P. Sournia, C. Prina, K. Verollet, C. Duvette, E. Pineau Blondel, F. Orsini-Piocelle, G. Vary
{"title":"为在肿瘤学领域引入口服靶向疗法(OTT)开展三方磋商(TC)活动:在医院中心进行为期一个月的试验阶段会产生哪些临床、经济和组织影响?","authors":"P. Sournia, C. Prina, K. Verollet, C. Duvette, E. Pineau Blondel, F. Orsini-Piocelle, G. Vary","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.068","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Le virage ambulatoire des TCO en cancérologie a permis d’améliorer la qualité de vie des patients mais les expose à des risques (effets indésirables [EI], interactions, mauvaise adhésion thérapeutique). Suite à une analyse a priori des risques sur la prise en charge (PEC) des patients sous TCO, des CT (médecin/pharmacien/infirmier) ont été instaurées pour les primo-prescriptions durant une phase test d’un mois.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif de ce travail est de déterminer les impacts cliniques, organisationnels et financiers de cette nouvelle activité pharmaceutique au sein de notre centre hospitalier.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Une étude rétrospective a été réalisée : recueil des interventions pharmaceutiques (IP) selon la grille de la SFPC, puis cotation de leur impact selon l’échelle CLEO par 4 pharmaciens. En parallèle, une étude médicoéconomique a été réalisée en partenariat avec le département d’information médicale et les affaires financières, pour calculer les recettes engendrées par cette activité.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Sur les 12 patients (75 % d’hématologie, 25 % d’oncologie), 17 IP ont été réalisées dont la totalité acceptée par les prescripteurs : 88 % pour des interactions (dont 2 avec de la phytothérapie), avec pour conséquence de majorer un EI (47 %), de sous doser (33 %) ou de surdoser la TCO (7 %). Les IP ont conduit à un suivi thérapeutique (47 %), un arrêt de traitement (35 %), une optimisation des modalités d’administration (12 %) ou une substitution (6 %). L’impact clinique était majeur dans 47 % des cas empêchant potentiellement une hospitalisation ou moyen (53 %) empêchant un dommage requérant une surveillance accrue ou un traitement. L’impact organisationnel était favorable dans 100 % des cas, améliorant la qualité du processus de soins. Selon l’échelle CLEO l’impact économique des IP détectées était majoritairement favorable (41 %) conduisant à une diminution du coût de la PEC médicamenteuse. La tarification via la circulaire frontière des TCO a permis de générer une recette moyenne estimée à 617<!--> <!-->€ par patient. Le temps pharmacien estimé est d’environs 3<!--> <!-->h par patient (1<!--> <!-->h<!--> <!-->30 de préparation, 1<!--> <!-->h d’entretien, 30<!--> <!-->minutes pour la rédaction et l’envoi du compte rendu à l’officine).</p></div><div><h3>Discussion/Conclusion</h3><p>Cette activité de CT permet de sécuriser la PEC médicamenteuse du patient, tout en étant autofinancée. Nos résultats sont proches des autres études publiées à ce sujet : plus d’une IP par patient en moyenne avec un impact clinique fort.</p><p>L’évaluation de l’impact financier n’inclut que les recettes générées et ne prend pas en compte le coût pour l’établissement (besoin humain et matériel), ce qui constitue une limite à notre étude. Dans la continuité de ce travail, il serait intéressant d’évaluer la satisfaction des patients, leur adhésion à la TCO et la survenue d’EI. Le suivi des indicateurs semble effectivement être un élément clé pour pouvoir adapter les ressources à l’évolution des besoins de cette activité.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":"59 2","pages":"Page e53"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Mise en place d’une activité de consultation tripartite (CT) pour les instaurations de thérapies ciblées orales (TCO) en cancérologie : quels impacts cliniques, économiques et organisationnels sur une phase test d’un mois au sein d’un centre hospitalier ?\",\"authors\":\"P. Sournia, C. Prina, K. Verollet, C. Duvette, E. Pineau Blondel, F. Orsini-Piocelle, G. 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En parallèle, une étude médicoéconomique a été réalisée en partenariat avec le département d’information médicale et les affaires financières, pour calculer les recettes engendrées par cette activité.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Sur les 12 patients (75 % d’hématologie, 25 % d’oncologie), 17 IP ont été réalisées dont la totalité acceptée par les prescripteurs : 88 % pour des interactions (dont 2 avec de la phytothérapie), avec pour conséquence de majorer un EI (47 %), de sous doser (33 %) ou de surdoser la TCO (7 %). Les IP ont conduit à un suivi thérapeutique (47 %), un arrêt de traitement (35 %), une optimisation des modalités d’administration (12 %) ou une substitution (6 %). L’impact clinique était majeur dans 47 % des cas empêchant potentiellement une hospitalisation ou moyen (53 %) empêchant un dommage requérant une surveillance accrue ou un traitement. L’impact organisationnel était favorable dans 100 % des cas, améliorant la qualité du processus de soins. 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Mise en place d’une activité de consultation tripartite (CT) pour les instaurations de thérapies ciblées orales (TCO) en cancérologie : quels impacts cliniques, économiques et organisationnels sur une phase test d’un mois au sein d’un centre hospitalier ?
