L. Dubois , M. Liautard , R. Magny , L. Labat , P. Houzé , L. Dufayet
{"title":"GHB 与可疑化学品呈件的关系--临时结果","authors":"L. Dubois , M. Liautard , R. Magny , L. Labat , P. Houzé , L. Dufayet","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.031","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Évaluer la proportion de cas de suspicion de soumission chimique impliquant du GHB via un bilan toxicologique adapté pour toute personne majeure se présentant comme victime d’une soumission chimique de moins de 10<!--> <!-->heures, à l’UMJ de l’Hôtel-Dieu ou dans les services d’urgence de l’Hôtel-Dieu et de Cochin.</p></div><div><h3>Méthodologie</h3><p>Inclusion des personnes majeures s’étant présentée à l’UMJ de l’Hôtel-Dieu ou aux urgences de l’Hôtel-Dieu et de Cochin, pour des faits suspectés de suspicion de soumission chimique. Un test urinaire de dépistage rapide par immuno-chromatographie (Multidrug et GHB, Drugscreen, Nal Von Miden®) était réalisé. Des prélèvements sanguins et urinaires supplémentaires étaient adressés au laboratoire de toxicologie de Lariboisière pour un bilan toxicologique adapté à la soumission chimique et comprenant entre autres un « screening » ciblé par méthode chromatographie liquide haute performance couplée à de la spectrométrie de masse haute résolution (LCMS/HR). Cette étude a reçu l’aval du Comité d’éthique de la recherche AP–HP Centre, et est enregistré sous le numéro IRB #00011928 et est inscrite au registre général des traitements de l’AP–HP.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 49 personnes ont actuellement été incluses dans l’étude. Le délai moyen d’inclusion était de 6,42<!--> <!-->heures. Le sex ratio était de 0,36. L’âge médian était de 24,2<!--> <!-->ans. Une consommation volontaire d’alcool était rapportée dans 82 % des cas. Une consommation volontaire d’autre substance psychoactive (SPA) était rapportée dans 30 % des cas. Six cas étaient positifs au GHB dans les urines (moyenne : 563<!--> <!-->mg/L ; SD : 427,6<!--> <!-->mg/L), trois étaient également positifs dans le sang (moyenne : 25,5<!--> <!-->mg/L ; SD : 38,7<!--> <!-->mg/L). Parmi ces six patients, cinq ne rapportaient pas de consommation volontaire de GHB, soit 10,2 % des patients inclus (quatre hommes et une femme). Trois de ces patients déclaraient la prise volontaire de SPA dans un contexte de <em>chemsex</em>, sans prise volontaire de GHB associée. Par ailleurs, d’autres SPA non déclarées étaient également retrouvées chez sept autres patients, notamment des benzodiazépines et des substances non médicamenteuses, laissant supposer des soumissions chimiques vraisemblables.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Le GHB est souvent incriminé dans les suspicions de soumission chimique, sans que sa présence ne soit documentée analytiquement, souvent en raison de délais d’inclusion trop longs <span><span>[1]</span></span>. Ce travail a permis de mettre en évidence une proportion non négligeable de soumission chimique vraisemblable au GHB, souvent dans un contexte initial de <em>chemsex.</em> Des études complémentaires en partenariat avec des services d’urgences sont nécessaires afin de mieux appréhender ce phénomène.</p></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Pages S87-S88"},"PeriodicalIF":1.8000,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352007824001926/pdfft?md5=14668d46c4d16a44feec5b39922e97e8&pid=1-s2.0-S2352007824001926-main.pdf","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Implication du GHB dans les suspicions de soumission chimique – résultats provisoires\",\"authors\":\"L. Dubois , M. Liautard , R. Magny , L. Labat , P. Houzé , L. 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Implication du GHB dans les suspicions de soumission chimique – résultats provisoires
Objectif
Évaluer la proportion de cas de suspicion de soumission chimique impliquant du GHB via un bilan toxicologique adapté pour toute personne majeure se présentant comme victime d’une soumission chimique de moins de 10 heures, à l’UMJ de l’Hôtel-Dieu ou dans les services d’urgence de l’Hôtel-Dieu et de Cochin.
Méthodologie
Inclusion des personnes majeures s’étant présentée à l’UMJ de l’Hôtel-Dieu ou aux urgences de l’Hôtel-Dieu et de Cochin, pour des faits suspectés de suspicion de soumission chimique. Un test urinaire de dépistage rapide par immuno-chromatographie (Multidrug et GHB, Drugscreen, Nal Von Miden®) était réalisé. Des prélèvements sanguins et urinaires supplémentaires étaient adressés au laboratoire de toxicologie de Lariboisière pour un bilan toxicologique adapté à la soumission chimique et comprenant entre autres un « screening » ciblé par méthode chromatographie liquide haute performance couplée à de la spectrométrie de masse haute résolution (LCMS/HR). Cette étude a reçu l’aval du Comité d’éthique de la recherche AP–HP Centre, et est enregistré sous le numéro IRB #00011928 et est inscrite au registre général des traitements de l’AP–HP.
Résultats
Au total, 49 personnes ont actuellement été incluses dans l’étude. Le délai moyen d’inclusion était de 6,42 heures. Le sex ratio était de 0,36. L’âge médian était de 24,2 ans. Une consommation volontaire d’alcool était rapportée dans 82 % des cas. Une consommation volontaire d’autre substance psychoactive (SPA) était rapportée dans 30 % des cas. Six cas étaient positifs au GHB dans les urines (moyenne : 563 mg/L ; SD : 427,6 mg/L), trois étaient également positifs dans le sang (moyenne : 25,5 mg/L ; SD : 38,7 mg/L). Parmi ces six patients, cinq ne rapportaient pas de consommation volontaire de GHB, soit 10,2 % des patients inclus (quatre hommes et une femme). Trois de ces patients déclaraient la prise volontaire de SPA dans un contexte de chemsex, sans prise volontaire de GHB associée. Par ailleurs, d’autres SPA non déclarées étaient également retrouvées chez sept autres patients, notamment des benzodiazépines et des substances non médicamenteuses, laissant supposer des soumissions chimiques vraisemblables.
Conclusion
Le GHB est souvent incriminé dans les suspicions de soumission chimique, sans que sa présence ne soit documentée analytiquement, souvent en raison de délais d’inclusion trop longs [1]. Ce travail a permis de mettre en évidence une proportion non négligeable de soumission chimique vraisemblable au GHB, souvent dans un contexte initial de chemsex. Des études complémentaires en partenariat avec des services d’urgences sont nécessaires afin de mieux appréhender ce phénomène.