{"title":"关于冲击波","authors":"Éric Heyer, Xavier Timbeau","doi":"10.3917/reof.180.0011","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le fort rebond de l’activité économique en 2021 a pris fin au second semestre 2022. La crise énergétique et la hausse des prix des produits alimentaires ont poussé l’inflation vers des niveaux qui n’avaient pas été observés dans les pays industrialisés depuis les années 1980. Cette augmentation des prix a rogné le pouvoir d’achat des ménages, ce qui s’est traduit par une baisse de la demande si bien que de nombreux pays flirtent désormais avec la récession. Avec le repli récent des prix des produits énergétiques, l’inflation poursuivra sa décrue progressive, en partie freinée par le rythme de progression encore soutenu des prix des produits alimentaires. Mais les hausses passées des prix continueront à affecter négativement l’activité en 2023 et 2024. Alors que les gouvernements tentent d’amortir la baisse de revenu ou de limiter les hausses de prix par l’adoption de boucliers, les banques centrales augmentent les taux d’intérêt, ce qui accentue le ralentissement de la demande. Sur l’ensemble de l’année 2023, le PIB mondial progresserait de 2,3 %, après 3,2 % en 2022 et 6 % en 2021. La baisse de l’inflation serait progressive et les risques de boucle prix-salaire limités. L’inflation dépasserait encore 3 % en fin d’année 2024 dans la zone euro alors qu’elle s’établirait à 2,4 % aux États-Unis. Ce ralentissement amènerait aussi les banques centrales à mettre un terme au resserrement monétaire d’autant que la hausse des taux d’intérêt a fait resurgir le risque financier à l’échelle de la planète. Quand bien même les quelques faillites bancaires des dernières semaines ne provoquent pas de crise bancaire globale, le risque demeure présent.","PeriodicalId":517945,"journal":{"name":"Revue de l'OFCE","volume":"5 3","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-03-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Sur l’onde des chocs\",\"authors\":\"Éric Heyer, Xavier Timbeau\",\"doi\":\"10.3917/reof.180.0011\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Le fort rebond de l’activité économique en 2021 a pris fin au second semestre 2022. La crise énergétique et la hausse des prix des produits alimentaires ont poussé l’inflation vers des niveaux qui n’avaient pas été observés dans les pays industrialisés depuis les années 1980. Cette augmentation des prix a rogné le pouvoir d’achat des ménages, ce qui s’est traduit par une baisse de la demande si bien que de nombreux pays flirtent désormais avec la récession. Avec le repli récent des prix des produits énergétiques, l’inflation poursuivra sa décrue progressive, en partie freinée par le rythme de progression encore soutenu des prix des produits alimentaires. Mais les hausses passées des prix continueront à affecter négativement l’activité en 2023 et 2024. Alors que les gouvernements tentent d’amortir la baisse de revenu ou de limiter les hausses de prix par l’adoption de boucliers, les banques centrales augmentent les taux d’intérêt, ce qui accentue le ralentissement de la demande. Sur l’ensemble de l’année 2023, le PIB mondial progresserait de 2,3 %, après 3,2 % en 2022 et 6 % en 2021. La baisse de l’inflation serait progressive et les risques de boucle prix-salaire limités. L’inflation dépasserait encore 3 % en fin d’année 2024 dans la zone euro alors qu’elle s’établirait à 2,4 % aux États-Unis. Ce ralentissement amènerait aussi les banques centrales à mettre un terme au resserrement monétaire d’autant que la hausse des taux d’intérêt a fait resurgir le risque financier à l’échelle de la planète. Quand bien même les quelques faillites bancaires des dernières semaines ne provoquent pas de crise bancaire globale, le risque demeure présent.\",\"PeriodicalId\":517945,\"journal\":{\"name\":\"Revue de l'OFCE\",\"volume\":\"5 3\",\"pages\":\"\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2024-03-06\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Revue de l'OFCE\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.3917/reof.180.0011\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue de l'OFCE","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/reof.180.0011","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Le fort rebond de l’activité économique en 2021 a pris fin au second semestre 2022. La crise énergétique et la hausse des prix des produits alimentaires ont poussé l’inflation vers des niveaux qui n’avaient pas été observés dans les pays industrialisés depuis les années 1980. Cette augmentation des prix a rogné le pouvoir d’achat des ménages, ce qui s’est traduit par une baisse de la demande si bien que de nombreux pays flirtent désormais avec la récession. Avec le repli récent des prix des produits énergétiques, l’inflation poursuivra sa décrue progressive, en partie freinée par le rythme de progression encore soutenu des prix des produits alimentaires. Mais les hausses passées des prix continueront à affecter négativement l’activité en 2023 et 2024. Alors que les gouvernements tentent d’amortir la baisse de revenu ou de limiter les hausses de prix par l’adoption de boucliers, les banques centrales augmentent les taux d’intérêt, ce qui accentue le ralentissement de la demande. Sur l’ensemble de l’année 2023, le PIB mondial progresserait de 2,3 %, après 3,2 % en 2022 et 6 % en 2021. La baisse de l’inflation serait progressive et les risques de boucle prix-salaire limités. L’inflation dépasserait encore 3 % en fin d’année 2024 dans la zone euro alors qu’elle s’établirait à 2,4 % aux États-Unis. Ce ralentissement amènerait aussi les banques centrales à mettre un terme au resserrement monétaire d’autant que la hausse des taux d’intérêt a fait resurgir le risque financier à l’échelle de la planète. Quand bien même les quelques faillites bancaires des dernières semaines ne provoquent pas de crise bancaire globale, le risque demeure présent.