{"title":"临床药学是城镇和医院医疗开支控制的核心:反馈!","authors":"P. Gohier , S. Le Joncour , I. Maachi , F. Xuereb","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.026","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>En 2017, l’agence régionale de santé (ARS) a lancé un appel à projet (AAP) visant à accompagner les établissements de santé (ES) par la création de postes de pharmaciens assistants pour identifier, impulser ou consolider des actions visant à baisser les dépenses des prescriptions hospitalières exécutées en ville (PHEV). Cet AAP a été renouvelé en 2021 pour permettre de maintenir une sécurité et une efficience de la prise en charge au bénéfice du patient en créant un modèle de sécurisation du parcours patient.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif est de mettre en lumière et d’évaluer l’ensemble des actions qui ont été créées puis maintenues à travers ces 2 AAP consécutifs.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Les données ont été recueillies entre 2018 et 2022. L’impact des actions de pharmacie clinique sur les prescriptions hospitalières médicamenteuses exécutées en ville (PHMEV) a été calculé avec les données de l’assurance maladie : taux de recours aux biosimilaires et montants remboursés. La nouvelle gradation de la prise en charge ambulatoire parue en 2020 a permis de budgéter la valorisation des consultations tripartites auprès de l’ES en 2021 et 2022. Enfin, le coût des effets indésirables (EI) évités par les interventions pharmaceutiques (IP) a été calculé grâce à l’étude de Renaudin et al. en 2021 sur l’année 2022.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 3 pharmaciens cliniciens ont été recrutés au sein des services d’oncohématologie, oncologie médicale et digestive. Différentes actions de pharmacie clinique ont permis une montée en charge du taux de prescription des biosimilaires en PHMEV allant jusqu’à 60 %. 579 patients ont bénéficié d’une intervention pharmaceutique dans le cadre des consultations tripartites de primo-prescriptions de chimiothérapie orale, permettant une valorisation de 70 355€ pour l’ES grâce à la nouvelle gradation. En 2022, 196 patients ont été concernés par une IP. Le nombre total d’IP s’élève à 273 dont 66 % ont conduit à un changement de prescription. L’ensemble des IP a permis un coût d’EI évités s’élevant à plus de 326 000€.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>La création des postes de pharmaciens cliniciens permet la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse et une maîtrise des dépenses de santé des PHMEV grâce à l’augmentation constante du taux de recours aux biosimilaires. Sans l’apport de l’instruction DGOS du 10/09/2020, selon la tarification MIG PPCO, le gain généré par les 579 consultations tripartites aurait été de 26 055 euros. La différence entre ces 2 montants montre le réel bénéfice de ce nouveau mode de tarification avec un gain de 44 300 euros. L’ensemble de ces actions prévient l’iatrogénie médicamenteuse, génère un montant important de dépenses évitées, et montre à la fois un bénéficie clinique et organisationnel, ainsi qu’un gain lié aux EI évités permettant un financement et une pérennisation de ces postes. Aujourd’hui les cliniciens ont intégré à 100 % la présence pharmaceutique devenue incontournable. Le but serait d’élargir le nombre de pôles cliniques bénéficiaires de ces actions.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"La pharmacie clinique au cœur de la maîtrise médicalisée des dépenses de santé en ville et à l’hôpital : retour d’expérience !\",\"authors\":\"P. Gohier , S. Le Joncour , I. Maachi , F. 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L’impact des actions de pharmacie clinique sur les prescriptions hospitalières médicamenteuses exécutées en ville (PHMEV) a été calculé avec les données de l’assurance maladie : taux de recours aux biosimilaires et montants remboursés. La nouvelle gradation de la prise en charge ambulatoire parue en 2020 a permis de budgéter la valorisation des consultations tripartites auprès de l’ES en 2021 et 2022. Enfin, le coût des effets indésirables (EI) évités par les interventions pharmaceutiques (IP) a été calculé grâce à l’étude de Renaudin et al. en 2021 sur l’année 2022.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 3 pharmaciens cliniciens ont été recrutés au sein des services d’oncohématologie, oncologie médicale et digestive. Différentes actions de pharmacie clinique ont permis une montée en charge du taux de prescription des biosimilaires en PHMEV allant jusqu’à 60 %. 