N. Rigaux , A. Musso , S. Maccagnan , E. Chamorey , M. Dorez , J. Delotte , M. Leboeuf
{"title":"妊娠 14 周后寻求堕胎的妇女是否有任何特殊特征?","authors":"N. Rigaux , A. Musso , S. Maccagnan , E. Chamorey , M. Dorez , J. Delotte , M. Leboeuf","doi":"10.1016/j.gofs.2024.03.046","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>L’interruption volontaire de grossesse (IVG) peut être réalisée en France jusqu’à 15 SA<!--> <!-->+<!--> <!-->6<!--> <!-->jours depuis le 02/03/2022. En 2022, 76 % des IVG étaient réalisées avant 10 SA, 2,7 % à partir de 14 SA. Si la littérature renseigne sur les techniques et complications de l’IVG, il n’existe pas à notre connaissance, de données récentes et françaises sur les caractéristiques socio-démographiques des femmes en demande d’une IVG à partir de 14 SA. Celles à l’étranger et anciennes semblent dégager un profil : femme jeune, sans emploi/étudiante, célibataire, nullipare.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Définir les caractéristiques des femmes en demande d’une IVG à partir de 14 SA dans un centre d’orthogénie.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Étude de cohorte rétrospective unicentrique qui comparait une série continue de femmes ayant bénéficié d’une IVG entre [14–15<!--> <!-->+<!--> <!-->6 SA] entre le 02/03/22 et le 30/11/23 dans l’unité d’orthogénie d’un CHU de type III, à une cohorte de femmes entre [10–11<!--> <!-->+<!--> <!-->6 SA] et entre [12–13<!--> <!-->+<!--> <!-->6 SA]. Chaque IVG entre [14–15<!--> <!-->+<!--> <!-->6 SA] a été appariée à 1 IVG entre [10–11<!--> <!-->+<!--> <!-->6 SA] et 1 entre [12–13<!--> <!-->+<!--> <!-->6 SA] réalisée dans ce même service dans la même semaine, toutes méthodes confondues. Les méthodes chirurgicales et médicamenteuses y sont proposées à partir de 10 SA avec une hospitalisation de jour. Peu d’IVG à partir de 14 SA sont réalisées dans les centres avoisinants. Critères de jugement principaux : caractéristiques socio-démographiques des femmes.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>1318 IVG ont été réalisées durant la période, dont 621/1318 (47,1 %) entre [10–15<!--> <!-->+<!--> <!-->6 SA] : 314/621 (50,6 %) en 2022 et 307/621 (49,4 %) en 2023. Ont eu lieu 272/1318 (20,6 %) IVG entre [10–11<!--> <!-->+<!--> <!-->6 SA] (groupe 1, G1), 252/1318 (19,1 %) entre [12–13<!--> <!-->+<!--> <!-->6 SA] (groupe 2, G2) et 97/1318 (7,4 %) entre [14–15<!--> <!-->+<!--> <!-->6 SA] (groupe 3, G3). 2/97 ont interrompu la procédure en cours. Au total, 285 femmes ont été incluses, 95 dans chaque groupe. G3 tendait à augmenter entre 2022 et 2023 (38/653 (5,8 %) vs 57/665 (8,6 %) <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,053). 66/285 (23,2 %) IVG utilisaient une méthode médicamenteuse, plus fréquemment entre [14–15<!--> <!-->+<!--> <!-->6 SA] (61,1 % (58/95) vs G2 1 % (1/95) et G1 7 % (9/95), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). 24/66 (36,4 %) ont été suivies de complications ; 20/58 (34,5 %) chez G3. Globalement G1 et G2 étaient similaires. Ils ont été fusionnés pour être comparés à G3 sur les principales caractéristiques. 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Plus particulièrement pour G3 : les termes de réalisation de la 1ère échographie et du 1<sup>er</sup> contact avec le service étaient respectivement de 13 SA [5–15] et 13 SA [6–15] ; 26/95 avaient fait une échographie avant 12 SA (15/95 avant 10 SA) ; 6/95 avaient contacté le centre avant 12 SA, 5/95 à 15 SA +5/6<!--> <!-->jours ; 16/30 interrogées venaient suite à des conflits familiaux et prise de décision longue/changement d’avis, 3/30 suite à un syndrome polymalformatif fœtal diagnostiqué en échographie ; 14/95 refusaient une contraception.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Contrairement à la littérature, nous ne déterminons pas un profil type de patientes en demande d’une IVG dite tardive. Toute femme est susceptible d’être concernée par cette situation. L’allongement du délai légal de l’IVG ne résous pas la question du temps de réflexion nécessaire à la prise de décision. Cette étude est poursuivie par le questionnement direct des femmes sur les contextes les conduisant à une IVG tardive.</p></div>","PeriodicalId":56056,"journal":{"name":"Gynecologie Obstetrique Fertilite & Senologie","volume":"52 5","pages":"Pages 361-362"},"PeriodicalIF":0.6000,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Les femmes en demande d’une IVG à partir de 14 SA ont-elles des caractéristiques particulières ?