Roger Erivan , Guillaume Villatte , Arthur Haverlan , Claude Alain Roullet , Lemlih Ouchchane , Stéphane Descamps , Stéphane Boisgard
{"title":"限制进入手术室的标志是否会减少手术室的人员流量?","authors":"Roger Erivan , Guillaume Villatte , Arthur Haverlan , Claude Alain Roullet , Lemlih Ouchchane , Stéphane Descamps , Stéphane Boisgard","doi":"10.1016/j.rcot.2024.02.004","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Les infections en chirurgie orthopédique sont rares mais difficiles à traiter. Parmi les moyens de prévention le seul élément ayant obtenu 100 % dans le consensus de la MSIS était le contrôle des entrées et sorties de salle opératoire. Cette proposition relève du bon sens mais à notre connaissance n’a pas été évaluée dans une étude comparative. Aussi nous avons mené une étude prospective observationnelle « avant après » application d’un panneau destiné à limiter les entrées sorties afin : (1) de préciser l’effet d’un panneau d’information sur l’ouverture des portes d’une salle d’intervention et sur le nombre de personnes présentes en salle d’intervention en chirurgie orthopédique, (2) d’évaluer le risque d’infection de site opératoire à distance de l’utilisation de ce panneau d’information.</p></div><div><h3>Hypothèse</h3><p>Ce type de panneau permet de diminuer le nombre d’ouvertures des portes.</p></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><p>Il s’agissait d’une étude prospective observationnelle. Nous avons inclus les patients opérés dans une de nos salles d’intervention pendant 6 semaines. Nous avons comptabilisé le nombre d’entrées, de sorties, et les temps d’ouverture de porte. Au bout de 3 semaines, nous avons mis en place un panneau d’information sur les portes de bloc opératoire informant les personnes que le risque d’infection était majoré s’ils entraient en salle sans en avoir besoin, relevé le type d’intervention, la durée des interventions, le nombre de personnes en salle à l’incision, le nombre d’entrées et de sorties. Enfin, nous avons suivi les patients pendant deux ans pour vérifier si une infection périopératoire était survenue. Le critère de jugement principal était le nombre d’ouvertures de porte de la salle d’intervention, le critère secondaire était le nombre d’infections à deux ans postopératoires.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Les deux groupes (avant et après mise en place du panneau) étaient homogènes. Le nombre moyen d’ouvertures de porte dans toutes les salles était de 28,9<!--> <!-->±<!--> <!-->19,6 [2–90]. Dans le groupe sans panneau, il était de 33,3<!--> <!-->±<!--> <!-->20,9 [3–90], dans le groupe avec panneau, il était de 21,0<!--> <!-->±<!--> <!-->14,7 [2–50] (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,011). Le nombre de personnes maximal en salle à un même moment était de 8,32<!--> <!-->±<!--> <!-->1,84 [4–12] dans le groupe sans panneau et de 8,44<!--> <!-->±<!--> <!-->1,98 [5–12] dans le groupe avec panneau (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,8). Le nombre d’infections postopératoires au recul de 2 ans était au total de 3. Tous les patients ayant eu une infection étaient dans le groupe sans panneau, aucune infection n’est survenue dans le groupe avec panneau. Le taux d’infection était de 6,4 % (3/47) dans le groupe sans panneau versus 0 % (0/25) dans le groupe avec panneau (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,197).</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Notre étude prospective permet de mettre en avant un moyen simple de diminuer les nombres d’entrée et de sortie, le nombre de personnes en salle d’intervention et probablement le risque infectieux lié à la chirurgie. Il serait nécessaire de faire une autre étude de plus grande ampleur pour évaluer exactement l’effet de ce type de panneau, notamment sur le risque infectieux.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>III ; essai comparatif prospectif non randomisé.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Infections following orthopedic surgery are rare but difficult to treat. Among the prevention measures reviewed during the Musculoskeletal Infection Society's (MSIS) 2023 international consensus meeting, the only strategy to obtain 100% agreement was the control of traffic in and out of the operating room (OR). Although this recommendation makes good sense, to our knowledge, it has not been previously investigated in a comparative study. We, therefore, conducted a prospective, observational, before-and-after study of the implementation of an informational sign designed to limit traffic in and out of the OR to (1) determine its impact on door openings and the number of people present during orthopedic surgery and (2) assess the risk of surgical site infection after the institution of this sign.