C. Prats , C. Garabedian , P. Rozenberg , P. Berveiller
{"title":"宫内球囊填塞的持续时间可以缩短吗?随机试验的二次分析","authors":"C. Prats , C. Garabedian , P. Rozenberg , P. Berveiller","doi":"10.1016/j.gofs.2024.03.051","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Le recours au ballon de tamponnement intra-utérin (BTIU) dans la prise en charge de l’hémorragie du post-partum immédiate (HPPI), après échec des traitements utérotoniques, fait partie des algorithmes de prise en charge. Les facteurs prédictifs d’échec avant l’insertion du BTIU sont bien connus, de même que l’importance pronostique des premières minutes après la mise en place du ballon. Après contrôle de l’hémorragie par le BTIU, des questions subsistent quant à la durée appropriée de tamponnement par ballon.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Évaluer l’impact de la réduction de la durée du BTIU sur le risque de récidive de l’hémorragie.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Il s’agit d’une analyse secondaire non planifiée de l’essai multicentrique TUB (essai validé par le CPP de Poissy, consentement écrit des patientes), qui évaluait l’efficacité d’un BTIU précoce sur l’HPPI après un accouchement par voie vaginale. Dans notre étude, seules les femmes prises en charge par un BTIU ont été incluses. Les femmes dont le ballon a été retiré dans les deux premières heures suivant sa mise en place et les femmes ayant eu une procédure invasive avant le retrait du BTIU ont été exclues. Les critères de jugement ont été : la survenue d’une procédure invasive après le retrait du ballon, les pertes sanguines totales, les transfusions de culots globulaires, ainsi que l’endométrite du postpartum, l’allaitement à la sortie de l’hôpital et la durée du séjour à l’hôpital. Le premier quartile pour la durée totale du BTIU dans notre population étant de 6,9<!--> <!-->heures, les patientes qui ont eu un BTIU pendant ≤<!--> <!-->7<!--> <!-->heures ont été comparées à celles qui ont eu un BTIU pendant<!--> <!-->><!--> <!-->7<!--> <!-->heures.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>199 patientes ont été incluses, dont 51 ont eu un BTIU pendant moins de 7<!--> <!-->heures. Il n’y avait pas de différence significative entre les deux groupes sur les caractéristiques maternelles, l’accouchement et la prise en charge de l’HPPI. Il n’y a eu aucun recours à une procédure invasive après le retrait du ballon dans les deux groupes. 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Après contrôle de l’hémorragie par le BTIU, des questions subsistent quant à la durée appropriée de tamponnement par ballon.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Évaluer l’impact de la réduction de la durée du BTIU sur le risque de récidive de l’hémorragie.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Il s’agit d’une analyse secondaire non planifiée de l’essai multicentrique TUB (essai validé par le CPP de Poissy, consentement écrit des patientes), qui évaluait l’efficacité d’un BTIU précoce sur l’HPPI après un accouchement par voie vaginale. Dans notre étude, seules les femmes prises en charge par un BTIU ont été incluses. Les femmes dont le ballon a été retiré dans les deux premières heures suivant sa mise en place et les femmes ayant eu une procédure invasive avant le retrait du BTIU ont été exclues. Les critères de jugement ont été : la survenue d’une procédure invasive après le retrait du ballon, les pertes sanguines totales, les transfusions de culots globulaires, ainsi que l’endométrite du postpartum, l’allaitement à la sortie de l’hôpital et la durée du séjour à l’hôpital. Le premier quartile pour la durée totale du BTIU dans notre population étant de 6,9<!--> <!-->heures, les patientes qui ont eu un BTIU pendant ≤<!--> <!-->7<!--> <!-->heures ont été comparées à celles qui ont eu un BTIU pendant<!--> <!-->><!--> <!-->7<!--> <!-->heures.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>199 patientes ont été incluses, dont 51 ont eu un BTIU pendant moins de 7<!--> <!-->heures. Il n’y avait pas de différence significative entre les deux groupes sur les caractéristiques maternelles, l’accouchement et la prise en charge de l’HPPI. Il n’y a eu aucun recours à une procédure invasive après le retrait du ballon dans les deux groupes. 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Concernant le postpartum, aucune différence significative n’était observée sur la survenue d’une endométrite 6 semaines après l’accouchement (BTIU<!--> <!-->≤<!--> <!-->7<!--> <!-->h : 1 (2 %) vs BTUI<!--> <!-->><!--> <!-->7<!--> <!-->h : 2 (2 %), <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,9), l’allaitement à la sortie (BTIU ≤<!--> <!-->7<!--> <!-->h : 40 (78 %) vs BTIU<!--> <!-->><!--> <!-->7<!--> <!