{"title":"牙齿与头发。应使用哪种矩阵来记录重复暴露?关于一个涉及阿立哌唑的病例","authors":"Pascal Kintz , Alice Ameline , Laurie Gheddar , Jean-Sébastien Raul","doi":"10.1016/j.toxac.2024.05.002","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>Ces dernières années, les progrès en termes de sensibilité des instruments analytiques ont été tels qu’il est désormais possible d’identifier des xénobiotiques à l’état de traces dans des matrices alternatives, comme la salive, la sueur ou les cheveux. Parfois, d’autres prélèvements recueillis sur une scène de crime, comme les dents, peuvent faire l’objet d’investigations analytiques car ils sont les seuls éléments à disposition des enquêteurs. Pour évaluer un intérêt toxicologique, les auteurs présentent une comparaison de concentrations entre les cheveux et une dent d’un sujet sous traitement au long cours par aripiprazole (5<!--> <!-->mg/j). La dent a été prélevée lors de l’extraction classique d’une dent de sagesse. Après avoir recueilli le consentement d’un sujet masculin de 19 ans, une mèche de cheveux blonds a été coupée. Après avoir enlevé le matériel organique autour de la dent, celle-ci a été pulvérisée au broyeur à boulet, puis 20<!--> <!-->mg ont été incubés dans un tampon à pH 8,4 pendant une nuit, avant d’être extrait par un mélange de solvants organiques. Après décontamination par le dichlorométhane et segmentation en 3<!--> <!-->×<!--> <!-->3<!--> <!-->cm, les cheveux ont été traités de la même façon. L’analyse a été réalisée par LC/MS-MS. L’aripiprazole est identifié par 2 transitions (m/z 450,2<!--> <!-->><!--> <!-->287,1 et 450,2<!--> <!-->><!--> <!-->98,0). L’aripiprazole dans la dent est à 1,4<!--> <!-->pg/mg et à 3,5 ; 3,9 et 2,6<!--> <!-->ng/mg dans les cheveux, soit une différence d’un facteur<!--> <!-->×<!--> <!-->1000. Bien qu’il puisse y avoir un intérêt d’identifier des xénobiotiques dans les dents, en particulier quand elles constituent l’unique prélèvement disponible, ce tissu n’est pas aussi intéressant que les cheveux pour mettre en évidence une exposition à long terme. La préparation (pulvérisation) est fastidieuse et les concentrations retrouvées sont généralement faibles selon la littérature scientifique. Enfin, la fenêtre de détection d’un xénobiotique dans une dent demeure inconnue.</div></div><div><div>In recent years, remarkable advances in sensitive analytical techniques have enabled the analysis of drugs in unconventional biological specimens such as oral fluid, sweat or hair. However, other matrices, including tooth, deserve attention as they can be the unique remain on a crime scene. The authors present here the comparison between tooth and hair specimens collected from a long-term subject under aripiprazole therapy (5<!--> <!-->mg per day). Tooth was collected during a standard consultation for removal of wisdom tooth. At the same time, after oral consent, a strand of hair (blonde in colour) was collected from a 19-year-old man. After careful elimination of organic material, the tooth was pulverized in a ball mill and 20<!--> <!-->mg were incubated under alkaline conditions (pH 8.4) followed by a mixture of organic solvents. After decontamination by dichloromethane, the hair was segmented, cut into very small segments (< 1<!--> <!-->mm), overnight incubated in buffer and 20<!--> <!-->mg were extracted by a mixture of organic solvents. Drugs were tested by LC/MS-MS. Aripiprazole was identified by 2 ion transitions (m/z 450.2<!--> <!-->><!--> <!-->287.1 and 450.2<!--> <!-->><!--> <!-->98.0). Aripiprazole was identified in the tooth at 1.4<!--> <!-->pg/mg. The drug tested also positive in the 3<!--> <!-->×<!--> <!-->3<!--> <!-->cm segments, at 3.5, 3.9 and 2.6<!--> <!-->ng/mg. The concentrations of aripiprazole in the hair segments were in a 1000-fold magnitude when compared to what was measured in the tooth. Although there is an interest to test for drugs in tooth when this element is the unique remain of a cadaver, this approach cannot overrule the interest of hair to document long-term drug exposure. Tooth preparation is tedious and the measured concentration is close to the limit of quantitation. In addition, the window of drug detection in tooth remains unknown at this time.