</p></div><div><h3>Hypothesis</h3><p>This type of sign reduces the number of door openings.</p></div><div><h3>Materials and methods</h3><p>This prospective, observational study included all patients operated on in one of our ORs over a 6-week period. The number of entrances and exits from the OR and how long the doors were kept open were recorded during the entire study period. After 3 weeks, an informational sign was posted on the OR doors warning people that unnecessary traffic in and out of the OR increases the risk of infection. During this period, we also recorded the type of procedure, operative time, the number of people in the OR at the time of the incision, and the number of entrances and exits. Patients underwent a follow-up at 2 years to check for postoperative infection. The primary endpoint was the number of OR door openings, and the secondary endpoint was the number of infections at 2 years postoperatively.</p></div><div><h3>Results</h3><p>The 2 groups (before and after the implementation of the sign) were homogeneous. The average total number of door openings for all ORs was 28.9<!--> <!-->±<!--> <!-->19.6 [2–90]. In the no sign group, it was 33.3<!--> <!-->±<!--> <!-->20.9 [3–90], and in the sign group, it was 21.0<!--> <!-->±<!--> <!-->14.7 [2–50] (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.011). The maximum number of people in the OR at one time was 8.32<!--> <!-->±<!--> <!-->1.84 [4–12] in the no sign group and 8.44<!--> <!-->±<!--> <!-->1.98 [5–12] in the sign group (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.8). There were 3 postoperative infections at the 2-year follow-up, all occurring in the no sign group. The infection rate was 6.4% (3/47) in the no sign group versus 0% (0/25) in the sign group (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.197).</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Our prospective study demonstrated a simple strategy to reduce the number of entrances and exits, the number of people in the OR, and potentially the risk of surgery-related infection. Another larger-scale study is needed to assess the exact impact of this type of sign, particularly on the risk of infection.</p></div><div><h3>Level of evidence</h3><p>III; prospective non-randomized comparative study.</p></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Un panneau limitant l’accès aux salles d’intervention permet-il une réduction de la circulation du personnel dans le bloc opératoire ?\",\"authors\":\"Roger Erivan , Guillaume Villatte , Arthur Haverlan , Claude Alain Roullet , Lemlih Ouchchane , Stéphane Descamps , Stéphane Boisgard\",\"doi\":\"10.1016/j.rcot.2024.02.004\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Introduction</h3><p>Les infections en chirurgie orthopédique sont rares mais difficiles à traiter. 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Nous avons inclus les patients opérés dans une de nos salles d’intervention pendant 6 semaines. Nous avons comptabilisé le nombre d’entrées, de sorties, et les temps d’ouverture de porte. Au bout de 3 semaines, nous avons mis en place un panneau d’information sur les portes de bloc opératoire informant les personnes que le risque d’infection était majoré s’ils entraient en salle sans en avoir besoin, relevé le type d’intervention, la durée des interventions, le nombre de personnes en salle à l’incision, le nombre d’entrées et de sorties. Enfin, nous avons suivi les patients pendant deux ans pour vérifier si une infection périopératoire était survenue. Le critère de jugement principal était le nombre d’ouvertures de porte de la salle d’intervention, le critère secondaire était le nombre d’infections à deux ans postopératoires.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Les deux groupes (avant et après mise en place du panneau) étaient homogènes. Le nombre moyen d’ouvertures de porte dans toutes les salles était de 28,9<!--> <!-->±<!--> <!-->19,6 [2–90]. Dans le groupe sans panneau, il était de 33,3<!--> <!-->±<!--> <!-->20,9 [3–90], dans le groupe avec panneau, il était de 21,0<!--> <!-->±<!--> <!-->14,7 [2–50] (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,011). Le nombre de personnes maximal en salle à un même moment était de 8,32<!