\",\"authors\":\"N. Rigaux , A. Musso , S. Maccagnan , E. Chamorey , M. Dorez , J. Delotte , M. Leboeuf\",\"doi\":\"10.1016/j.gofs.2024.03.046\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Introduction</h3><p>L’interruption volontaire de grossesse (IVG) peut être réalisée en France jusqu’à 15 SA<!--> <!-->+<!--> <!-->6<!--> <!-->jours depuis le 02/03/2022. En 2022, 76 % des IVG étaient réalisées avant 10 SA, 2,7 % à partir de 14 SA. Si la littérature renseigne sur les techniques et complications de l’IVG, il n’existe pas à notre connaissance, de données récentes et françaises sur les caractéristiques socio-démographiques des femmes en demande d’une IVG à partir de 14 SA. Celles à l’étranger et anciennes semblent dégager un profil : femme jeune, sans emploi/étudiante, célibataire, nullipare.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Définir les caractéristiques des femmes en demande d’une IVG à partir de 14 SA dans un centre d’orthogénie.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Étude de cohorte rétrospective unicentrique qui comparait une série continue de femmes ayant bénéficié d’une IVG entre [14–15<!--> <!-->+<!--> <!-->6 SA] entre le 02/03/22 et le 30/11/23 dans l’unité d’orthogénie d’un CHU de type III, à une cohorte de femmes entre [10–11<!--> <!-->+<!--> <!-->6 SA] et entre [12–13<!--> <!-->+<!--> <!-->6 SA]. 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Au total, 285 femmes ont été incluses, 95 dans chaque groupe. G3 tendait à augmenter entre 2022 et 2023 (38/653 (5,8 %) vs 57/665 (8,6 %) <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,053). 66/285 (23,2 %) IVG utilisaient une méthode médicamenteuse, plus fréquemment entre [14–15<!--> <!-->+<!--> <!-->6 SA] (61,1 % (58/95) vs G2 1 % (1/95) et G1 7 % (9/95), <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). 24/66 (36,4 %) ont été suivies de complications ; 20/58 (34,5 %) chez G3. Globalement G1 et G2 étaient similaires. Ils ont été fusionnés pour être comparés à G3 sur les principales caractéristiques. 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Si le nombre d’IVG antérieur n’était pas corrélé au terme de réalisation actuel (rs =0,013 <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,831), il semble que le délai entre la dernière IVG effectuée et celle actuelle ait une influence négative (rs<!--> <!-->=<!--> <!-->−0,349 <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,059). Les motifs de demande d’IVG n’étaient renseignés que pour 40/285 femmes (14 %). 35/285 (12,3 %) avaient refusé toute contraception à la sortie. Le nombre médian de jours d’attente entre 1ère échographie/1er contact avec le centre était de 6<!--> <!-->jours [0–91] pour G3, 9 pour G2 [0–43] et 8 [0–33] pour G1, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,013. Plus particulièrement pour G3 : les termes de réalisation de la 1ère échographie et du 1<sup>er</sup> contact avec le service étaient respectivement de 13 SA [5–15] et 13 SA [6–15] ; 26/95 avaient fait une échographie avant 12 SA (15/95 avant 10 SA) ; 6/95 avaient contacté le centre avant 12 SA, 5/95 à 15 SA +5/6<!--> <!-->jours ; 16/30 interrogées venaient suite à des conflits familiaux et prise de décision longue/changement d’avis, 3/30 suite à un syndrome polymalformatif fœtal diagnostiqué en échographie ; 14/95 refusaient une contraception.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Contrairement à la littérature, nous ne déterminons pas un profil type de patientes en demande d’une IVG dite tardive. Toute femme est susceptible d’être concernée par cette situation. L’allongement du délai légal de l’IVG ne résous pas la question du temps de réflexion nécessaire à la prise de décision. 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Les femmes en demande d’une IVG à partir de 14 SA ont-elles des caractéristiques particulières ?
Introduction
L’interruption volontaire de grossesse (IVG) peut être réalisée en France jusqu’à 15 SA + 6 jours depuis le 02/03/2022. En 2022, 76 % des IVG étaient réalisées avant 10 SA, 2,7 % à partir de 14 SA. Si la littérature renseigne sur les techniques et complications de l’IVG, il n’existe pas à notre connaissance, de données récentes et françaises sur les caractéristiques socio-démographiques des femmes en demande d’une IVG à partir de 14 SA. Celles à l’étranger et anciennes semblent dégager un profil : femme jeune, sans emploi/étudiante, célibataire, nullipare.
Objectif
Définir les caractéristiques des femmes en demande d’une IVG à partir de 14 SA dans un centre d’orthogénie.