</div></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"37 1","pages":"Pages 82-87"},"PeriodicalIF":1.8000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Dent versus mèche de cheveux. Quelle matrice utiliser pour documenter une exposition répétée ? À propos d’un cas impliquant l’aripiprazole\",\"authors\":\"Pascal Kintz , Alice Ameline , Laurie Gheddar , Jean-Sébastien Raul\",\"doi\":\"10.1016/j.toxac.2024.05.002\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><div>Ces dernières années, les progrès en termes de sensibilité des instruments analytiques ont été tels qu’il est désormais possible d’identifier des xénobiotiques à l’état de traces dans des matrices alternatives, comme la salive, la sueur ou les cheveux. Parfois, d’autres prélèvements recueillis sur une scène de crime, comme les dents, peuvent faire l’objet d’investigations analytiques car ils sont les seuls éléments à disposition des enquêteurs. Pour évaluer un intérêt toxicologique, les auteurs présentent une comparaison de concentrations entre les cheveux et une dent d’un sujet sous traitement au long cours par aripiprazole (5<!--> <!-->mg/j). La dent a été prélevée lors de l’extraction classique d’une dent de sagesse. Après avoir recueilli le consentement d’un sujet masculin de 19 ans, une mèche de cheveux blonds a été coupée. Après avoir enlevé le matériel organique autour de la dent, celle-ci a été pulvérisée au broyeur à boulet, puis 20<!--> <!-->mg ont été incubés dans un tampon à pH 8,4 pendant une nuit, avant d’être extrait par un mélange de solvants organiques. Après décontamination par le dichlorométhane et segmentation en 3<!--> <!-->×<!--> <!-->3<!--> <!-->cm, les cheveux ont été traités de la même façon. L’analyse a été réalisée par LC/MS-MS. L’aripiprazole est identifié par 2 transitions (m/z 450,2<!--> <!-->><!--> <!-->287,1 et 450,2<!--> <!-->><!--> <!-->98,0). L’aripiprazole dans la dent est à 1,4<!--> <!-->pg/mg et à 3,5 ; 3,9 et 2,6<!--> <!-->ng/mg dans les cheveux, soit une différence d’un facteur<!--> <!-->×<!--> <!-->1000. Bien qu’il puisse y avoir un intérêt d’identifier des xénobiotiques dans les dents, en particulier quand elles constituent l’unique prélèvement disponible, ce tissu n’est pas aussi intéressant que les cheveux pour mettre en évidence une exposition à long terme. La préparation (pulvérisation) est fastidieuse et les concentrations retrouvées sont généralement faibles selon la littérature scientifique. Enfin, la fenêtre de détection d’un xénobiotique dans une dent demeure inconnue.</div></div><div><div>In recent years, remarkable advances in sensitive analytical techniques have enabled the analysis of drugs in unconventional biological specimens such as oral fluid, sweat or hair. However, other matrices, including tooth, deserve attention as they can be the unique remain on a crime scene. The authors present here the comparison between tooth and hair specimens collected from a long-term subject under aripiprazole therapy (5<!--> <!-->mg per day). Tooth was collected during a standard consultation for removal of wisdom tooth. At the same time, after oral consent, a strand of hair (blonde in colour) was collected from a 19-year-old man. After careful elimination of organic material, the tooth was pulverized in a ball mill and 20<!--> <!-->mg were incubated under alkaline conditions (pH 8.4) followed by a mixture of organic solvents. After decontamination by dichloromethane, the hair was segmented, cut into very small segments (< 1<!--> <!-->mm), overnight incubated in buffer and 20<!--> <!-->mg were extracted by a mixture of organic solvents. Drugs were tested by LC/MS-MS. Aripiprazole was identified by 2 ion transitions (m/z 450.2<!--> <!-->><!--> <!-->287.1 and 450.2<!--> <!-->><!--> <!-->98.0). Aripiprazole was identified in the tooth at 1.4<!--> <!-->pg/mg. The drug tested also positive in the 3<!--> <!-->×<!--> <!-->3<!--> <!-->cm segments, at 3.5, 3.9 and 2.6<!--> <!-->ng/mg. The concentrations of aripiprazole in the hair segments were in a 1000-fold magnitude when compared to what was measured in the tooth. Although there is an interest to test for drugs in tooth when this element is the unique remain of a cadaver, this approach cannot overrule the interest of hair to document long-term drug exposure. Tooth preparation is tedious and the measured concentration is close to the limit of quantitation. 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Dent versus mèche de cheveux. Quelle matrice utiliser pour documenter une exposition répétée ? À propos d’un cas impliquant l’aripiprazole
