cut, skin abrasion…) or gynecologic injuries. Clostebol is listed on the World Anti-Doping Agency list as a prohibited substance at all times (class S1-anabolic agents). Given there was a recent increase in mediatic cases involving Trofodermin®, the authors wanted to confirm transdermal transfer of the drug and the possibility to observe positive urine after a single exposure. In urine, the target compound is the M1 metabolite (4-chloro-androst-4-en-3α-ol-17-one). Two experimental studies were achieved and urine was collected between 8 and 21 hours after single exposure to 1 and 10 g of cream and after transfer between 2 subjects (subject being massed for 5 consecutive days with coco oil by a person who used the spray of Trofodermin® for a cut). M1 was tested after enzymatic hydrolysis of urine and liquid extraction at pH 9.5 using gas chromatography coupled to tandem mass spectrometry. M1 concentrations were 0.52 ng/mL (transfer between 2 subjects), 1.02 ng/mL (massage with 1 g) and 9.83 ng/mL (massage with 10 g). These results confirm that athletes can be contaminated with clostebol. However, to apply for no fault or negligence, there is a strong need of documenting the circumstances of contamination.