C. Marseloo , E. Barat , A. Soubieux-Bourbon , C. Chenailler , R. Varin
{"title":"风湿病科病人自带药品管理回顾","authors":"C. Marseloo , E. Barat , A. Soubieux-Bourbon , C. Chenailler , R. Varin","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.057","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Lors de l’hospitalisation, certains patients apportent leurs médicaments en chambre. Cette pratique est source d’erreur, avec un risque de double prise. L’arrêté du 31 mars 1999 à l’article L. 595-1 du Code de santé publique précise : « Les médicaments dont ils disposent à leur entrée leur seront retirés, sauf accord des prescripteurs précités ».</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Réaliser un état des lieux sur le retrait ou non des médicaments personnels dans un service de rhumatologie afin de savoir si la réglementation en vigueur est respectée.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>État des lieux réalisés par l’interne en pharmacie. Les patients ont été interrogés sur la présence ou non de leurs médicaments en chambre après la conciliation d’entrée de manière non systématique. Suivi réalisé à l’aide d’un tableau Excel traçant les données patients, le retrait des médicaments personnels par les infirmières (oui, non ou non apporté), le nom des médicaments retrouvés. Nous avons ensuite regardé si le médecin avait connaissance de médicaments en chambre, s’il y avait une prescription sur le logiciel sans la mention « gestion autonome » et le nombre de médicaments ainsi que la catégorie des médicaments considérés comme à risque : « <em>never event</em> » (NE), marge thérapeutique étroite (MTE), opioïde, cardiologique ou anxiolytique.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Vingt-deux patients interrogés sur 40 du 21/08/2023 au 14/09/2023 avec un âge moyen de 63 ans : <em>sex-ratio</em> <!-->=<!--> <!-->0,69. 36 % (8) avait encore leurs médicaments personnels en chambre le lendemain de l’entrée alors qu’une prescription était faite par le médecin, 9 % (2) avait été retiré par les infirmières et 55 % (12) n’avait pas apporté leurs médicaments à l’hôpital. Sur les 8, tous avaient une prescription sur le logiciel sans que le médecin ne soit au courant de la présence des médicaments en chambre. Nous avons trouvé 33 médicaments personnels, soit 4 en moyenne par patient, dont 1 médicament NE (insuline), 2 MTE, 7 médicaments cardiologique (bétabloquant, anticoagulant oraux direct, diurétique) et 5 anxiolytique.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Nous avons pu constater que des améliorations peuvent être faites. Les médicaments personnels ne sont pas systématiquement retirés de la chambre alors que prescrit sur le logiciel, le prescripteur n’étant pas au courant de leur présence. Un risque existe si le patient prend son traitement personnel en plus de celui prescrit. Nous avons réfléchi à des pistes d’améliorations, l’une d’elle serait que le retrait des médicaments personnels soit fait par les externes en pharmacie durant la conciliation d’entrée.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":"59 2","pages":"Pages e47-e48"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"État des lieux sur la gestion des médicaments personnels apportés par les patients dans un service de rhumatologie\",\"authors\":\"C. Marseloo , E. Barat , A. Soubieux-Bourbon , C. Chenailler , R. Varin\",\"doi\":\"10.1016/j.phacli.2024.04.057\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Contexte</h3><p>Lors de l’hospitalisation, certains patients apportent leurs médicaments en chambre. Cette pratique est source d’erreur, avec un risque de double prise. L’arrêté du 31 mars 1999 à l’article L. 595-1 du Code de santé publique précise : « Les médicaments dont ils disposent à leur entrée leur seront retirés, sauf accord des prescripteurs précités ».</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Réaliser un état des lieux sur le retrait ou non des médicaments personnels dans un service de rhumatologie afin de savoir si la réglementation en vigueur est respectée.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>État des lieux réalisés par l’interne en pharmacie. Les patients ont été interrogés sur la présence ou non de leurs médicaments en chambre après la conciliation d’entrée de manière non systématique. Suivi réalisé à l’aide d’un tableau Excel traçant les données patients, le retrait des médicaments personnels par les infirmières (oui, non ou non apporté), le nom des médicaments retrouvés. Nous avons ensuite regardé si le médecin avait connaissance de médicaments en chambre, s’il y avait une prescription sur le logiciel sans la mention « gestion autonome » et le nombre de médicaments ainsi que la catégorie des médicaments considérés comme à risque : « <em>never event</em> » (NE), marge thérapeutique étroite (MTE), opioïde, cardiologique ou anxiolytique.