C. Boulogne, C. Morice, L. Chardin, B. Savoye, L. Lepeltier, Y. Ollivier
{"title":"日益严重的问题","authors":"C. Boulogne, C. Morice, L. Chardin, B. Savoye, L. Lepeltier, Y. Ollivier","doi":"10.1016/j.reval.2024.103821","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction (contexte de la recherche)</h3><p>On estime que 30 % des réactions anaphylactiques ont lieu en présence d’un cofacteur chez l’adulte. Le blé est souvent à l’origine de réactions IgE médiée et c’est aussi l’une des causes les plus fréquentes d’anaphylaxie alimentaire induite par l’effort <span>[1]</span>.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Nous rapportons le cas d’un patient de 40 ans (seul antécédent : PNS) qui a présenté en mars 2022 une réaction anaphylactique de grade 3 lors d’un effort physique après un repas. Il prenait de l’AMOXICILLINE et des CORTICOIDES depuis 48<!--> <!-->heures en préopératoire d’une intervention ORL.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>À l’arrivée du Samu : urticaire diffuse, hypotension, douleur thoracique. Il est traité par adrénaline, solumédrol, polaramine, aérosol d’adrénaline et remplissage vasculaire.</p><p>Aux urgences : troponines positives conduisant à la réalisation d’une coronographie qui retrouve une lésion mono tronculaire de l’artère coronaire droite nécessitant la pose de stent.</p><p>Sachet choc : tryptase à 26,1 KU/L ; tryptase de base à 4,70.</p><p>IgE Amoxicilline aux urgences : 0,2 KU/L.</p><p>On note que 1 an auparavant, il avait déjà présenté des réactions similaires lors d’efforts (malaise, urticaire), il s’automédiquait par antihistaminique. Pas de souvenir si prise d’AMOXICILLINE à cette période.</p><p>Durant la période du bilan allergologique, il récidive une réaction de grade 3 avec douleur thoracique après un effort physique. Il n’était pas sous AMOXICILLINE et avait pris un croissant 1 heure avant.</p><p>Troponines : négative ; pas d’ECG en per critique.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Prick blé : positif à 6<!--> <!-->mm, IgE blé 1,3 (gliadine et tria14 negatives, tria19 8,8).</p><p>Bilan beta-lactamines jusqu’en 10-1 : négatif.</p><p>Contrôle AMOXICILLINE : IgE négatives, TAB négatif. Réintroduction d’AMOXICILLINE en HDJ sans réaction.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>Nous évoquons dans ce contexte un syndrome de Kounis de type I au blé avec co-facteur physique. L’Amoxicilline, n’était ici pas le coupable même si elle était au départ le principal suspect. Le syndrome de Kounis est une affection rare peu connue, décrite en 1991, dont la prévalence est estimée à 1,1 % et probablement sous-diagnostiquée. La prise en charge de la réaction allergique reste prioritaire <span>[2]</span>.</p></div>","PeriodicalId":49130,"journal":{"name":"Revue Francaise d Allergologie","volume":"64 ","pages":"Article 103821"},"PeriodicalIF":0.3000,"publicationDate":"2024-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Un problème croissant\",\"authors\":\"C. Boulogne, C. Morice, L. Chardin, B. Savoye, L. Lepeltier, Y. Ollivier\",\"doi\":\"10.1016/j.reval.2024.103821\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Introduction (contexte de la recherche)</h3><p>On estime que 30 % des réactions anaphylactiques ont lieu en présence d’un cofacteur chez l’adulte. Le blé est souvent à l’origine de réactions IgE médiée et c’est aussi l’une des causes les plus fréquentes d’anaphylaxie alimentaire induite par l’effort <span>[1]</span>.</p></div><div><h3>Objectif</h3><p>Nous rapportons le cas d’un patient de 40 ans (seul antécédent : PNS) qui a présenté en mars 2022 une réaction anaphylactique de grade 3 lors d’un effort physique après un repas. Il prenait de l’AMOXICILLINE et des CORTICOIDES depuis 48<!--> <!-->heures en préopératoire d’une intervention ORL.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>À l’arrivée du Samu : urticaire diffuse, hypotension, douleur thoracique. Il est traité par adrénaline, solumédrol, polaramine, aérosol d’adrénaline et remplissage vasculaire.</p><p>Aux urgences : troponines positives conduisant à la réalisation d’une coronographie qui retrouve une lésion mono tronculaire de l’artère coronaire droite nécessitant la pose de stent.</p><p>Sachet choc : tryptase à 26,1 KU/L ; tryptase de base à 4,70.</p><p>IgE Amoxicilline aux urgences : 0,2 KU/L.</p><p>On note que 1 an auparavant, il avait déjà présenté des réactions similaires lors d’efforts (malaise, urticaire), il s’automédiquait par antihistaminique. Pas de souvenir si prise d’AMOXICILLINE à cette période.</p><p>Durant la période du bilan allergologique, il récidive une réaction de grade 3 avec douleur thoracique après un effort physique. Il n’était pas sous AMOXICILLINE et avait pris un croissant 1 heure avant.