W. Mauhin , D. Amelin , F. Lamari , B. Dussol , V. Leguy-Seguin , E. Noel , F. Maillot , K.H. Ly , L. Christian , A. Masseau , M. Matignon , G. Besson , F. Labombarda , D. Lacombe , H. Maillard , O. Lidove , O. Benveniste
{"title":"记忆性 CD4 T 细胞上 CD27 和 CD28 的过度表达与法布里病的表型和 Gb3 相关:质控细胞计数研究的结果","authors":"W. Mauhin , D. Amelin , F. Lamari , B. Dussol , V. Leguy-Seguin , E. Noel , F. Maillot , K.H. Ly , L. Christian , A. Masseau , M. Matignon , G. Besson , F. Labombarda , D. Lacombe , H. Maillard , O. Lidove , O. Benveniste","doi":"10.1016/j.revmed.2024.04.389","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>La maladie de Fabry est une maladie lysosomale liée à l’X secondaire à des variants pathogènes du gène <em>GLA</em> responsables d’un déficit enzymatique en alpha-galactosidase A et d’une surcharge en glycosphingolipides (globotriaosylcéramide ou Gb3, et sa forme déacetylé lysoGb3). On distingue désormais 2 grands phénotypes de la maladie : classique et non-classique. Le phénotype classique historique, associé à un déficit enzymatique profond, se manifeste par une neuropathie des petites fibres à l’origine d’acroparesthésies et de troubles digestifs d’allure fonctionnels, une néphropathie progressive et une cardiopathie hypertrophique qui font désormais le pronostic de la maladie. Le phénotype non-classique se caractérise par une cardiopathie hypertrophique prédominante voire isolée. La physiopathologie de la maladie implique des phénomènes inflammatoires notamment la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires et des perturbations de l’autophagie. Le traitement par enzymothérapie substitutive est également à l’origine de la formation d’anticorps anti-enzymothérapie (AAE) inhibiteurs dont le retentissement réel est aujourd’hui d’interprétation difficile.</p></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><p>Dans ce contexte, nous souhaitions explorer le phénotype des leucocytes circulants en fonction des phénotypes cliniques, des traitements et de l’éventuelle réponse anticorps existante. Nous avons réalisé une étude exploratoire de cytométrie de masse utilisant 36 marqueurs chez 41 patients hommes et 20 contrôles et analysé les données de façon non supervisée puis supervisée.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Nous avons pu observer une augmentation de l’expression de CD27 et CD28 à la surface des lymphocytes T CD4+ mémoire CD45- et CD45+CCR7- (respectivement <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,014 et <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,02). 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De façon intéressante, nous n’avons pas observé de perturbation liée à la présence d’AAE mais nous une augmentation des cellules Natural Killer chez les patients sous agalsidase beta indépendamment de la présence d’AAE.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Ces résultats doivent être confirmés sur des prélèvements sanguins non congelées mais ils suggèrent un rôle possible de biomarqueur de sévérité des lymphocytes CD45-CCR7-CD27+.</p></div>","PeriodicalId":0,"journal":{"name":"","volume":"45 ","pages":"Page A94"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Surexpression de CD27 et CD28 sur les lymphocytes T CD4 mémoire corrélée au phénotype et au Gb3 au cours de la maladie de Fabry : résultats d’une étude de cytométrie de masse\",\"authors\":\"W. Mauhin , D. Amelin , F. Lamari , B. Dussol , V. Leguy-Seguin , E. Noel , F. Maillot , K.H. 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Le phénotype non-classique se caractérise par une cardiopathie hypertrophique prédominante voire isolée. La physiopathologie de la maladie implique des phénomènes inflammatoires notamment la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires et des perturbations de l’autophagie. Le traitement par enzymothérapie substitutive est également à l’origine de la formation d’anticorps anti-enzymothérapie (AAE) inhibiteurs dont le retentissement réel est aujourd’hui d’interprétation difficile.</p></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><p>Dans ce contexte, nous souhaitions explorer le phénotype des leucocytes circulants en fonction des phénotypes cliniques, des traitements et de l’éventuelle réponse anticorps existante. 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Ces résultats ont été confirmés en cytométrie de flux classique, technique avec laquelle on pouvait observer une tendance à la corrélation entre le Gb3 de surface et l’expression de CD27 sur le CD4+ (r<!--> <!-->=<!--> <!-->0,33 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,058). 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Surexpression de CD27 et CD28 sur les lymphocytes T CD4 mémoire corrélée au phénotype et au Gb3 au cours de la maladie de Fabry : résultats d’une étude de cytométrie de masse
Introduction
La maladie de Fabry est une maladie lysosomale liée à l’X secondaire à des variants pathogènes du gène GLA responsables d’un déficit enzymatique en alpha-galactosidase A et d’une surcharge en glycosphingolipides (globotriaosylcéramide ou Gb3, et sa forme déacetylé lysoGb3). On distingue désormais 2 grands phénotypes de la maladie : classique et non-classique. Le phénotype classique historique, associé à un déficit enzymatique profond, se manifeste par une neuropathie des petites fibres à l’origine d’acroparesthésies et de troubles digestifs d’allure fonctionnels, une néphropathie progressive et une cardiopathie hypertrophique qui font désormais le pronostic de la maladie. Le phénotype non-classique se caractérise par une cardiopathie hypertrophique prédominante voire isolée. La physiopathologie de la maladie implique des phénomènes inflammatoires notamment la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires et des perturbations de l’autophagie. Le traitement par enzymothérapie substitutive est également à l’origine de la formation d’anticorps anti-enzymothérapie (AAE) inhibiteurs dont le retentissement réel est aujourd’hui d’interprétation difficile.
Matériels et méthodes
Dans ce contexte, nous souhaitions explorer le phénotype des leucocytes circulants en fonction des phénotypes cliniques, des traitements et de l’éventuelle réponse anticorps existante. Nous avons réalisé une étude exploratoire de cytométrie de masse utilisant 36 marqueurs chez 41 patients hommes et 20 contrôles et analysé les données de façon non supervisée puis supervisée.
Résultats
Nous avons pu observer une augmentation de l’expression de CD27 et CD28 à la surface des lymphocytes T CD4+ mémoire CD45- et CD45+CCR7- (respectivement p < 0,014 et p < 0,02). Cette augmentation était d’autant plus marquée chez les patients présentant un phénotype classique plus sévère. Le pourcentage des CD45RA-CCR7-CD27+CD28+CD4+ était corrélé au lysoGb3 plasmatique (r = 0,60 ; p = 0,0036) et au phénotype (p < 0,003). Ces résultats ont été confirmés en cytométrie de flux classique, technique avec laquelle on pouvait observer une tendance à la corrélation entre le Gb3 de surface et l’expression de CD27 sur le CD4+ (r = 0,33 ; p = 0,058). De façon intéressante, nous n’avons pas observé de perturbation liée à la présence d’AAE mais nous une augmentation des cellules Natural Killer chez les patients sous agalsidase beta indépendamment de la présence d’AAE.
Conclusion
Ces résultats doivent être confirmés sur des prélèvements sanguins non congelées mais ils suggèrent un rôle possible de biomarqueur de sévérité des lymphocytes CD45-CCR7-CD27+.