Ces dernières années, les progrès en termes de sensibilité des instruments analytiques ont été tels qu’il est désormais possible d’identifier des xénobiotiques à l’état de traces dans des matrices alternatives, comme la salive, la sueur ou les cheveux. Parfois, d’autres prélèvements recueillis sur une scène de crime, comme les dents, peuvent faire l’objet d’investigations analytiques car ils sont les seuls éléments à disposition des enquêteurs. Pour évaluer un intérêt toxicologique, les auteurs présentent une comparaison de concentrations entre les cheveux et une dent d’un sujet sous traitement au long cours par aripiprazole (5 mg/j). La dent a été prélevée lors de l’extraction classique d’une dent de sagesse. Après avoir recueilli le consentement d’un sujet masculin de 19 ans, une mèche de cheveux blonds a été coupée. Après avoir enlevé le matériel organique autour de la dent, celle-ci a été pulvérisée au broyeur à boulet, puis 20 mg ont été incubés dans un tampon à pH 8,4 pendant une nuit, avant d’être extrait par un mélange de solvants organiques. Après décontamination par le dichlorométhane et segmentation en 3 × 3 cm, les cheveux ont été traités de la même façon. L’analyse a été réalisée par LC/MS-MS. L’aripiprazole est identifié par 2 transitions (m/z 450,2 > 287,1 et 450,2 > 98,0). L’aripiprazole dans la dent est à 1,4 pg/mg et à 3,5 ; 3,9 et 2,6 ng/mg dans les cheveux, soit une différence d’un facteur × 1000. Bien qu’il puisse y avoir un intérêt d’identifier des xénobiotiques dans les dents, en particulier quand elles constituent l’unique prélèvement disponible, ce tissu n’est pas aussi intéressant que les cheveux pour mettre en évidence une exposition à long terme. La préparation (pulvérisation) est fastidieuse et les concentrations retrouvées sont généralement faibles selon la littérature scientifique. Enfin, la fenêtre de détection d’un xénobiotique dans une dent demeure inconnue.
In recent years, remarkable advances in sensitive analytical techniques have enabled the analysis of drugs in unconventional biological specimens such as oral fluid, sweat or hair. However, other matrices, including tooth, deserve attention as they can be the unique remain on a crime scene. The authors present here the comparison between tooth and hair specimens collected from a long-term subject under aripiprazole therapy (5 mg per day). Tooth was collected during a standard consultation for removal of wisdom tooth. At the same time, after oral consent, a strand of hair (blonde in colour) was collected from a 19-year-old man. After careful elimination of organic material, the tooth was pulverized in a ball mill and 20 mg were incubated under alkaline conditions (pH 8.4) followed by a mixture of organic solvents. After decontamination by dichloromethane, the hair was segmented, cut into very small segments (< 1 mm), overnight incubated in buffer and 20 mg were extracted by a mixture of organic solvents. Drugs were tested by LC/MS-MS. Aripiprazole was identified by 2 ion transitions (m/z 450.2 > 287.1 and 450.2 > 98.0). Aripiprazole was identified in the tooth at 1.4 pg/mg. The drug tested also positive in the 3 × 3 cm segments, at 3.5, 3.9 and 2.6 ng/mg. The concentrations of aripiprazole in the hair segments were in a 1000-fold magnitude when compared to what was measured in the tooth. Although there is an interest to test for drugs in tooth when this element is the unique remain of a cadaver, this approach cannot overrule the interest of hair to document long-term drug exposure. Tooth preparation is tedious and the measured concentration is close to the limit of quantitation. In addition, the window of drug detection in tooth remains unknown at this time.