</p><p>Troponines : négative ; pas d’ECG en per critique.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Prick blé : positif à 6<!--> <!-->mm, IgE blé 1,3 (gliadine et tria14 negatives, tria19 8,8).</p><p>Bilan beta-lactamines jusqu’en 10-1 : négatif.</p><p>Contrôle AMOXICILLINE : IgE négatives, TAB négatif. Réintroduction d’AMOXICILLINE en HDJ sans réaction.</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>Nous évoquons dans ce contexte un syndrome de Kounis de type I au blé avec co-facteur physique. L’Amoxicilline, n’était ici pas le coupable même si elle était au départ le principal suspect. Le syndrome de Kounis est une affection rare peu connue, décrite en 1991, dont la prévalence est estimée à 1,1 % et probablement sous-diagnostiquée. La prise en charge de la réaction allergique reste prioritaire <span>[2]</span>.</p></div>\",\"PeriodicalId\":49130,\"journal\":{\"name\":\"Revue Francaise d Allergologie\",\"volume\":\"64 \",\"pages\":\"Article 103821\"},\"PeriodicalIF\":0.3000,\"publicationDate\":\"2024-04-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Revue Francaise d Allergologie\",\"FirstCategoryId\":\"3\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877032024000411\",\"RegionNum\":4,\"RegionCategory\":\"医学\",\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue Francaise d Allergologie","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877032024000411","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
On estime que 30 % des réactions anaphylactiques ont lieu en présence d’un cofacteur chez l’adulte. Le blé est souvent à l’origine de réactions IgE médiée et c’est aussi l’une des causes les plus fréquentes d’anaphylaxie alimentaire induite par l’effort [1].
Objectif
Nous rapportons le cas d’un patient de 40 ans (seul antécédent : PNS) qui a présenté en mars 2022 une réaction anaphylactique de grade 3 lors d’un effort physique après un repas. Il prenait de l’AMOXICILLINE et des CORTICOIDES depuis 48 heures en préopératoire d’une intervention ORL.
Méthodes
À l’arrivée du Samu : urticaire diffuse, hypotension, douleur thoracique. Il est traité par adrénaline, solumédrol, polaramine, aérosol d’adrénaline et remplissage vasculaire.
Aux urgences : troponines positives conduisant à la réalisation d’une coronographie qui retrouve une lésion mono tronculaire de l’artère coronaire droite nécessitant la pose de stent.
Sachet choc : tryptase à 26,1 KU/L ; tryptase de base à 4,70.
IgE Amoxicilline aux urgences : 0,2 KU/L.
On note que 1 an auparavant, il avait déjà présenté des réactions similaires lors d’efforts (malaise, urticaire), il s’automédiquait par antihistaminique. Pas de souvenir si prise d’AMOXICILLINE à cette période.
Durant la période du bilan allergologique, il récidive une réaction de grade 3 avec douleur thoracique après un effort physique. Il n’était pas sous AMOXICILLINE et avait pris un croissant 1 heure avant.
Troponines : négative ; pas d’ECG en per critique.
Résultats
Prick blé : positif à 6 mm, IgE blé 1,3 (gliadine et tria14 negatives, tria19 8,8).
Bilan beta-lactamines jusqu’en 10-1 : négatif.
Contrôle AMOXICILLINE : IgE négatives, TAB négatif. Réintroduction d’AMOXICILLINE en HDJ sans réaction.
Conclusions
Nous évoquons dans ce contexte un syndrome de Kounis de type I au blé avec co-facteur physique. L’Amoxicilline, n’était ici pas le coupable même si elle était au départ le principal suspect. Le syndrome de Kounis est une affection rare peu connue, décrite en 1991, dont la prévalence est estimée à 1,1 % et probablement sous-diagnostiquée. La prise en charge de la réaction allergique reste prioritaire [2].
期刊介绍:
La Revue Française d''Allergologie : un véritable forum pour faire connaître des travaux originaux et permettre la diffusion de l''information auprès de toutes les spécialités concernées par les pathologies allergiques. La Revue Française d''Allergologie (8 numéros par an) est au carrefour de nombreuses spécialités - dermatologie, pédiatrie, ORL, pneumologie, ophtalmologie, médecine interne - qui, toutes, ont à traiter des maladies allergiques. Les symptômes des allergies fondés sur des mécanismes communs sont le plus souvent associés et se succèdent chez un même patient. En forte progression depuis 20 ans, les maladies allergiques sont dans l''attente de perfectionnements et d''avancées thérapeutiques qui permettront aux nombreux patients qui en sont atteints de mieux vivre avec leurs allergies. La Revue Française d''Allergologie se veut donc un véritable forum de discussions et d''échanges entre tous les spécialistes confrontés aux pathologies