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Hors du social, de la culture et du monde, mais pas hors de soi ni de l’entre-soi : comment une relation pédagogique peut ne pas être citoyenne ?
Comment former interculturellement à la citoyenneté ? La convergence internationale dans le domaine de la formation en faveur de l’interculturel, des questions vives (Legardez & Simmonneaux, 2011), des compétences, de la réflexivité (Joly, 2022 ; Lucy, 2023), s’inscrit dans le double panorama, plus large, plus ancien et plus universel, de l’articulation entre citoyenneté (Schnapper, 2000) et inégalités sociales (Bourdieu & Passeron, 1964, 1970 ; Lahire, et al., 2019). Partout, la citoyenneté devient alors perçue d’abord sous l’angle du risque systémique d’ethnocentrisme, moteur des inégalités en éducation, à neutraliser pour que puissent se développer de réelles compétences réflexives universelles à l’interculturel et, plus largement, à l’ensemble des questions vives à travers le monde. Notre exemple empirique est idéal-typique de la posture en développement des futur-es enseignant-es comme intellectuel-les professionnel-les. Leur ethnocentrisme réel ou potentiel de facto reste selon nous le principal obstacle à tout interculturalisme. La solution réside dans le modèle universel du rapport distancié à ce soi (Schön, 1994), contre un entre-soi empêchant toute sortie de soi synonyme de réflexivité, principal obstacle à une réelle formation, dont l’origine se trouve dans leur rapport à l’institution scolaire, qui favorise une citoyenneté d’entre soi coupée du social, de la culture et du monde.