儿童接触可卡因:向昂热中毒控制中心报告的病例增多

IF 1.8 Q4 TOXICOLOGY
M. Deguigne , G. Le Roux , B. Lelièvre
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Le consommateur dans l’entourage était la mère dans 5 cas, les 2 parents dans 4 cas, l’oncle dans 2 cas, un voisin dans 1 cas et le père dans 1 cas. Pour les cas d’exposition accidentelle, on note une co-exposition à du cannabis dans 4 cas. Dans près de 50 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->7), un contexte médico-légal était associé (hospitalisation sur réquisition judiciaire…) parmi lesquels 4 enfants ont été placés à leur sortie de l’hôpital. Un contexte de maltraitance (physique ou négligence) était découvert dans 4 cas. Pour l’ensemble des cas, un dépistage urinaire de cocaïne était positif. Dans 3 cas, de la benzoylecgonine et/ou methylecgonine étaient positifs dans le sang ou les urines. Une quantification a été réalisée par LC-MS/MS dans les urines chez 1 seul enfant (méthylecgonine : 48,2<!--> <!-->μg/, benzoylecgonine : 144,4<!--> <!-->μg/L, cocaïne non détectée). 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摘要

目的 法国最近的一项研究显示,15 岁以下儿童因可卡因中毒住院的人数有所增加(11 年间增加了 700%)[1]。本研究旨在描述向昂热毒物控制中心报告的幼儿(6 岁以下)可卡因暴露病例。方法这是一项描述性、回顾性研究,研究对象是 2000 年 1 月 1 日至 2023 年 12 月 31 日期间向昂热毒物控制中心报告的 6 岁以下儿童可卡因暴露病例。结果共发现13例儿童接触可卡因的病例:所有病例均发生在2017年之后,超过四分之三(77%)的病例发生在2022年之后。男女性别比为1.6,平均年龄为1.3岁(±0.6)。所有儿童均住院治疗,其中 2 名儿童住在儿科重症监护室。1例在子宫内接触,3例通过母乳喂养,9例因意外摄入。其中 5 例的消费者是母亲,4 例是父母双方,2 例是叔叔,1 例是邻居,1 例是父亲。在意外接触大麻的个案中,有 4 例曾同时接触大麻。在近 50%的案例中(n = 7),与医疗法律背景有关(法院命令住院等),其中 4 名儿童在出院后被安置在护理机构。在 4 个案例中发现了虐待行为(身体虐待或忽视)。在所有病例中,可卡因尿检均呈阳性。在 3 个病例中,血液或尿液中的苯甲酰可待因和/或甲基可待因呈阳性。仅对 1 名儿童的尿液进行了 LC-MS/MS 定量(甲基可待因:48.2 μg/,苯甲酰可待因:144.4 μg/L,未检测到可卡因)。在 3 个病例中,儿童没有症状(根据与虐待有关的法院命令搜查可卡因或在吸毒母亲分娩后)。其他儿童的中毒程度从轻微到严重不等,表现多种多样:躁动(4 人)、嗜睡(2 人)、昏迷(GS < 7)(2 人)、瞳孔散大(2 人)、易激惹(2 人)、震颤(1 人)、肌肉张力过高(1 人)、肌肉张力过低(1 人)、乏力(1 人)、心动过速(1 人)、动脉高血压(1 人)、淤血过多(1 人)。两名儿童被送入儿科重症监护室。结论虽然现在对小儿大麻中毒的描述和调查屡见不鲜,但小儿接触可卡因的情况似乎在不断增加,尤其是在年幼儿童中。现在,如果怀疑儿童摄入了精神活性物质,尤其是在父母吸毒或虐待的情况下,就必须进行可卡因检测。除此以外,还应辅之以使用分离方法进行的检测,特别是在法医鉴定的情况下。
本文章由计算机程序翻译,如有差异,请以英文原文为准。
Expositions pédiatriques à la cocaïne : augmentation des cas signalés au Centre antipoison d’Angers

Objectif

Une récente étude française montre une augmentation des hospitalisations liées à une intoxication à la cocaïne chez l’enfant de moins de 15 ans (+ 700 % en 11 ans) [1]. L’objectif était de décrire les cas d’expositions chez le jeune enfant (< 6 ans) signalés au Centre antipoison d’Angers.

Méthode

Il s’agit d’une étude descriptive et rétrospective portant sur les cas d’exposition à la cocaïne chez l’enfant de moins de 6 ans signalés du 01er janvier 2000 au 31 décembre 2023 au Centre antipoison d’Angers.

Résultats

Treize cas d’exposition pédiatrique à la cocaïne ont été recensés : la totalité est survenue après 2017 et plus des trois-quarts (77 %) depuis 2022. Le sex-ratio H/F est de 1,6 et l’âge moyen de 1,3 an (±0,6). Tous les enfants ont été hospitalisés dont 2 en réanimation pédiatrique. L’exposition a eu lieu in utero dans 1 cas, via l’allaitement maternel dans 3 cas et enfin par ingestion accidentelle dans 9 cas. Le consommateur dans l’entourage était la mère dans 5 cas, les 2 parents dans 4 cas, l’oncle dans 2 cas, un voisin dans 1 cas et le père dans 1 cas. Pour les cas d’exposition accidentelle, on note une co-exposition à du cannabis dans 4 cas. Dans près de 50 % des cas (n = 7), un contexte médico-légal était associé (hospitalisation sur réquisition judiciaire…) parmi lesquels 4 enfants ont été placés à leur sortie de l’hôpital. Un contexte de maltraitance (physique ou négligence) était découvert dans 4 cas. Pour l’ensemble des cas, un dépistage urinaire de cocaïne était positif. Dans 3 cas, de la benzoylecgonine et/ou methylecgonine étaient positifs dans le sang ou les urines. Une quantification a été réalisée par LC-MS/MS dans les urines chez 1 seul enfant (méthylecgonine : 48,2 μg/, benzoylecgonine : 144,4 μg/L, cocaïne non détectée). Dans 3 cas, les enfants étaient asymptomatiques (contexte de recherche de cocaïne sur réquisition judiciaire liée à maltraitance ou suite à accouchement de mère toxicomane). Les autres enfants ont présenté des intoxications bénignes à sévères avec des présentations assez variées : agitation (n = 4), somnolence (n = 2) coma (GS < 7) (n = 2), mydriase (n = 2), irritabilité (n = 2), trémulations (n = 1), hypertonie musculaire (n = 1), hypotonie musculaire (n = 1), malaise (n = 1), tachycardie (n = 1), hypertension artérielle (n = 1), hyper-sudation (n = 1). Deux enfants ont été hospitalisés en réanimation pédiatrique. Tous ont évolué favorablement.

Conclusion

Alors que les intoxications pédiatriques au cannabis sont aujourd’hui fréquemment décrites et recherchées, les expositions pédiatriques à la cocaïne, autrefois exceptionnelles, semblent se multiplier surtout chez le très jeune enfant. Une recherche de cocaïne est aujourd’hui nécessaire pour toute suspicion d’ingestion de substance psychoactive chez l’enfant, surtout dans un contexte de toxicomanie parentale ou de maltraitance. Des dosages par méthodes séparatives devraient la compléter, d’autant plus qu’un contexte médico-légal est fréquent.

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