Agir auprès de l’encadrement pour impulser une dynamique favorisant le bien-être au travail de tous

Introduction

Le secteur du service à la personne a rencontré ces dernières années de multiples changements (complexification des accompagnements, rigidification de la relation aux partenaires, concurrence accrue…). Le médecin du travail d’une entreprise de 500 salariés dont 82 % sont des personnels de terrain, structure majeure du secteur de l’aide à la personne, a pu relever lors des entretiens médicaux une augmentation du mal-être au travail des salariés. Le service de santé au travail a proposé une intervention en entreprise afin de mieux cerner les problématiques collectives et trouver des leviers pour améliorer les conditions de travail et le bien-être au travail des salariés quel que soit leur poste.

Méthode

Afin de questionner tant l’aménagement des postes de travail, l’organisation du travail que le vécu des salariés, nous avons opté pour une intervention de type qualitatif croisée ergonome–psychologue basée sur l’observation de l’activité et l’animation de groupes de travail organisés par métier. Au regard de la taille de la structure et des objectifs assignés, nous avons fait le choix de centrer notre intervention sur l’encadrement et leurs assistants.

Résultats

Cette intervention a permis d’objectiver collectivement les perturbations et attentes engendrées par les multiples changements. Ces derniers sont venus soulever la question de la place, des rôles de chacun qui étaient à clarifier. Les facteurs de stress professionnels évoqués ont mis en lumière, expliqué le processus de « spirale négative » dans lequel se sont retrouvés certains salariés et éclairé la nécessité d’intégrer des régulations dans des zones de frottement. Les questionnements qui en ont découlé et les propositions d’amélioration suggérées ont favorisé la mise en œuvre d’actions d’améliorations des conditions de travail (au niveau matériel, organisationnel, relationnel) avec des répercussions positives sur le vécu au travail des salariés. Mesures acoustiques, réorganisation des équipes dans les locaux, reconnaissance du vécu des salariés, mise en place d’espaces de discussion sur le travail… sont autant d’actions qui ont permis à la structure de renouer avec une dynamique positive.

Conclusion

Notre parti pris de départ d’intervenir dans cette structure avec comme point d’entrée l’encadrement et d’en attendre des retombées concrètes sur l’ensemble des salariés s’est confirmé. La mise en dynamique de l’encadrement, les améliorations apportées ont eu un impact positif sur l’ensemble des groupes de métiers de la structure.