H. Couëtil, C. Gauven, P. Roge, J. Lelievre, S. Perrin
{"title":"利用抗生素图谱结果进行靶向药物分析的可行性研究:一种需要重新考虑的耗时方法","authors":"H. Couëtil, C. Gauven, P. Roge, J. Lelievre, S. Perrin","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.008","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>L’optimisation de l’usage des anti-infectieux est un enjeu majeur de santé. Pour y répondre, notre établissement a adopté différentes stratégies dont la création d’une équipe mobile d’infectiologie (EMI) composée d’infectiologues et de pharmaciens. Cette équipe assure diverses missions comme une permanence téléphonique d’avis, une consultation quotidienne des prélèvements dit « nobles » (LCR, hémocultures) par les infectiologues, une analyse pharmaceutique ciblée (liste d’anti-infectieux validée), ainsi que la participation à des staffs hebdomadaires dans plusieurs services. Malgré cela, des prises en charge anti-infectieuses non-conformes sont toujours régulièrement identifiées via la permanence pharmaceutique.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Dans un souci d’amélioration continue, de nouvelles méthodes sont testées. L’objectif de ce travail était d’évaluer la faisabilité d’une analyse pharmaceutique ciblée via une extraction quotidienne des résultats d’antibiogrammes rendus par le laboratoire de microbiologie.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Au cours des mois de juillet et août 2023, une extraction quotidienne des résultats d’antibiogrammes (j<!--> <!-->+<!--> <!-->1) a été envoyée à la pharmacie. Les patients éligibles étaient sélectionnés selon le service d’hospitalisation et le type de prélèvement. Étaient exclus tout patient hospitalisé hors du site où l’étude a été menée, les prélèvements ostéoarticulaires, de LCR ou les hémocultures, ainsi que les patients des services bénéficiant déjà des visites hebdomadaires de l’EMI.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 304 dossiers sur 604 éligibles (48 %) ont bénéficié d’une analyse pharmaceutique. La méthode telle que définie initialement, n’a pu être réalisée que 23<!--> <!-->jours sur 55. Le temps moyen passé quotidiennement sur cette activité était 1 à 2<!--> <!-->h avec une moyenne de 13 dossiers éligibles par jour. Sur les 304 dossiers analysés, 37 interventions pharmaceutiques ont été tracées (adaptation posologique à la fonction rénale, changement d’antibiotique vers un spectre moins large...). Un nombre non négligeable de patients (20 %) étaient sortis au moment de l’analyse compliquant les possibilités d’intervention en cas de problématique détectée.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Pour conclure, cette méthode comporte des limites inacceptables pour une mise place en routine. Une quantité importante de données est extraite quotidiennement et nécessite un tri « manuel » des dossiers très chronophage et peu pertinent au regard du nombre de dossiers éligibles versus le faible nombre d’interventions réalisables. Une réflexion doit être menée avec le laboratoire de microbiologie afin d’affiner les critères d’extraction ou d’automatiser le tri des données. 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L’objectif de ce travail était d’évaluer la faisabilité d’une analyse pharmaceutique ciblée via une extraction quotidienne des résultats d’antibiogrammes rendus par le laboratoire de microbiologie.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Au cours des mois de juillet et août 2023, une extraction quotidienne des résultats d’antibiogrammes (j<!--> <!-->+<!--> <!-->1) a été envoyée à la pharmacie. Les patients éligibles étaient sélectionnés selon le service d’hospitalisation et le type de prélèvement. Étaient exclus tout patient hospitalisé hors du site où l’étude a été menée, les prélèvements ostéoarticulaires, de LCR ou les hémocultures, ainsi que les patients des services bénéficiant déjà des visites hebdomadaires de l’EMI.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 304 dossiers sur 604 éligibles (48 %) ont bénéficié d’une analyse pharmaceutique. La méthode telle que définie initialement, n’a pu être réalisée que 23<!--> <!-->jours sur 55. 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Étude de faisabilité pour une analyse pharmaceutique ciblée grâce aux résultats d’antibiogrammes : une méthode chronophage à repenser
Contexte
L’optimisation de l’usage des anti-infectieux est un enjeu majeur de santé. Pour y répondre, notre établissement a adopté différentes stratégies dont la création d’une équipe mobile d’infectiologie (EMI) composée d’infectiologues et de pharmaciens. Cette équipe assure diverses missions comme une permanence téléphonique d’avis, une consultation quotidienne des prélèvements dit « nobles » (LCR, hémocultures) par les infectiologues, une analyse pharmaceutique ciblée (liste d’anti-infectieux validée), ainsi que la participation à des staffs hebdomadaires dans plusieurs services. Malgré cela, des prises en charge anti-infectieuses non-conformes sont toujours régulièrement identifiées via la permanence pharmaceutique.
Objectifs
Dans un souci d’amélioration continue, de nouvelles méthodes sont testées. L’objectif de ce travail était d’évaluer la faisabilité d’une analyse pharmaceutique ciblée via une extraction quotidienne des résultats d’antibiogrammes rendus par le laboratoire de microbiologie.
Méthode
Au cours des mois de juillet et août 2023, une extraction quotidienne des résultats d’antibiogrammes (j + 1) a été envoyée à la pharmacie. Les patients éligibles étaient sélectionnés selon le service d’hospitalisation et le type de prélèvement. Étaient exclus tout patient hospitalisé hors du site où l’étude a été menée, les prélèvements ostéoarticulaires, de LCR ou les hémocultures, ainsi que les patients des services bénéficiant déjà des visites hebdomadaires de l’EMI.
Résultats
Au total, 304 dossiers sur 604 éligibles (48 %) ont bénéficié d’une analyse pharmaceutique. La méthode telle que définie initialement, n’a pu être réalisée que 23 jours sur 55. Le temps moyen passé quotidiennement sur cette activité était 1 à 2 h avec une moyenne de 13 dossiers éligibles par jour. Sur les 304 dossiers analysés, 37 interventions pharmaceutiques ont été tracées (adaptation posologique à la fonction rénale, changement d’antibiotique vers un spectre moins large...). Un nombre non négligeable de patients (20 %) étaient sortis au moment de l’analyse compliquant les possibilités d’intervention en cas de problématique détectée.
Discussion - Conclusion
Pour conclure, cette méthode comporte des limites inacceptables pour une mise place en routine. Une quantité importante de données est extraite quotidiennement et nécessite un tri « manuel » des dossiers très chronophage et peu pertinent au regard du nombre de dossiers éligibles versus le faible nombre d’interventions réalisables. Une réflexion doit être menée avec le laboratoire de microbiologie afin d’affiner les critères d’extraction ou d’automatiser le tri des données. Le recours à des logiciels intégrant de l’intelligence artificielle est également en réflexion, ce qui pourrait modifier profondément nos pratiques de pharmacie clinique.