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Vingt-deux patients interrogés sur 40 du 21/08/2023 au 14/09/2023 avec un âge moyen de 63 ans : <em>sex-ratio</em> <!-->=<!--> <!-->0,69. 36 % (8) avait encore leurs médicaments personnels en chambre le lendemain de l’entrée alors qu’une prescription était faite par le médecin, 9 % (2) avait été retiré par les infirmières et 55 % (12) n’avait pas apporté leurs médicaments à l’hôpital. Sur les 8, tous avaient une prescription sur le logiciel sans que le médecin ne soit au courant de la présence des médicaments en chambre. Nous avons trouvé 33 médicaments personnels, soit 4 en moyenne par patient, dont 1 médicament NE (insuline), 2 MTE, 7 médicaments cardiologique (bétabloquant, anticoagulant oraux direct, diurétique) et 5 anxiolytique.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Nous avons pu constater que des améliorations peuvent être faites. Les médicaments personnels ne sont pas systématiquement retirés de la chambre alors que prescrit sur le logiciel, le prescripteur n’étant pas au courant de leur présence. Un risque existe si le patient prend son traitement personnel en plus de celui prescrit. Nous avons réfléchi à des pistes d’améliorations, l’une d’elle serait que le retrait des médicaments personnels soit fait par les externes en pharmacie durant la conciliation d’entrée.</p></div>\",\"PeriodicalId\":100870,\"journal\":{\"name\":\"Le Pharmacien Clinicien\",\"volume\":\"59 2\",\"pages\":\"Pages e47-e48\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2024-06-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Le Pharmacien Clinicien\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2772953224001011\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Le Pharmacien Clinicien","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2772953224001011","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
État des lieux sur la gestion des médicaments personnels apportés par les patients dans un service de rhumatologie
Contexte
Lors de l’hospitalisation, certains patients apportent leurs médicaments en chambre. Cette pratique est source d’erreur, avec un risque de double prise. L’arrêté du 31 mars 1999 à l’article L. 595-1 du Code de santé publique précise : « Les médicaments dont ils disposent à leur entrée leur seront retirés, sauf accord des prescripteurs précités ».
Objectifs
Réaliser un état des lieux sur le retrait ou non des médicaments personnels dans un service de rhumatologie afin de savoir si la réglementation en vigueur est respectée.
Méthode
État des lieux réalisés par l’interne en pharmacie. Les patients ont été interrogés sur la présence ou non de leurs médicaments en chambre après la conciliation d’entrée de manière non systématique. Suivi réalisé à l’aide d’un tableau Excel traçant les données patients, le retrait des médicaments personnels par les infirmières (oui, non ou non apporté), le nom des médicaments retrouvés. Nous avons ensuite regardé si le médecin avait connaissance de médicaments en chambre, s’il y avait une prescription sur le logiciel sans la mention « gestion autonome » et le nombre de médicaments ainsi que la catégorie des médicaments considérés comme à risque : « never event » (NE), marge thérapeutique étroite (MTE), opioïde, cardiologique ou anxiolytique.
Résultats
Vingt-deux patients interrogés sur 40 du 21/08/2023 au 14/09/2023 avec un âge moyen de 63 ans : sex-ratio = 0,69. 36 % (8) avait encore leurs médicaments personnels en chambre le lendemain de l’entrée alors qu’une prescription était faite par le médecin, 9 % (2) avait été retiré par les infirmières et 55 % (12) n’avait pas apporté leurs médicaments à l’hôpital. Sur les 8, tous avaient une prescription sur le logiciel sans que le médecin ne soit au courant de la présence des médicaments en chambre. Nous avons trouvé 33 médicaments personnels, soit 4 en moyenne par patient, dont 1 médicament NE (insuline), 2 MTE, 7 médicaments cardiologique (bétabloquant, anticoagulant oraux direct, diurétique) et 5 anxiolytique.
Discussion - Conclusion
Nous avons pu constater que des améliorations peuvent être faites. Les médicaments personnels ne sont pas systématiquement retirés de la chambre alors que prescrit sur le logiciel, le prescripteur n’étant pas au courant de leur présence. Un risque existe si le patient prend son traitement personnel en plus de celui prescrit. Nous avons réfléchi à des pistes d’améliorations, l’une d’elle serait que le retrait des médicaments personnels soit fait par les externes en pharmacie durant la conciliation d’entrée.