世界反兴奋剂机构(WADA)清单上某种物质的尿液浓度过低:区分为使用兴奋剂而排出的尿液和污染尿液。基于毛发或指甲分析的策略

IF 1.8 Q4 TOXICOLOGY
Pascal Kintz , Laurie Gheddar , Nadia Arbouche , Alice Ameline
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Par contamination, on entend la présence non intentionnelle et non connue d’un agent dopant, comme dans de la viande, les œufs, des compléments alimentaires, des médicaments non conformes ou encore un transfert lors d’une relation intime (Kintz, Med Sci Law 2024;64:72-76).</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Trois types d’éléments sont généralement mis à notre disposition : 1. le LDP (laboratory documentation package) ou livret de vie de l’échantillon analysé par le laboratoire accrédité par la WADA–c’est la traçabilité - et des documents complémentaires, explications des 2 parties mais surtout de l’athlète ; 2. des compléments alimentaires et des médicaments consommés autour de la période du contrôle urinaire ; et 3. des cheveux, des poils ou des ongles couvrant la période du contrôle urinaire. L’approche stratégique a été définie dans le passé (Kintz, J Anal Toxicol, 2021;45:e3-e5).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Dans tous les cas, le sportif reste responsable de l’ensemble des éléments consommés, alimentation y-comprise et de ses activités. Lors d’une contestation argumentée, les autorités de l’antidopage mettent ensuite en perspectives les explications avancées par les sportifs et leurs experts pour évaluer leur cohérence et, généralement les rejeter, se réfugiant derrière des dispositions du code mondial. La situation de no fault or negligence, qui seule permet l’exonération d’une période d’inéligibilité est très compliquée à faire admettre. On rentre alors dans un domaine de la mauvaise foi (transposition à l’homme d’études animales, rapports secrets et non publiés, rejet catégorique des analyses complémentaires …). Il s’agit d’un domaine riche de spéculation, tant les études contrôlées manquent et sont très difficiles à mettre en place. Quoiqu’il en soit, la décision finale est très dépendante du tribunal ou de l’instance par laquelle l’athlète a été jugé tant les arguments scientifiques ou pseudo-scientifiques peuvent avoir des poids différents selon les juges, les avocats et les experts du moment.</p><p>Les exemples suivants où les sportifs ont été blanchis seront détaillés lors de la présentation : contamination par la viande (trenbolone, boldenone), par des œufs (clomifene), par des compléments alimentaires (trimétazidine, ostarine, molidustat, methastérone), par le même accessoire sportif porté par 2 personnes (ostarine) ou lors de relation intime (cocaïne, mesterolone, ostarine, ligandrol, GW1516).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La reconnaissance par les autorités de l’antidopage d’une contamination est une situation longue et fastidieuse. Qui se souvient exactement de ce qu’il a consommé ou fait précisément plusieurs mois auparavant ? C’est également un processus fort couteux, les avocats devant vérifier un nombre incroyable de données. Pour le toxicologue qui s’implique dans la défense, la décision finale est parfois très frustrante. Par exemple, l’UCI et l’AFLD ont récemment refusé de reconnaître la preuve apportée par l’analyse négative des cheveux (LOQ à 1<!--> <!-->pg/mg) de 2 sportifs ayant un résultat anormal pour le létrozole, étant entendu qu’une dose unique de ce médicament donne une réponse de l’ordre de 60<!--> <!-->pg/mg (Favretto et al. Drug Test Anal 2019;11:762-771) alors qu’on mesure plus de 250<!--> <!-->pg/mg chez un sujet reconnaissant en consommer (Ameline et al. J Chromatogr B 2021;1162:122495).</p><p>L’équité sportive devrait aussi passer par une profonde remise en question des autorités de l’antidopage en regard de leur approche du phénomène de contamination.</p></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 2","pages":"Pages S28-S29"},"PeriodicalIF":1.8000,"publicationDate":"2024-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Concentration urinaire faible d’une substance inscrite sur la liste de la WADA : discrimination entre une fin d’excrétion à visée dopante et une contamination. 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L’approche stratégique a été définie dans le passé (Kintz, J Anal Toxicol, 2021;45:e3-e5).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Dans tous les cas, le sportif reste responsable de l’ensemble des éléments consommés, alimentation y-comprise et de ses activités. Lors d’une contestation argumentée, les autorités de l’antidopage mettent ensuite en perspectives les explications avancées par les sportifs et leurs experts pour évaluer leur cohérence et, généralement les rejeter, se réfugiant derrière des dispositions du code mondial. La situation de no fault or negligence, qui seule permet l’exonération d’une période d’inéligibilité est très compliquée à faire admettre. On rentre alors dans un domaine de la mauvaise foi (transposition à l’homme d’études animales, rapports secrets et non publiés, rejet catégorique des analyses complémentaires …). Il s’agit d’un domaine riche de spéculation, tant les études contrôlées manquent et sont très difficiles à mettre en place. Quoiqu’il en soit, la décision finale est très dépendante du tribunal ou de l’instance par laquelle l’athlète a été jugé tant les arguments scientifiques ou pseudo-scientifiques peuvent avoir des poids différents selon les juges, les avocats et les experts du moment.</p><p>Les exemples suivants où les sportifs ont été blanchis seront détaillés lors de la présentation : contamination par la viande (trenbolone, boldenone), par des œufs (clomifene), par des compléments alimentaires (trimétazidine, ostarine, molidustat, methastérone), par le même accessoire sportif porté par 2 personnes (ostarine) ou lors de relation intime (cocaïne, mesterolone, ostarine, ligandrol, GW1516).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La reconnaissance par les autorités de l’antidopage d’une contamination est une situation longue et fastidieuse. Qui se souvient exactement de ce qu’il a consommé ou fait précisément plusieurs mois auparavant ? C’est également un processus fort couteux, les avocats devant vérifier un nombre incroyable de données. Pour le toxicologue qui s’implique dans la défense, la décision finale est parfois très frustrante. Par exemple, l’UCI et l’AFLD ont récemment refusé de reconnaître la preuve apportée par l’analyse négative des cheveux (LOQ à 1<!--> <!-->pg/mg) de 2 sportifs ayant un résultat anormal pour le létrozole, étant entendu qu’une dose unique de ce médicament donne une réponse de l’ordre de 60<!--> <!-->pg/mg (Favretto et al. Drug Test Anal 2019;11:762-771) alors qu’on mesure plus de 250<!--> <!-->pg/mg chez un sujet reconnaissant en consommer (Ameline et al. 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摘要