-->h : 104 (70 %), <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,3), et la durée de séjour à l’hôpital après l’accouchement (BTIU<!--> <!-->≤<!--> <!-->7<!--> <!-->h : 4<!--> <!-->jours (4–5,5) vs BTIU<!--> <!-->><!--> <!-->7<!--> <!-->h : 4<!--> <!-->jours (4–5), <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,5).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La durée de tamponnement intra utérin semble pouvoir être raccourcie en cas d’efficacité immédiate de celui-ci.</p></div>\",\"PeriodicalId\":56056,\"journal\":{\"name\":\"Gynecologie Obstetrique Fertilite & Senologie\",\"volume\":\"52 5\",\"pages\":\"Page 364\"},\"PeriodicalIF\":0.6000,\"publicationDate\":\"2024-05-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Gynecologie Obstetrique Fertilite & Senologie\",\"FirstCategoryId\":\"3\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2468718924001557\",\"RegionNum\":4,\"RegionCategory\":\"医学\",\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"OBSTETRICS & GYNECOLOGY\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Gynecologie Obstetrique Fertilite & Senologie","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2468718924001557","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"OBSTETRICS & GYNECOLOGY","Score":null,"Total":0}
Peut-on réduire la durée du tamponnement intra-utérin par ballonnet ? Analyse secondaire d’un essai randomisé
Contexte
Le recours au ballon de tamponnement intra-utérin (BTIU) dans la prise en charge de l’hémorragie du post-partum immédiate (HPPI), après échec des traitements utérotoniques, fait partie des algorithmes de prise en charge. Les facteurs prédictifs d’échec avant l’insertion du BTIU sont bien connus, de même que l’importance pronostique des premières minutes après la mise en place du ballon. Après contrôle de l’hémorragie par le BTIU, des questions subsistent quant à la durée appropriée de tamponnement par ballon.
Objectif
Évaluer l’impact de la réduction de la durée du BTIU sur le risque de récidive de l’hémorragie.
Méthode
Il s’agit d’une analyse secondaire non planifiée de l’essai multicentrique TUB (essai validé par le CPP de Poissy, consentement écrit des patientes), qui évaluait l’efficacité d’un BTIU précoce sur l’HPPI après un accouchement par voie vaginale. Dans notre étude, seules les femmes prises en charge par un BTIU ont été incluses. Les femmes dont le ballon a été retiré dans les deux premières heures suivant sa mise en place et les femmes ayant eu une procédure invasive avant le retrait du BTIU ont été exclues. Les critères de jugement ont été : la survenue d’une procédure invasive après le retrait du ballon, les pertes sanguines totales, les transfusions de culots globulaires, ainsi que l’endométrite du postpartum, l’allaitement à la sortie de l’hôpital et la durée du séjour à l’hôpital. Le premier quartile pour la durée totale du BTIU dans notre population étant de 6,9 heures, les patientes qui ont eu un BTIU pendant ≤ 7 heures ont été comparées à celles qui ont eu un BTIU pendant > 7 heures.
Résultats
199 patientes ont été incluses, dont 51 ont eu un BTIU pendant moins de 7 heures. Il n’y avait pas de différence significative entre les deux groupes sur les caractéristiques maternelles, l’accouchement et la prise en charge de l’HPPI. Il n’y a eu aucun recours à une procédure invasive après le retrait du ballon dans les deux groupes. Il n’y avait pas de différence significative en ce qui concerne les pertes sanguines totales quantifiées (BTIU ≤ 7 h : 1126 mL (383) vs BTIU > 7 h : 1240 mL (505), p = 0,1) ou la transfusion de CGR (BTIU ≤ 7 h : 9 (18 %) vs BTIU > 7 h : 40 (27 %), p = 0,2). Concernant le postpartum, aucune différence significative n’était observée sur la survenue d’une endométrite 6 semaines après l’accouchement (BTIU ≤ 7 h : 1 (2 %) vs BTUI > 7 h : 2 (2 %), p = 0,9), l’allaitement à la sortie (BTIU ≤ 7 h : 40 (78 %) vs BTIU > 7 h : 104 (70 %), p = 0,3), et la durée de séjour à l’hôpital après l’accouchement (BTIU ≤ 7 h : 4 jours (4–5,5) vs BTIU > 7 h : 4 jours (4–5), p = 0,5).
Conclusion
La durée de tamponnement intra utérin semble pouvoir être raccourcie en cas d’efficacité immédiate de celui-ci.
期刊介绍:
Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie est un mensuel scientifique d''information et de formation destiné aux gynécologues, aux obstétriciens, aux sénologues et aux biologistes de la reproduction. La revue, dans ses éditoriaux, articles originaux, mises au point, lettres à la rédaction et autres rubriques, donne une information actualisée ayant trait à l''obstétrique et à la gynécologie et aux différentes spécialités développées à partir de ces deux pôles : médecine de la reproduction, médecine maternelle et fœtale, périnatalité, endocrinologie, chirurgie gynécologique, cancérologie pelvienne, sénologie, sexualité, psychosomatique…