E. Walter-Nicolet , L. Marchand-Martin , A. Morgan , G. Dkana , V. Pierrat , X. Durrmeyer , Groupe Epipage 2
{"title":"新生儿暴露于鸦片制剂和咪达唑仑与5岁时的神经发育结果","authors":"E. Walter-Nicolet , L. Marchand-Martin , A. Morgan , G. Dkana , V. Pierrat , X. Durrmeyer , Groupe Epipage 2","doi":"10.1016/j.perped.2024.04.032","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction/Objectifs</h3><p>L’exposition aux opiacés et/ou au midazolam est fréquente chez les nouveau-nés grands prématurés en unité de soins intensifs néonatals (USI), mais les conséquences de ces molécules sur le cerveau en développement sont incertaines. L’objectif de notre étude était d’évaluer le devenir neurodéveloppemental à 5 ans des enfants de la cohorte nationale prospective Epipage 2 selon l’exposition ou non à ces médicaments.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Les enfants nés entre 24 et 31 semaines d’aménorrhée (SA) de la cohorte Epipage 2, survivants et évalués sur le plan neurodéveloppemental à 5 ans étaient comparés aux non exposés. La survenue d’un handicap léger, modéré ou sévère à 5 ans était évaluée. Une analyse univariée entre les groupes était réalisée. Les pourcentages étaient pondérés pour prendre en compte les périodes d’inclusion différentes selon les âges gestationnels. Après imputation multiple, un modèle par Generalized Estimating Equations (GEE) prenant en compte l’effet centre, ajusté sur les variables maternelles, néonatales et psychosociales était réalisé. Puis un score de propension était réalisé dans le groupe des 27–31 SA et enfin, une analyse par molécule dans l’ensemble de la cohorte et dans la cohorte matchée.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Parmi les 3669 enfants nés entre 24 et 31 SA inclus dans Epipage 2 et admis en USI, 3534 étaient inclus dans l’étude. Il y avait 1517 exposés et 2017 non exposés dont 1184 et 1952 étaient survivants et évalués à 5 ans respectivement. Parmi les 516 enfants entre 24 et 26 SA, 71 % étaient exposés versus 31 % des 2620 enfants entre 27 et 31 SA. Dans l’ensemble de la cohorte évaluée à 5 ans (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3136), le modèle GEE ajusté sur les facteurs de confusion ne montrait pas de différence entre les exposés et les non exposés. Après matching de la cohorte des 27–31 SA et imputation multiple, il n’y avait pas non plus de différence entre les groupes. 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Exposition aux opiacés et au midazolam en période néonatale et devenir neurodéveloppemental à 5 ans
Introduction/Objectifs
L’exposition aux opiacés et/ou au midazolam est fréquente chez les nouveau-nés grands prématurés en unité de soins intensifs néonatals (USI), mais les conséquences de ces molécules sur le cerveau en développement sont incertaines. L’objectif de notre étude était d’évaluer le devenir neurodéveloppemental à 5 ans des enfants de la cohorte nationale prospective Epipage 2 selon l’exposition ou non à ces médicaments.
Matériel et méthodes
Les enfants nés entre 24 et 31 semaines d’aménorrhée (SA) de la cohorte Epipage 2, survivants et évalués sur le plan neurodéveloppemental à 5 ans étaient comparés aux non exposés. La survenue d’un handicap léger, modéré ou sévère à 5 ans était évaluée. Une analyse univariée entre les groupes était réalisée. Les pourcentages étaient pondérés pour prendre en compte les périodes d’inclusion différentes selon les âges gestationnels. Après imputation multiple, un modèle par Generalized Estimating Equations (GEE) prenant en compte l’effet centre, ajusté sur les variables maternelles, néonatales et psychosociales était réalisé. Puis un score de propension était réalisé dans le groupe des 27–31 SA et enfin, une analyse par molécule dans l’ensemble de la cohorte et dans la cohorte matchée.
Résultats
Parmi les 3669 enfants nés entre 24 et 31 SA inclus dans Epipage 2 et admis en USI, 3534 étaient inclus dans l’étude. Il y avait 1517 exposés et 2017 non exposés dont 1184 et 1952 étaient survivants et évalués à 5 ans respectivement. Parmi les 516 enfants entre 24 et 26 SA, 71 % étaient exposés versus 31 % des 2620 enfants entre 27 et 31 SA. Dans l’ensemble de la cohorte évaluée à 5 ans (n = 3136), le modèle GEE ajusté sur les facteurs de confusion ne montrait pas de différence entre les exposés et les non exposés. Après matching de la cohorte des 27–31 SA et imputation multiple, il n’y avait pas non plus de différence entre les groupes. L’analyse par molécule (opiacés seuls, midazolam seul ou association des deux) ne montrait pas de différence sur le neurodéveloppement à 5 ans.
Conclusion
Chez les nouveau-nés grands prématurés entre 24 et 31 SA de la cohorte Epipage 2, l’exposition à des opiacés et/ou du midazolam en période néonatale n’était pas associée à des anomalies neurodéveloppementales à 5 ans.