目标 在兴奋剂检查中测得的低尿液浓度(约 1 纳克/毫升)有两种解释。对于反兴奋剂专业人员(世界反兴奋剂机构(WADA)、国际反兴奋剂机构(ITIA)、美国反兴奋剂机构(USADA)、国际足联(AFLD)、欧洲足联(UEFA)等)来说,这是一种异常的分析结果,相当于因服用兴奋剂可提高成绩而被淘汰的结果。对于对任何作弊行为提出异议的运动员来说,这是污染的后果。污染是指无意中出现的、未知的兴奋剂,如肉、蛋、食品补充剂、不符合规定的药品,甚至是亲密关系中的转移(Kintz,Med Sci Law 2024;64:72-76)。1. 经世界反兴奋剂机构认证的实验室分析样本的 LDP(实验室文件包)或日志--这 是可追溯性--以及补充文件、双方的解释,尤其是运动员的解释;2.结果在所有情况下,运动员仍需对所有消费项目负责,包括食物和活动。在出现争论质疑的情况下,反兴奋剂机构会对运动员及其专家提出的解释进行分析,以评估其是否一致,一般情况下,反兴奋剂机构会拒绝接受这些解释,并以世界反兴奋剂条例的规定为依据。无过错或无疏忽是免除禁赛期的唯一途径,但要让人们接受这种情况却非常复杂。于是,我们就进入了不诚信的领域(将动物研究搬到人类身上、秘密和未公开的报告、断然拒绝补充分析等)。鉴于缺乏对照研究以及建立对照研究的难度,这是一个充满猜测的领域。尽管如此,最终决定在很大程度上取决于对运动员进行评判的法院或法庭,因为科学或伪科学的论据可能因当时的法官、律师和专家而具有不同的分量。在演讲中将详细介绍以下运动员洗脱罪名的例子:肉类污染(群勃龙、波胆酮)、蛋类污染(氯米芬)、食品补充剂污染(曲美他嗪、奥司他林、莫立司他、美他雄酮)、两人佩戴同一运动配件污染(奥司他林)或亲密关系污染(可卡因、甲地孕酮、奥司他林、利甘醇、GW1516)。结论反兴奋剂机构确认污染是一个漫长而繁琐的过程。谁能清楚地记得自己几个月前吃了什么或做了什么?这也是一个非常昂贵的过程,律师必须检查大量的数据。对于参与辩护的毒理学家来说,最终的决定有时令人非常沮丧。例如,最近国际自行车联盟(UCI)和国际田联(AFLD)拒绝承认两名来曲唑检测结果异常的运动员毛发分析结果为阴性(LOQ为1 pg/mg)所提供的证据,因为该药物的单剂量反应约为60 pg/mg(Favretto et al.药物检测分析 2019;11:762-771),而在承认服用该药物的受试者身上测得的结果超过 250 pg/mg(Ameline et al. J Chromatogr B 2021;1162:122495)。
本文章由计算机程序翻译,如有差异,请以英文原文为准。
Concentration urinaire faible d’une substance inscrite sur la liste de la WADA : discrimination entre une fin d’excrétion à visée dopante et une contamination. Stratégie basée sur l’analyse de cheveux ou d’ongles

