M. Rolland , A. Dintilhac , S. Liva-Yonnet , V. Duhalde
{"title":"减肥手术前后患者的药物管理概览","authors":"M. Rolland , A. Dintilhac , S. Liva-Yonnet , V. Duhalde","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.052","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>En France, 17 % de la population adulte est en situation d’obésité. Le recours à la chirurgie bariatrique est en forte augmentation dans nos sociétés. Suite à l’opération, il est recommandé de prescrire systématiquement une supplémentation multi-vitaminique. Parallèlement, certaines pathologies chroniques peuvent s’améliorer et nécessiter une adaptation des traitements chroniques.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Décrire l’évolution du nombre de traitements chroniques avant et après une chirurgie bariatrique.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Les patients ayant subi une intervention bariatrique pendant le premier trimestre 2022 ont été inclus dans l’étude. Les données démographiques, les antécédents médicaux et chirurgicaux ainsi que le type d’intervention réalisé ont été recueillis. Les traitements ont été également analysés à 2 temps différents : avant l’intervention (M0) et 12 mois post-intervention (M12). L’analyse descriptive de l’évolution de la prise en charge médicamenteuse n’a été réalisée que pour les patients sans donnée manquante entre M0 et M12.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Les patients inclus (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->33) étaient âgés en moyenne de 44<!--> <!-->ans [IC95 % : 20–69<!--> <!-->ans] et étaient hospitalisés pour une <em>sleeve</em>/gastrectomie (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->24) ou un bypass gastrique (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9). Les patients étaient principalement des femmes (sex-ratio<!--> <!-->=<!--> <!-->0,32). Les principaux antécédents retrouvés chez les patients étaient le syndrome d’apnée du sommeil (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->17), l’hypertension artérielle (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->14), le diabète de type 2 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6) et l’appendicectomie (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6). 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Les principales causes d’arrêt sont d’une part à l’initiative des prescripteurs, dû à la résolution de comorbidités (45,45 %) ou d’une adaptation au bilan biologique (18,18 %), et d’autre part, des arrêts délibérés par le patient (21,21 %).</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Cette étude révèle en moyenne plus de 7 changements médicamenteux par patient dans l’année qui suit la chirurgie bariatrique avec une augmentation du nombre de traitements chroniques. 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La chirurgie bariatrique était associée à une diminution de l’IMC entre M0 (42,09<!--> <!-->±<!--> <!-->7,09) et M12 (30,11<!--> <!-->±<!--> <!-->6,12). Parmi les 33 patients, seuls 17 ont été inclus dans l’analyse descriptive en raison de l’absence de traitement chronique à M0 ou de la présence de données manquantes à M12. A M0, le nombre moyen de médicaments chroniques était de 3,47<!--> <!-->±<!--> <!-->2,06 contre 7,25<!--> <!-->±<!--> <!-->1,73 à M12. Entre M0 et M12, on retrouve, en moyenne, 7,35<!--> <!-->±<!--> <!-->1,83 changements concernant les traitements médicamenteux chroniques par patient. Ces changements concernaient principalement des ajouts (53,84 %), des arrêts (25,98 %), des changements de posologie (9,45 %) ou des changements de médicaments (6,30 %). La supplémentation vitaminique afin d’éviter les carences nutritionnelles explique 94 % des ajouts. Les arrêts concernent principalement les antianémiques (33 %) et les médicaments du diabète (21 %). 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État des lieux de la prise en charge médicamenteuse des patients avant/après chirurgie bariatrique
Contexte
En France, 17 % de la population adulte est en situation d’obésité. Le recours à la chirurgie bariatrique est en forte augmentation dans nos sociétés. Suite à l’opération, il est recommandé de prescrire systématiquement une supplémentation multi-vitaminique. Parallèlement, certaines pathologies chroniques peuvent s’améliorer et nécessiter une adaptation des traitements chroniques.
Objectifs
Décrire l’évolution du nombre de traitements chroniques avant et après une chirurgie bariatrique.
Méthode
Les patients ayant subi une intervention bariatrique pendant le premier trimestre 2022 ont été inclus dans l’étude. Les données démographiques, les antécédents médicaux et chirurgicaux ainsi que le type d’intervention réalisé ont été recueillis. Les traitements ont été également analysés à 2 temps différents : avant l’intervention (M0) et 12 mois post-intervention (M12). L’analyse descriptive de l’évolution de la prise en charge médicamenteuse n’a été réalisée que pour les patients sans donnée manquante entre M0 et M12.
Résultats
Les patients inclus (n = 33) étaient âgés en moyenne de 44 ans [IC95 % : 20–69 ans] et étaient hospitalisés pour une sleeve/gastrectomie (n = 24) ou un bypass gastrique (n = 9). Les patients étaient principalement des femmes (sex-ratio = 0,32). Les principaux antécédents retrouvés chez les patients étaient le syndrome d’apnée du sommeil (n = 17), l’hypertension artérielle (n = 14), le diabète de type 2 (n = 6) et l’appendicectomie (n = 6). La chirurgie bariatrique était associée à une diminution de l’IMC entre M0 (42,09 ± 7,09) et M12 (30,11 ± 6,12). Parmi les 33 patients, seuls 17 ont été inclus dans l’analyse descriptive en raison de l’absence de traitement chronique à M0 ou de la présence de données manquantes à M12. A M0, le nombre moyen de médicaments chroniques était de 3,47 ± 2,06 contre 7,25 ± 1,73 à M12. Entre M0 et M12, on retrouve, en moyenne, 7,35 ± 1,83 changements concernant les traitements médicamenteux chroniques par patient. Ces changements concernaient principalement des ajouts (53,84 %), des arrêts (25,98 %), des changements de posologie (9,45 %) ou des changements de médicaments (6,30 %). La supplémentation vitaminique afin d’éviter les carences nutritionnelles explique 94 % des ajouts. Les arrêts concernent principalement les antianémiques (33 %) et les médicaments du diabète (21 %). Les principales causes d’arrêt sont d’une part à l’initiative des prescripteurs, dû à la résolution de comorbidités (45,45 %) ou d’une adaptation au bilan biologique (18,18 %), et d’autre part, des arrêts délibérés par le patient (21,21 %).
Discussion - Conclusion
Cette étude révèle en moyenne plus de 7 changements médicamenteux par patient dans l’année qui suit la chirurgie bariatrique avec une augmentation du nombre de traitements chroniques. Le pharmacien clinicien a un rôle d’accompagnement du patient dans cette période pour lui expliquer les changements thérapeutiques et favoriser une bonne adhésion médicamenteuse.