579 patients ont bénéficié d’une intervention pharmaceutique dans le cadre des consultations tripartites de primo-prescriptions de chimiothérapie orale, permettant une valorisation de 70 355€ pour l’ES grâce à la nouvelle gradation. En 2022, 196 patients ont été concernés par une IP. Le nombre total d’IP s’élève à 273 dont 66 % ont conduit à un changement de prescription. L’ensemble des IP a permis un coût d’EI évités s’élevant à plus de 326 000€.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>La création des postes de pharmaciens cliniciens permet la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse et une maîtrise des dépenses de santé des PHMEV grâce à l’augmentation constante du taux de recours aux biosimilaires. Sans l’apport de l’instruction DGOS du 10/09/2020, selon la tarification MIG PPCO, le gain généré par les 579 consultations tripartites aurait été de 26 055 euros. La différence entre ces 2 montants montre le réel bénéfice de ce nouveau mode de tarification avec un gain de 44 300 euros. L’ensemble de ces actions prévient l’iatrogénie médicamenteuse, génère un montant important de dépenses évitées, et montre à la fois un bénéficie clinique et organisationnel, ainsi qu’un gain lié aux EI évités permettant un financement et une pérennisation de ces postes. Aujourd’hui les cliniciens ont intégré à 100 % la présence pharmaceutique devenue incontournable. 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La pharmacie clinique au cœur de la maîtrise médicalisée des dépenses de santé en ville et à l’hôpital : retour d’expérience !
Contexte
En 2017, l’agence régionale de santé (ARS) a lancé un appel à projet (AAP) visant à accompagner les établissements de santé (ES) par la création de postes de pharmaciens assistants pour identifier, impulser ou consolider des actions visant à baisser les dépenses des prescriptions hospitalières exécutées en ville (PHEV). Cet AAP a été renouvelé en 2021 pour permettre de maintenir une sécurité et une efficience de la prise en charge au bénéfice du patient en créant un modèle de sécurisation du parcours patient.
Objectifs
L’objectif est de mettre en lumière et d’évaluer l’ensemble des actions qui ont été créées puis maintenues à travers ces 2 AAP consécutifs.
Méthode
Les données ont été recueillies entre 2018 et 2022. L’impact des actions de pharmacie clinique sur les prescriptions hospitalières médicamenteuses exécutées en ville (PHMEV) a été calculé avec les données de l’assurance maladie : taux de recours aux biosimilaires et montants remboursés. La nouvelle gradation de la prise en charge ambulatoire parue en 2020 a permis de budgéter la valorisation des consultations tripartites auprès de l’ES en 2021 et 2022. Enfin, le coût des effets indésirables (EI) évités par les interventions pharmaceutiques (IP) a été calculé grâce à l’étude de Renaudin et al. en 2021 sur l’année 2022.
Résultats
Au total, 3 pharmaciens cliniciens ont été recrutés au sein des services d’oncohématologie, oncologie médicale et digestive. Différentes actions de pharmacie clinique ont permis une montée en charge du taux de prescription des biosimilaires en PHMEV allant jusqu’à 60 %. 579 patients ont bénéficié d’une intervention pharmaceutique dans le cadre des consultations tripartites de primo-prescriptions de chimiothérapie orale, permettant une valorisation de 70 355€ pour l’ES grâce à la nouvelle gradation. En 2022, 196 patients ont été concernés par une IP. Le nombre total d’IP s’élève à 273 dont 66 % ont conduit à un changement de prescription. L’ensemble des IP a permis un coût d’EI évités s’élevant à plus de 326 000€.
Discussion - Conclusion
La création des postes de pharmaciens cliniciens permet la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse et une maîtrise des dépenses de santé des PHMEV grâce à l’augmentation constante du taux de recours aux biosimilaires. Sans l’apport de l’instruction DGOS du 10/09/2020, selon la tarification MIG PPCO, le gain généré par les 579 consultations tripartites aurait été de 26 055 euros. La différence entre ces 2 montants montre le réel bénéfice de ce nouveau mode de tarification avec un gain de 44 300 euros. L’ensemble de ces actions prévient l’iatrogénie médicamenteuse, génère un montant important de dépenses évitées, et montre à la fois un bénéficie clinique et organisationnel, ainsi qu’un gain lié aux EI évités permettant un financement et une pérennisation de ces postes. Aujourd’hui les cliniciens ont intégré à 100 % la présence pharmaceutique devenue incontournable. Le but serait d’élargir le nombre de pôles cliniques bénéficiaires de ces actions.