{"title":"儿童原发性自发性气胸:最新进展","authors":"","doi":"10.1016/j.jpp.2024.03.003","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Le pneumothorax de l’enfant est rare avec une prise en charge hétérogène liée à l’absence de recommandations pédiatriques spécifiques. Chez le nouveau-né, le pneumothorax survient sur un terrain favorisant et/ou malformatif et son traitement est fonction de la tolérance et du contexte. Chez l’adolescent, la physiopathologie reste méconnue, notamment le rôle des lésions emphysémateuses apicales (bulles, blebs) dans la survenue du pneumothorax spontané et sa potentielle récidive. Une pathologie sous-jacente doit systématiquement être recherchée. Le pneumothorax est confirmé par un cliché de radiographie de thorax de face en inspiration. La réalisation d’un scanner thoracique (examen le plus sensible) ne semble pas indispensable en cas de premier épisode paucisymptomatique avec un pneumothorax<!--> <!--><<!--> <!-->2<!--> <!-->cm (traitement conservateur) et en l’absence d’argument pour une étiologie secondaire. Elle reste discutée lorsqu’un drain thoracique a dû être posé, dans le but de rechercher des bulles ou une pathologie sous-jacente. L’échographie pleurale peut présenter un intérêt diagnostique en situation d’urgence extrême ou dans le suivi de patients de soins intensifs. La supériorité du drainage versus exsufflation à l’aiguille lors d’un premier épisode reste débattue. Le taux de récidive après un premier épisode de pneumothorax est de 50–60 % chez l’enfant. Le traitement chirurgical du pneumothorax est réalisé en cas de récidive ou en cas de bullage persistant après 48<!--> <!-->heures de drainage. Une résection de l’apex avec pleurodèse mécanique (pleuro-abrasion, pleurectomie) est à privilégier chez l’enfant, malgré son taux de récidive rapporté supérieur à la pleurodèse chimique (5 % contre 1 %). L’information de l’enfant et de sa famille sur les activités éventuellement contre-indiquées est nécessaire.</p></div><div><p>The rare occurrence and the absence of dedicated recommendations in pediatric pneumothorax lead to very heterogenous management courses. In neonatal pneumothorax, specific risk factors or congenital malformations are usually found. The treatment of neonatal pneumothorax depends on tolerance and context. Pathophysiology of pneumothorax in adolescents remains uncertain, including the exact role of emphysematous lesions of the lungs (bullae, blebs) in spontaneous pneumothorax or in possible recurrence. An underlying condition should always be sought. Diagnostic of pneumothorax is made using chest X-ray. A first episode of well-tolerated primitive spontaneous pneumothorax with pneumothorax<!--> <!--><<!--> <!-->2<!--> <!-->cm should be managed conservatively and CT-scan (highest sensitivity) should not be systematic, unless a secondary cause is suspect. CT-scan should be discussed in cases requiring chest tube drainage, in order to look for bullae or an underlying cause. Pleural ultrasound may be used for diagnosis in life-threatening cases or as a follow-up tool in intensive care patients. The superiority of chest tube drainage versus needle exsufflation in the management of a first episode remains debated. In children, recurrence following a first episode of spontaneous pneumothorax occurs in 50 to 60% of cases. Surgical management should be performed in recurrent pneumothoraces or persistent bubbling after 48<!--> <!-->hours of efficient drainage. Bullectomy with mechanical pleurodesis (pleurectomy, pleuroabrasion) should be preferred to chemical pleurodesis in children, despite its higher recurrence rate (5% versus 1%). The child and their parents must be informed on contraindicated activities.</p></div>","PeriodicalId":39683,"journal":{"name":"Journal de Pediatrie et de Puericulture","volume":"37 4","pages":"Pages 240-248"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Pneumothorax spontané primitif de l’enfant : une mise au point\",\"authors\":\"\",\"doi\":\"10.1016/j.jpp.2024.03.003\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><p>Le pneumothorax de l’enfant est rare avec une prise en charge hétérogène liée à l’absence de recommandations pédiatriques spécifiques. 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In neonatal pneumothorax, specific risk factors or congenital malformations are usually found. The treatment of neonatal pneumothorax depends on tolerance and context. Pathophysiology of pneumothorax in adolescents remains uncertain, including the exact role of emphysematous lesions of the lungs (bullae, blebs) in spontaneous pneumothorax or in possible recurrence. An underlying condition should always be sought. Diagnostic of pneumothorax is made using chest X-ray. A first episode of well-tolerated primitive spontaneous pneumothorax with pneumothorax<!--> <!--><<!--> <!-->2<!--> <!-->cm should be managed conservatively and CT-scan (highest sensitivity) should not be systematic, unless a secondary cause is suspect. CT-scan should be discussed in cases requiring chest tube drainage, in order to look for bullae or an underlying cause. Pleural ultrasound may be used for diagnosis in life-threatening cases or as a follow-up tool in intensive care patients. 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Pneumothorax spontané primitif de l’enfant : une mise au point
