A. Desanctis , M. Boiteux-Jurain , L. Piguet , S. Limat , M. Chabannes , A.L. Clairet
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La première partie consiste en une revue systématique de la littérature, basée sur les traitements conventionnels fréquemment utilisés dans le service de néphrologie de notre établissement ainsi que les traitements immunosuppresseurs utilisés dans la greffe rénale (méthode PRISMA : Pubmed, Micromedex®, et DDI Predictor®, résumés caractéristique produit). Les données recueillies concernaient : enzymes du métabolisme, transporteurs et liaisons aux protéines plasmatiques.</p><p>Un tableau double-entrée (médicaments conventionnels/immunosuppresseurs) a été réalisé.</p><p>Les IM retrouvées sont de types pharmacodynamiques (PD) ou pharmacocinétiques (PK). Deux cotations sont possibles selon la preuve de l’IM : IM prouvé par la littérature ou IM supposée suite à l’analyse approfondie de la littérature concernant les paramètres PK.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 2530 lignes de prescriptions ont été analysées et 122 molécules sélectionnées (dont 11 immunosuppresseurs). L’analyse des IM s’est effectuée sur 229 articles. Le tableau retrouve 344 IM : 53 PD, 55 PK prouvées par la littérature et 236 PK supposées suite à l’analyse de la littérature.</p><p>Les immunosuppresseurs identifiés comme les plus pourvoyeurs d’IM sont : ciclosporine, everolimus, sirolimus et tacrolimus. Les médicaments conventionnels identifiés comme les plus pourvoyeurs d’IM sont les anti-infectieux, les statines et les antalgiques.</p></div><div><h3>Discussion/Conclusion</h3><p>La préservation de la fonction du greffon est un enjeu majeur en transplantation rénale. Par conséquent, l’équilibre entre l’efficacité et la toxicité des traitements immunosuppresseurs est crucial, et peut-être impacté par le fort risque d’interaction médicamenteuse.</p><p>Cette étude permet, par la conception d’un outil pratique, d’orienter rapidement le professionnel de santé sur le risque d’IM avec les traitements conventionnels du patient. Il permet également d’orienter vers une alternative de classe pharmacologique grâce aux nombreuses molécules étudiées dans ce recueil. Il serait intéressant d’étendre ce travail sur les prescriptions ambulatoires.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Outil d’aide à la recherche d’interactions médicamenteuses chez les patients transplantés rénaux\",\"authors\":\"A. Desanctis , M. Boiteux-Jurain , L. Piguet , S. Limat , M. Chabannes , A.L. Clairet\",\"doi\":\"10.1016/j.phacli.2024.04.070\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Contexte</h3><p>La transplantation rénale est un des traitements de choix en cas de maladie rénale stade 5 ou de dialyse. 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Outil d’aide à la recherche d’interactions médicamenteuses chez les patients transplantés rénaux
Contexte
La transplantation rénale est un des traitements de choix en cas de maladie rénale stade 5 ou de dialyse. Elle nécessite des traitements immunosuppresseurs qui sont des médicaments à marge thérapeutique étroite et à risque d’interaction médicamenteuse (IM). Une IM peut entraîner une augmentation de toxicité ou une diminution de l’efficacité du traitement.
Objectifs
L’objectif est de développer un outil facilitant la recherche d’IM entre les traitements conventionnels (comorbidités ou support) et les traitements immunosuppresseurs utilisés dans la greffe rénale.
Méthode
Il s’agit d’une étude prospective du 01/01/2022 au 31/03/2022. La première partie consiste en une revue systématique de la littérature, basée sur les traitements conventionnels fréquemment utilisés dans le service de néphrologie de notre établissement ainsi que les traitements immunosuppresseurs utilisés dans la greffe rénale (méthode PRISMA : Pubmed, Micromedex®, et DDI Predictor®, résumés caractéristique produit). Les données recueillies concernaient : enzymes du métabolisme, transporteurs et liaisons aux protéines plasmatiques.
Un tableau double-entrée (médicaments conventionnels/immunosuppresseurs) a été réalisé.
Les IM retrouvées sont de types pharmacodynamiques (PD) ou pharmacocinétiques (PK). Deux cotations sont possibles selon la preuve de l’IM : IM prouvé par la littérature ou IM supposée suite à l’analyse approfondie de la littérature concernant les paramètres PK.
Résultats
Au total, 2530 lignes de prescriptions ont été analysées et 122 molécules sélectionnées (dont 11 immunosuppresseurs). L’analyse des IM s’est effectuée sur 229 articles. Le tableau retrouve 344 IM : 53 PD, 55 PK prouvées par la littérature et 236 PK supposées suite à l’analyse de la littérature.
Les immunosuppresseurs identifiés comme les plus pourvoyeurs d’IM sont : ciclosporine, everolimus, sirolimus et tacrolimus. Les médicaments conventionnels identifiés comme les plus pourvoyeurs d’IM sont les anti-infectieux, les statines et les antalgiques.
Discussion/Conclusion
La préservation de la fonction du greffon est un enjeu majeur en transplantation rénale. Par conséquent, l’équilibre entre l’efficacité et la toxicité des traitements immunosuppresseurs est crucial, et peut-être impacté par le fort risque d’interaction médicamenteuse.
Cette étude permet, par la conception d’un outil pratique, d’orienter rapidement le professionnel de santé sur le risque d’IM avec les traitements conventionnels du patient. Il permet également d’orienter vers une alternative de classe pharmacologique grâce aux nombreuses molécules étudiées dans ce recueil. Il serait intéressant d’étendre ce travail sur les prescriptions ambulatoires.