Evrard Bayédjè Koutchoro, Damien Georgia Barikissou, C. Koudoukpo, Ignace Coovi Nonwanou Tokpanoude, E. Djossou, Sarafa O. Idohou, Badirou Aguemon
{"title":"贝宁科林斯省的中学、学院和大学对自愿美容脱色的认识、态度和做法","authors":"Evrard Bayédjè Koutchoro, Damien Georgia Barikissou, C. Koudoukpo, Ignace Coovi Nonwanou Tokpanoude, E. Djossou, Sarafa O. Idohou, Badirou Aguemon","doi":"10.19044/esipreprint.2.2024.p388","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Introduction : la pratique de la dépigmentation cosmétique volontaire est de plus en plus adoptée par les jeunes filles. Ce phénomène de \" mode \" révèle un certain aspect socio-anthropologique qui assimile la couleur noire de la peau à une vision négative et inférieure de l'être humain. Méthode : il s'agit d'une étude transversale réalisée entre avril et mai 2023 qui a concerné 1039 étudiantes des écoles et universités du département des Collines sélectionnées par sondage aléatoire simple à plusieurs degrés. Résultats : la prévalence de la dépigmentation chez les filles enquêtées est de 78,2%. Les principaux produits utilisés sont les savons à base de dérivé mercuriel et d'hydroquinone (21,55%) et les lotions à base d'hydroquinone et de corticoïdes (75,65). 50% de ces filles savaient ce qu'était la dépigmentation. Pour 82,9% d'entre elles, la couleur de la peau est une représentation d'un critère de beauté et 14,5% l'associent à un critère de classe sociale. Les principales motivations sont entre autres : être plus belle (58,8%) ; unifier le teint (23,0%) ; plaire aux hommes (15,5%) ; à l'occasion d'événements sociologiques tels que le mariage ou le baptême (1,7%) et la rivalité (0,8%). 49,8 % avaient pour complication principale une dyschromie, 24,1 % des vergetures, 14,9 % des dermatites allergiques, 3,3 % de l'acné et 3,0 % des mycoses. Conclusion : la prévalence des dépigmentations enregistrées est très élevée et les actions de sensibilisation ainsi que la rigueur dans le contrôle des produits dépigmentants doivent être renforcées. Introduction: the practice of voluntary cosmetic depigmentation is increasingly being adopted by young girls. This “fashion” phenomenon reveals a certain socio-anthropological aspect, which equates the black color of the skin with a negative and inferior vision of the human being. Method: this is a cross-sectional study carried out between April and May 2023 which involved 1039 female students from schools and universities in the Collines department selected by simple multistage random sampling. Results: the prevalence of depigmentation among the girls surveyed was 78.2%. The main products used were soaps based on mercurial derivative and hydroquinone (21.55%) and lotions based on hydroquinone and corticosteroids (75.65). 50% of these girls knew what depigmentation was. For 82.9% of them, skin color is a representation of a beauty criterion and 14.5% relate it to a social class criterion. The main motivations are among others: to be more beautiful (58.8%); even out the complexion (23.0%); pleasing men (15.5%); on the occasion of sociological events such as marriage or baptisms (1.7%) and rivalry (0.8%). 49.8% had dyschromia as the main complication; 24.1% had stretch marks, 14.9% had allergic dermatitis, 3.3% had acne; and 3.0% had mycoses. Conclusion: the prevalence of depigmentation recorded is very high and awareness-raising actions as well as rigor in the control of depigmenting products should be increased.","PeriodicalId":515415,"journal":{"name":"European Scientific Journal ESJ","volume":"12 2","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-02-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Connaissances, attitudes et pratiques de la dépigmentation cosmétique volontaire dans les lycées, collèges et universités du département des Collines au Bénin\",\"authors\":\"Evrard Bayédjè Koutchoro, Damien Georgia Barikissou, C. Koudoukpo, Ignace Coovi Nonwanou Tokpanoude, E. Djossou, Sarafa O. 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This “fashion” phenomenon reveals a certain socio-anthropological aspect, which equates the black color of the skin with a negative and inferior vision of the human being. Method: this is a cross-sectional study carried out between April and May 2023 which involved 1039 female students from schools and universities in the Collines department selected by simple multistage random sampling. Results: the prevalence of depigmentation among the girls surveyed was 78.2%. The main products used were soaps based on mercurial derivative and hydroquinone (21.55%) and lotions based on hydroquinone and corticosteroids (75.65). 50% of these girls knew what depigmentation was. For 82.9% of them, skin color is a representation of a beauty criterion and 14.5% relate it to a social class criterion. 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Connaissances, attitudes et pratiques de la dépigmentation cosmétique volontaire dans les lycées, collèges et universités du département des Collines au Bénin
Introduction : la pratique de la dépigmentation cosmétique volontaire est de plus en plus adoptée par les jeunes filles. Ce phénomène de " mode " révèle un certain aspect socio-anthropologique qui assimile la couleur noire de la peau à une vision négative et inférieure de l'être humain. Méthode : il s'agit d'une étude transversale réalisée entre avril et mai 2023 qui a concerné 1039 étudiantes des écoles et universités du département des Collines sélectionnées par sondage aléatoire simple à plusieurs degrés. Résultats : la prévalence de la dépigmentation chez les filles enquêtées est de 78,2%. Les principaux produits utilisés sont les savons à base de dérivé mercuriel et d'hydroquinone (21,55%) et les lotions à base d'hydroquinone et de corticoïdes (75,65). 50% de ces filles savaient ce qu'était la dépigmentation. Pour 82,9% d'entre elles, la couleur de la peau est une représentation d'un critère de beauté et 14,5% l'associent à un critère de classe sociale. Les principales motivations sont entre autres : être plus belle (58,8%) ; unifier le teint (23,0%) ; plaire aux hommes (15,5%) ; à l'occasion d'événements sociologiques tels que le mariage ou le baptême (1,7%) et la rivalité (0,8%). 49,8 % avaient pour complication principale une dyschromie, 24,1 % des vergetures, 14,9 % des dermatites allergiques, 3,3 % de l'acné et 3,0 % des mycoses. Conclusion : la prévalence des dépigmentations enregistrées est très élevée et les actions de sensibilisation ainsi que la rigueur dans le contrôle des produits dépigmentants doivent être renforcées. Introduction: the practice of voluntary cosmetic depigmentation is increasingly being adopted by young girls. This “fashion” phenomenon reveals a certain socio-anthropological aspect, which equates the black color of the skin with a negative and inferior vision of the human being. Method: this is a cross-sectional study carried out between April and May 2023 which involved 1039 female students from schools and universities in the Collines department selected by simple multistage random sampling. Results: the prevalence of depigmentation among the girls surveyed was 78.2%. The main products used were soaps based on mercurial derivative and hydroquinone (21.55%) and lotions based on hydroquinone and corticosteroids (75.65). 50% of these girls knew what depigmentation was. For 82.9% of them, skin color is a representation of a beauty criterion and 14.5% relate it to a social class criterion. The main motivations are among others: to be more beautiful (58.8%); even out the complexion (23.0%); pleasing men (15.5%); on the occasion of sociological events such as marriage or baptisms (1.7%) and rivalry (0.8%). 49.8% had dyschromia as the main complication; 24.1% had stretch marks, 14.9% had allergic dermatitis, 3.3% had acne; and 3.0% had mycoses. Conclusion: the prevalence of depigmentation recorded is very high and awareness-raising actions as well as rigor in the control of depigmenting products should be increased.