Le pneumothorax de l’enfant est rare avec une prise en charge hétérogène liée à l’absence de recommandations pédiatriques spécifiques. Chez le nouveau-né, le pneumothorax survient sur un terrain favorisant et/ou malformatif et son traitement est fonction de la tolérance et du contexte. Chez l’adolescent, la physiopathologie reste méconnue, notamment le rôle des lésions emphysémateuses apicales (bulles, blebs) dans la survenue du pneumothorax spontané et sa potentielle récidive. Une pathologie sous-jacente doit systématiquement être recherchée. Le pneumothorax est confirmé par un cliché de radiographie de thorax de face en inspiration. La réalisation d’un scanner thoracique (examen le plus sensible) ne semble pas indispensable en cas de premier épisode paucisymptomatique avec un pneumothorax < 2 cm (traitement conservateur) et en l’absence d’argument pour une étiologie secondaire. Elle reste discutée lorsqu’un drain thoracique a dû être posé, dans le but de rechercher des bulles ou une pathologie sous-jacente. L’échographie pleurale peut présenter un intérêt diagnostique en situation d’urgence extrême ou dans le suivi de patients de soins intensifs. La supériorité du drainage versus exsufflation à l’aiguille lors d’un premier épisode reste débattue. Le taux de récidive après un premier épisode de pneumothorax est de 50–60 % chez l’enfant. Le traitement chirurgical du pneumothorax est réalisé en cas de récidive ou en cas de bullage persistant après 48 heures de drainage. Une résection de l’apex avec pleurodèse mécanique (pleuro-abrasion, pleurectomie) est à privilégier chez l’enfant, malgré son taux de récidive rapporté supérieur à la pleurodèse chimique (5 % contre 1 %). L’information de l’enfant et de sa famille sur les activités éventuellement contre-indiquées est nécessaire.
The rare occurrence and the absence of dedicated recommendations in pediatric pneumothorax lead to very heterogenous management courses. In neonatal pneumothorax, specific risk factors or congenital malformations are usually found. The treatment of neonatal pneumothorax depends on tolerance and context. Pathophysiology of pneumothorax in adolescents remains uncertain, including the exact role of emphysematous lesions of the lungs (bullae, blebs) in spontaneous pneumothorax or in possible recurrence. An underlying condition should always be sought. Diagnostic of pneumothorax is made using chest X-ray. A first episode of well-tolerated primitive spontaneous pneumothorax with pneumothorax < 2 cm should be managed conservatively and CT-scan (highest sensitivity) should not be systematic, unless a secondary cause is suspect. CT-scan should be discussed in cases requiring chest tube drainage, in order to look for bullae or an underlying cause. Pleural ultrasound may be used for diagnosis in life-threatening cases or as a follow-up tool in intensive care patients. The superiority of chest tube drainage versus needle exsufflation in the management of a first episode remains debated. In children, recurrence following a first episode of spontaneous pneumothorax occurs in 50 to 60% of cases. Surgical management should be performed in recurrent pneumothoraces or persistent bubbling after 48 hours of efficient drainage. Bullectomy with mechanical pleurodesis (pleurectomy, pleuroabrasion) should be preferred to chemical pleurodesis in children, despite its higher recurrence rate (5% versus 1%). The child and their parents must be informed on contraindicated activities.
期刊介绍:
Les articles du Journal de pédiatrie et de puériculture traitent en profondeur tous les aspects des soins à enfant dont la diversité est à image de ces professions aux rôles multiples. Les sujets traités couvrent le traitement et les soins aux enfants malades, le conseil génétique, ainsi que les techniques de pointe : nouvelles approches du diagnostic prénatal, génie génétique, etc. Les disciplines concernées sont nombreuses : pédiatrie générale, médecine fœtale et néonatale, nutrition, dermatologie, pharmacologie, psychiatrie et psychologie, puériculture pratique, enfant et société, nouvelles des congrès.