W. Caré , G. Grenet , C. Schmitt , L. de Haro , J. Langrand , PCC Research Group , G. Le Roux , D. Vodovar
{"title":"从饮食中摄入甘草的毒性影响:对毒物控制中心的回顾性研究","authors":"W. Caré , G. Grenet , C. Schmitt , L. de Haro , J. Langrand , PCC Research Group , G. Le Roux , D. Vodovar","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.029","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Décrire les caractéristiques des patients et la présentation clinique des cas d’effets indésirables liés à la consommation alimentaire de réglisse rapportés aux centres antipoison (CAP).</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Étude rétrospective des données des CAP des cas d’effets indésirables liés à la consommation alimentaire de réglisse, avec une imputabilité élevée, et rapportés entre 2012 et 2021 (soit une période de 10<!--> <!-->ans).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Soixante-quatre cas ont été inclus : 62 adultes et deux enfants (âgés de 10 et 12<!--> <!-->ans). L’âge médian était de 55<!--> <!-->ans, le sex-ratio H/F était de 1,1. 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En cas de consommation aiguë, de rares cas de réaction allergique ont été observés. La gravité était importante dans 42,2 % des cas et un décès a été signalé. Des cas graves ont été observés avec tous les types de produits, à l’exception du sirop de réglisse et des compléments alimentaires, et plus fréquemment avec les boissons (pastis avec ou sans alcool et antésite). Lorsque l’évolution était connue (57,8 %), elle était favorable dans presque tous les cas (91,9 %), souvent après une hospitalisation, notamment en soins intensifs. Un seul patient a présenté des séquelles suite à un accident vasculaire cérébral compliquant une crise hypertensive.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Les effets indésirables ont été rarement rapportés, sans variation significative du nombre de cas au cours de la période d’étude. 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Toxicités de l’exposition alimentaire à la réglisse : étude rétrospective auprès des centres antipoison
Objectif
Décrire les caractéristiques des patients et la présentation clinique des cas d’effets indésirables liés à la consommation alimentaire de réglisse rapportés aux centres antipoison (CAP).
Méthodes
Étude rétrospective des données des CAP des cas d’effets indésirables liés à la consommation alimentaire de réglisse, avec une imputabilité élevée, et rapportés entre 2012 et 2021 (soit une période de 10 ans).
Résultats
Soixante-quatre cas ont été inclus : 62 adultes et deux enfants (âgés de 10 et 12 ans). L’âge médian était de 55 ans, le sex-ratio H/F était de 1,1. Le nombre annuel de cas variait de 3 à 9, sans variation significative au cours de la période d’étude. Les cas étaient très rares (0,008 % des cas avec symptômes rapportés aux centres antipoison français, toutes causes confondues). Les produits consommés étaient des boissons non alcoolisées (pastis sans alcool, antésite à base de réglisse et sirop de réglisse : 50 %), des boissons alcoolisées de type pastis (10,9 %), des confiseries contenant de la réglisse (12,5 %), des confiseries à base d’extrait pur de réglisse (9,4 %), des tisanes (12,5 %) et des compléments alimentaires (4,7 %). La consommation était le plus souvent chronique (67,2 %). Une utilisation non-conforme a été rapportée dans la plupart des cas (70,3 %). En cas de consommation chronique, les patients présentaient un pseudo-hyperaldostéronisme, dont la gravité semblait être corrélée à la quantité de glycyrrhizine ingérée [1]. En cas de consommation aiguë, de rares cas de réaction allergique ont été observés. La gravité était importante dans 42,2 % des cas et un décès a été signalé. Des cas graves ont été observés avec tous les types de produits, à l’exception du sirop de réglisse et des compléments alimentaires, et plus fréquemment avec les boissons (pastis avec ou sans alcool et antésite). Lorsque l’évolution était connue (57,8 %), elle était favorable dans presque tous les cas (91,9 %), souvent après une hospitalisation, notamment en soins intensifs. Un seul patient a présenté des séquelles suite à un accident vasculaire cérébral compliquant une crise hypertensive.
Conclusion
Les effets indésirables ont été rarement rapportés, sans variation significative du nombre de cas au cours de la période d’étude. La plupart des patients étaient des adultes ayant une consommation chronique et importante, en particulier de boissons non alcoolisées.