Contexte
Le virage ambulatoire des TCO en cancérologie a permis d’améliorer la qualité de vie des patients mais les expose à des risques (effets indésirables [EI], interactions, mauvaise adhésion thérapeutique). Suite à une analyse a priori des risques sur la prise en charge (PEC) des patients sous TCO, des CT (médecin/pharmacien/infirmier) ont été instaurées pour les primo-prescriptions durant une phase test d’un mois.
Objectifs
L’objectif de ce travail est de déterminer les impacts cliniques, organisationnels et financiers de cette nouvelle activité pharmaceutique au sein de notre centre hospitalier.
Méthode
Une étude rétrospective a été réalisée : recueil des interventions pharmaceutiques (IP) selon la grille de la SFPC, puis cotation de leur impact selon l’échelle CLEO par 4 pharmaciens. En parallèle, une étude médicoéconomique a été réalisée en partenariat avec le département d’information médicale et les affaires financières, pour calculer les recettes engendrées par cette activité.
Résultats
Sur les 12 patients (75 % d’hématologie, 25 % d’oncologie), 17 IP ont été réalisées dont la totalité acceptée par les prescripteurs : 88 % pour des interactions (dont 2 avec de la phytothérapie), avec pour conséquence de majorer un EI (47 %), de sous doser (33 %) ou de surdoser la TCO (7 %). Les IP ont conduit à un suivi thérapeutique (47 %), un arrêt de traitement (35 %), une optimisation des modalités d’administration (12 %) ou une substitution (6 %). L’impact clinique était majeur dans 47 % des cas empêchant potentiellement une hospitalisation ou moyen (53 %) empêchant un dommage requérant une surveillance accrue ou un traitement. L’impact organisationnel était favorable dans 100 % des cas, améliorant la qualité du processus de soins. Selon l’échelle CLEO l’impact économique des IP détectées était majoritairement favorable (41 %) conduisant à une diminution du coût de la PEC médicamenteuse. La tarification via la circulaire frontière des TCO a permis de générer une recette moyenne estimée à 617 € par patient. Le temps pharmacien estimé est d’environs 3 h par patient (1 h 30 de préparation, 1 h d’entretien, 30 minutes pour la rédaction et l’envoi du compte rendu à l’officine).
Discussion/Conclusion
Cette activité de CT permet de sécuriser la PEC médicamenteuse du patient, tout en étant autofinancée. Nos résultats sont proches des autres études publiées à ce sujet : plus d’une IP par patient en moyenne avec un impact clinique fort.
L’évaluation de l’impact financier n’inclut que les recettes générées et ne prend pas en compte le coût pour l’établissement (besoin humain et matériel), ce qui constitue une limite à notre étude. Dans la continuité de ce travail, il serait intéressant d’évaluer la satisfaction des patients, leur adhésion à la TCO et la survenue d’EI. Le suivi des indicateurs semble effectivement être un élément clé pour pouvoir adapter les ressources à l’évolution des besoins de cette activité.