Méthode
Étude de cohorte rétrospective unicentrique qui comparait une série continue de femmes ayant bénéficié d’une IVG entre [14–15 + 6 SA] entre le 02/03/22 et le 30/11/23 dans l’unité d’orthogénie d’un CHU de type III, à une cohorte de femmes entre [10–11 + 6 SA] et entre [12–13 + 6 SA]. Chaque IVG entre [14–15 + 6 SA] a été appariée à 1 IVG entre [10–11 + 6 SA] et 1 entre [12–13 + 6 SA] réalisée dans ce même service dans la même semaine, toutes méthodes confondues. Les méthodes chirurgicales et médicamenteuses y sont proposées à partir de 10 SA avec une hospitalisation de jour. Peu d’IVG à partir de 14 SA sont réalisées dans les centres avoisinants. Critères de jugement principaux : caractéristiques socio-démographiques des femmes.
Résultats
1318 IVG ont été réalisées durant la période, dont 621/1318 (47,1 %) entre [10–15 + 6 SA] : 314/621 (50,6 %) en 2022 et 307/621 (49,4 %) en 2023. Ont eu lieu 272/1318 (20,6 %) IVG entre [10–11 + 6 SA] (groupe 1, G1), 252/1318 (19,1 %) entre [12–13 + 6 SA] (groupe 2, G2) et 97/1318 (7,4 %) entre [14–15 + 6 SA] (groupe 3, G3). 2/97 ont interrompu la procédure en cours. Au total, 285 femmes ont été incluses, 95 dans chaque groupe. G3 tendait à augmenter entre 2022 et 2023 (38/653 (5,8 %) vs 57/665 (8,6 %) p = 0,053). 66/285 (23,2 %) IVG utilisaient une méthode médicamenteuse, plus fréquemment entre [14–15 + 6 SA] (61,1 % (58/95) vs G2 1 % (1/95) et G1 7 % (9/95), p < 0,001). 24/66 (36,4 %) ont été suivies de complications ; 20/58 (34,5 %) chez G3. Globalement G1 et G2 étaient similaires. Ils ont été fusionnés pour être comparés à G3 sur les principales caractéristiques. G3 présentait peu ou pas de différence pour : l’âge médian, 27 ans [min 14–max 46] vs 25,5 [14–42] p = 0,482 (6,3 % vs 7,4 % étaient mineures, p = 0,811) ; la primigestité (32,6 % vs 35,8 % p = 0,790) ; la nulliparité (49,5 % vs 57,4 % p = 0,21) ; l’antécédent d’IVG, 45,7 % vs 43,2 % p = 0,775 ; l’utilisation d’une contraception (45,8 % vs 42,3 % p = 0,692) et le lieu de résidence dans le département de l’intervention (88,4 % vs 93,7 % p = 0,165). En revanche, la parité était corrélée avec le terme de l’IVG (Rho de Spearman, rs = 0,128 p = 0,030). Si le nombre d’IVG antérieur n’était pas corrélé au terme de réalisation actuel (rs =0,013 p = 0,831), il semble que le délai entre la dernière IVG effectuée et celle actuelle ait une influence négative (rs = −0,349 p = 0,059). Les motifs de demande d’IVG n’étaient renseignés que pour 40/285 femmes (14 %). 35/285 (12,3 %) avaient refusé toute contraception à la sortie. Le nombre médian de jours d’attente entre 1ère échographie/1er contact avec le centre était de 6 jours [0–91] pour G3, 9 pour G2 [0–43] et 8 [0–33] pour G1, p = 0,013. Plus particulièrement pour G3 : les termes de réalisation de la 1ère échographie et du 1er contact avec le service étaient respectivement de 13 SA [5–15] et 13 SA [6–15] ; 26/95 avaient fait une échographie avant 12 SA (15/95 avant 10 SA) ; 6/95 avaient contacté le centre avant 12 SA, 5/95 à 15 SA +5/6 jours ; 16/30 interrogées venaient suite à des conflits familiaux et prise de décision longue/changement d’avis, 3/30 suite à un syndrome polymalformatif fœtal diagnostiqué en échographie ; 14/95 refusaient une contraception.
Conclusion
Contrairement à la littérature, nous ne déterminons pas un profil type de patientes en demande d’une IVG dite tardive. Toute femme est susceptible d’être concernée par cette situation. L’allongement du délai légal de l’IVG ne résous pas la question du temps de réflexion nécessaire à la prise de décision. Cette étude est poursuivie par le questionnement direct des femmes sur les contextes les conduisant à une IVG tardive.
期刊介绍:
Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie est un mensuel scientifique d''information et de formation destiné aux gynécologues, aux obstétriciens, aux sénologues et aux biologistes de la reproduction. La revue, dans ses éditoriaux, articles originaux, mises au point, lettres à la rédaction et autres rubriques, donne une information actualisée ayant trait à l''obstétrique et à la gynécologie et aux différentes spécialités développées à partir de ces deux pôles : médecine de la reproduction, médecine maternelle et fœtale, périnatalité, endocrinologie, chirurgie gynécologique, cancérologie pelvienne, sénologie, sexualité, psychosomatique…