Analyse de l’utilisation de l’outil SIGYCOP pour la détermination de l’aptitude médicale des sapeurs-pompiers

Contexte

Dans le cadre de la détermination et du contrôle de l’aptitude médicale du personnel militaire, les praticiens des armées se réfèrent à l’arrêté du 29 mars 2021 (modifié par l’arrêté du 26 novembre 2021) afin de déterminer un profil médical : la cotation SIGYCOP. L’arrêté du 6 mai 2000 propose l’utilisation de cette cotation, en l’absence de document d’orientation spécifique, afin de déterminer l’aptitude médicale des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires. Cependant, en raison de l’origine militaire de cet outil, ce dernier ne semble pas toujours adapté aux contraintes des sapeurs-pompiers.

Méthode

L’étude réalisée repose sur un auto-questionnaire anonyme en ligne interrogeant les médecins de sapeurs-pompiers (professionnels et volontaires) du territoire français sur l’utilisation du SIGYCOP dans l’aptitude des sapeurs-pompiers.

Résultats

Sur les 3625 médecins de sapeurs-pompiers de la population d’étude, 108 réponses ont été recueillies. Parmi ces médecins, 77,6 % dérogent ponctuellement aux cotations SIGYCOP, tandis que 12,3 % y dérogent souvent. De plus, 80,6 % ont déjà constaté des cotations inappropriées lors de leurs consultations. À défaut d’outil équivalent spécifique à l’activité de sapeur-pompier, 80,5 % pensent néanmoins que la profession ne doit pas se passer du SIGYCOP.

Conclusion

En l’absence d’un document d’orientation spécifique, le SIGYCOP demeure le meilleur outil pour orienter la décision des médecins de sapeurs-pompiers. Les résultats montrent cependant que le SIGYCOP ne semble pas systématiquement adapté aux activités des sapeurs-pompiers et qu’un référentiel spécifique serait plus approprié.

Background

In the context of determining and monitoring the medical fitness of military personnel, army practitioners refer to the decree of March 29, 2021 (amended by the decree of November 26, 2021) to establish a medical profile: the SIGYCOP rating. The decree of May 6, 2000 suggests the use of this rating, in the absence of a specific guidance document, to determine the medical fitness of professional and volunteer firefighters. However, due to the military origin of this tool, it does not always appear to be adapted to firefighters’ constraints.

Method

The study is based on an anonymous online self-questionnaire asking firefighters’ physicians (both professional and volunteer) on French territory about the use of SIGYCOP in firefighters’ fitness.

Results

Out of the 3625 firefighters’ physicians in the study population, 108 responses were collected. Of these, 77.6% occasionally deviate from SIGYCOP ratings, and 12.3% frequently do so. A total of 80.6% have already noted inappropriate ratings during their consultations. Despite the lack of an equivalent tool adapted to the firefighter's activity, 80.5% nevertheless believe that the profession should not do without SIGYCOP.

Conclusion

In the absence of a specific guidance document, SIGYCOP remains the best tool for guiding the decisions of firefighters’ physicians. However, the results show that SIGYCOP does not systematically seem to be suitable for firefighters’ activities, and a specific framework would be more appropriate.