L’écologie professionnelle de l’école inclusive en Fédération Wallonie-Bruxelles : aires de tâches et luttes concurrentielles entre groupes professionnels

Cet article analyse la division du travail éducatif dans l’école inclusive en Belgique francophone, en se focalisant sur les acteurs externes aux établissements scolaires. En s’appuyant sur la théorie des écologies professionnelles d’Abbott (1988), l’étude examine l’émergence de l’écologie de l’école inclusive et ses conséquences sur la reconfiguration des territoires professionnels. Partant d’une analyse documentaire, une cartographie précise des entités mobilisées en lien avec les publics cibles à risque est établie. Elle révèle une expansion significative du nombre d’acteurs éducatifs, ainsi qu’une diversité d’écologies politiques liées. Ensuite, l’analyse d’entretiens réalisés auprès des professionnels de ces entités met en évidence les enjeux de légitimation autour d’aires de tâches et l’importance d’investiguer les luttes concurrentielles caractérisant cette nouvelle écologie.