{"title":"治疗 \"无声的 \"风险因素:坚持用药和心血管二级预防中的患者代表性","authors":"K. Martin-Latry , A. Dumont","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.071","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Les maladies cardiovasculaires ischémiques tels que l’infarctus du myocarde (IDM), L’accident ischémique cérébral (AVC) et l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) ont la particularité de présenter deux phases de prise en charge : une phase aiguë symptomatique pendant laquelle est gérée l’accident thrombotique et une phase chronique, à vie, où il est prescrit plusieurs classes pharmacologiques pour contrôler le risque cardiovasculaire souvent sans signes cliniques associés ainsi que la récidive. « L’absence de symptômes » de la maladie peut rendre plus difficile la perception de la nécessité de se soigner et la nécessité de prendre des médicaments.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif a été d’étudier le comportement d’adhésion médicamenteuse et le ressenti des patients en prévention secondaire cardiovasculaire.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Les patients hospitalisés de juin 2021 à mai 2022 pour bilan cardiovasculaire post accident ischémique aigu ont été inclus. Dans le cadre de leur prise en charge les patients ont remplis un questionnaire d’adhésion médicamenteuse (Mascard) ainsi que le questionnaire Belief Medical Questionnaire afin d’évaluer leur ressenti général et spécifique vis-à-vis de leurs médicaments. Les données sociodémographiques et médicales ont également été recueillies. Nous avons étudié les réponses aux questionnaires et leur corrélation.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 81 patients ont été inclus dans l’étude (sex-ratio H/F<!--> <!-->=<!--> <!-->3,8). La moyenne d’âge était de 60 ans (extrême : 30–75 ans). Soixante-quatre pour cent (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->51) des patients avaient présenté un IDM, 33 % un AVC et 3 % une AOMI. Le nombre moyen d’unités de prise de médicament par semaine était de 52 (minimum : 14 maximum : 165 unités). Parmi 74,4 % des patients ont déclaré n’avoir pas, ou avoir de faible difficulté à la prise des médicaments et 25,6 % ont déclaré avoir une difficulté d’adhésion modérée. La moyenne du score BMQ nécessité était de 20,4 et celle du BMQ dépendance de 11. La moyenne du score BMQ général était de 10 et celui de la nocivité de 8. La nécessité de se soigner était associée à une adhésion thérapeutique élevée. En revanche, on retrouve une association entre les difficultés d’adhésion médicamenteuse et le fait d’être inquiet d’une dépendance à son traitement ainsi qu’avec la pensée que les médicaments sont nocifs en général.</p></div><div><h3>Discussion/Conclusion</h3><p>Dans un contexte où les médicaments à prendre le sont pour des facteurs de risque cardiologiques sans symptômes cliniques apparents (hypercholestérolémie, hypertension, antiagrégant, voir diabète), près de 26 % des patients ont des difficultés modérées à la prise de leurs médicaments. Si la nécessité de se soigner est présente, il existe quelques représentations concernant la dépendance aux médicaments, la nécessité de leur prise et la pensée que les médecins ont un recours facile à la prescription médicamenteuse. Le dialogue quant à l’intérêt et l’utilité des médicaments cardiovasculaires vis-à-vis de facteurs de risque que le patient ne perçoit pas cliniquement reste essentiel.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Soigner les facteurs de risque « silencieux » : adhésion médicamenteuse et représentation des patients en prévention secondaire cardiovasculaire\",\"authors\":\"K. Martin-Latry , A. 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Dans le cadre de leur prise en charge les patients ont remplis un questionnaire d’adhésion médicamenteuse (Mascard) ainsi que le questionnaire Belief Medical Questionnaire afin d’évaluer leur ressenti général et spécifique vis-à-vis de leurs médicaments. Les données sociodémographiques et médicales ont également été recueillies. Nous avons étudié les réponses aux questionnaires et leur corrélation.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 81 patients ont été inclus dans l’étude (sex-ratio H/F<!--> <!-->=<!--> <!-->3,8). La moyenne d’âge était de 60 ans (extrême : 30–75 ans). Soixante-quatre pour cent (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->51) des patients avaient présenté un IDM, 33 % un AVC et 3 % une AOMI. Le nombre moyen d’unités de prise de médicament par semaine était de 52 (minimum : 14 maximum : 165 unités). Parmi 74,4 % des patients ont déclaré n’avoir pas, ou avoir de faible difficulté à la prise des médicaments et 25,6 % ont déclaré avoir une difficulté d’adhésion modérée. 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Soigner les facteurs de risque « silencieux » : adhésion médicamenteuse et représentation des patients en prévention secondaire cardiovasculaire
Contexte
Les maladies cardiovasculaires ischémiques tels que l’infarctus du myocarde (IDM), L’accident ischémique cérébral (AVC) et l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) ont la particularité de présenter deux phases de prise en charge : une phase aiguë symptomatique pendant laquelle est gérée l’accident thrombotique et une phase chronique, à vie, où il est prescrit plusieurs classes pharmacologiques pour contrôler le risque cardiovasculaire souvent sans signes cliniques associés ainsi que la récidive. « L’absence de symptômes » de la maladie peut rendre plus difficile la perception de la nécessité de se soigner et la nécessité de prendre des médicaments.
Objectifs
L’objectif a été d’étudier le comportement d’adhésion médicamenteuse et le ressenti des patients en prévention secondaire cardiovasculaire.
Méthode
Les patients hospitalisés de juin 2021 à mai 2022 pour bilan cardiovasculaire post accident ischémique aigu ont été inclus. Dans le cadre de leur prise en charge les patients ont remplis un questionnaire d’adhésion médicamenteuse (Mascard) ainsi que le questionnaire Belief Medical Questionnaire afin d’évaluer leur ressenti général et spécifique vis-à-vis de leurs médicaments. Les données sociodémographiques et médicales ont également été recueillies. Nous avons étudié les réponses aux questionnaires et leur corrélation.
Résultats
Au total, 81 patients ont été inclus dans l’étude (sex-ratio H/F = 3,8). La moyenne d’âge était de 60 ans (extrême : 30–75 ans). Soixante-quatre pour cent (n = 51) des patients avaient présenté un IDM, 33 % un AVC et 3 % une AOMI. Le nombre moyen d’unités de prise de médicament par semaine était de 52 (minimum : 14 maximum : 165 unités). Parmi 74,4 % des patients ont déclaré n’avoir pas, ou avoir de faible difficulté à la prise des médicaments et 25,6 % ont déclaré avoir une difficulté d’adhésion modérée. La moyenne du score BMQ nécessité était de 20,4 et celle du BMQ dépendance de 11. La moyenne du score BMQ général était de 10 et celui de la nocivité de 8. La nécessité de se soigner était associée à une adhésion thérapeutique élevée. En revanche, on retrouve une association entre les difficultés d’adhésion médicamenteuse et le fait d’être inquiet d’une dépendance à son traitement ainsi qu’avec la pensée que les médicaments sont nocifs en général.
Discussion/Conclusion
Dans un contexte où les médicaments à prendre le sont pour des facteurs de risque cardiologiques sans symptômes cliniques apparents (hypercholestérolémie, hypertension, antiagrégant, voir diabète), près de 26 % des patients ont des difficultés modérées à la prise de leurs médicaments. Si la nécessité de se soigner est présente, il existe quelques représentations concernant la dépendance aux médicaments, la nécessité de leur prise et la pensée que les médecins ont un recours facile à la prescription médicamenteuse. Le dialogue quant à l’intérêt et l’utilité des médicaments cardiovasculaires vis-à-vis de facteurs de risque que le patient ne perçoit pas cliniquement reste essentiel.