Objectifs

Une concentration urinaire faible (autour de 1 ng/mL) mesurée lors d’un contrôle antidopage peut s’interpréter de 2 façons. Pour les professionnels de l’antidopage (WADA, ITIA, USADA, AFLD, UEFA …) il s’agit d’un résultat analytique anormal, correspondant à la fin d’élimination d’un agent dopant consommé pour ses propriétés sur la performance. Pour le sportif qui conteste toute triche, il s’agit des conséquences d’une contamination. Par contamination, on entend la présence non intentionnelle et non connue d’un agent dopant, comme dans de la viande, les œufs, des compléments alimentaires, des médicaments non conformes ou encore un transfert lors d’une relation intime (Kintz, Med Sci Law 2024;64:72-76).

Méthode

Trois types d’éléments sont généralement mis à notre disposition : 1. le LDP (laboratory documentation package) ou livret de vie de l’échantillon analysé par le laboratoire accrédité par la WADA–c’est la traçabilité - et des documents complémentaires, explications des 2 parties mais surtout de l’athlète ; 2. des compléments alimentaires et des médicaments consommés autour de la période du contrôle urinaire ; et 3. des cheveux, des poils ou des ongles couvrant la période du contrôle urinaire. L’approche stratégique a été définie dans le passé (Kintz, J Anal Toxicol, 2021;45:e3-e5).

Résultats

Dans tous les cas, le sportif reste responsable de l’ensemble des éléments consommés, alimentation y-comprise et de ses activités. Lors d’une contestation argumentée, les autorités de l’antidopage mettent ensuite en perspectives les explications avancées par les sportifs et leurs experts pour évaluer leur cohérence et, généralement les rejeter, se réfugiant derrière des dispositions du code mondial. La situation de no fault or negligence, qui seule permet l’exonération d’une période d’inéligibilité est très compliquée à faire admettre. On rentre alors dans un domaine de la mauvaise foi (transposition à l’homme d’études animales, rapports secrets et non publiés, rejet catégorique des analyses complémentaires …). Il s’agit d’un domaine riche de spéculation, tant les études contrôlées manquent et sont très difficiles à mettre en place. Quoiqu’il en soit, la décision finale est très dépendante du tribunal ou de l’instance par laquelle l’athlète a été jugé tant les arguments scientifiques ou pseudo-scientifiques peuvent avoir des poids différents selon les juges, les avocats et les experts du moment.

Les exemples suivants où les sportifs ont été blanchis seront détaillés lors de la présentation : contamination par la viande (trenbolone, boldenone), par des œufs (clomifene), par des compléments alimentaires (trimétazidine, ostarine, molidustat, methastérone), par le même accessoire sportif porté par 2 personnes (ostarine) ou lors de relation intime (cocaïne, mesterolone, ostarine, ligandrol, GW1516).

Conclusion

La reconnaissance par les autorités de l’antidopage d’une contamination est une situation longue et fastidieuse. Qui se souvient exactement de ce qu’il a consommé ou fait précisément plusieurs mois auparavant ? C’est également un processus fort couteux, les avocats devant vérifier un nombre incroyable de données. Pour le toxicologue qui s’implique dans la défense, la décision finale est parfois très frustrante. Par exemple, l’UCI et l’AFLD ont récemment refusé de reconnaître la preuve apportée par l’analyse négative des cheveux (LOQ à 1 pg/mg) de 2 sportifs ayant un résultat anormal pour le létrozole, étant entendu qu’une dose unique de ce médicament donne une réponse de l’ordre de 60 pg/mg (Favretto et al. Drug Test Anal 2019;11:762-771) alors qu’on mesure plus de 250 pg/mg chez un sujet reconnaissant en consommer (Ameline et al. J Chromatogr B 2021;1162:122495).

L’équité sportive devrait aussi passer par une profonde remise en question des autorités de l’antidopage en regard de leur approche du phénomène de contamination.

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