--> <!-->±<!--> <!-->1,84 [4–12] dans le groupe sans panneau et de 8,44<!--> <!-->±<!--> <!-->1,98 [5–12] dans le groupe avec panneau (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,8). Le nombre d’infections postopératoires au recul de 2 ans était au total de 3. Tous les patients ayant eu une infection étaient dans le groupe sans panneau, aucune infection n’est survenue dans le groupe avec panneau. Le taux d’infection était de 6,4 % (3/47) dans le groupe sans panneau versus 0 % (0/25) dans le groupe avec panneau (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,197).</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Notre étude prospective permet de mettre en avant un moyen simple de diminuer les nombres d’entrée et de sortie, le nombre de personnes en salle d’intervention et probablement le risque infectieux lié à la chirurgie. Il serait nécessaire de faire une autre étude de plus grande ampleur pour évaluer exactement l’effet de ce type de panneau, notamment sur le risque infectieux.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>III ; essai comparatif prospectif non randomisé.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Infections following orthopedic surgery are rare but difficult to treat. Among the prevention measures reviewed during the Musculoskeletal Infection Society's (MSIS) 2023 international consensus meeting, the only strategy to obtain 100% agreement was the control of traffic in and out of the operating room (OR). Although this recommendation makes good sense, to our knowledge, it has not been previously investigated in a comparative study. We, therefore, conducted a prospective, observational, before-and-after study of the implementation of an informational sign designed to limit traffic in and out of the OR to (1) determine its impact on door openings and the number of people present during orthopedic surgery and (2) assess the risk of surgical site infection after the institution of this sign.</p></div><div><h3>Hypothesis</h3><p>This type of sign reduces the number of door openings.</p></div><div><h3>Materials and methods</h3><p>This prospective, observational study included all patients operated on in one of our ORs over a 6-week period. The number of entrances and exits from the OR and how long the doors were kept open were recorded during the entire study period. After 3 weeks, an informational sign was posted on the OR doors warning people that unnecessary traffic in and out of the OR increases the risk of infection. During this period, we also recorded the type of procedure, operative time, the number of people in the OR at the time of the incision, and the number of entrances and exits. Patients underwent a follow-up at 2 years to check for postoperative infection. The primary endpoint was the number of OR door openings, and the secondary endpoint was the number of infections at 2 years postoperatively.</p></div><div><h3>Results</h3><p>The 2 groups (before and after the implementation of the sign) were homogeneous. The average total number of door openings for all ORs was 28.9<!--> <!-->±<!--> <!-->19.6 [2–90]. In the no sign group, it was 33.3<!--> <!-->±<!--> <!-->20.9 [3–90], and in the sign group, it was 21.0<!--> <!-->±<!--> <!-->14.7 [2–50] (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.011). The maximum number of people in the OR at one time was 8.32<!--> <!-->±<!--> <!-->1.84 [4–12] in the no sign group and 8.44<!--> <!-->±<!--> <!-->1.98 [5–12] in the sign group (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.8). There were 3 postoperative infections at the 2-year follow-up, all occurring in the no sign group. The infection rate was 6.4% (3/47) in the no sign group versus 0% (0/25) in the sign group (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.197).</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Our prospective study demonstrated a simple strategy to reduce the number of entrances and exits, the number of people in the OR, and potentially the risk of surgery-related infection. 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Un panneau limitant l’accès aux salles d’intervention permet-il une réduction de la circulation du personnel dans le bloc opératoire ?
Introduction
Les infections en chirurgie orthopédique sont rares mais difficiles à traiter. Parmi les moyens de prévention le seul élément ayant obtenu 100 % dans le consensus de la MSIS était le contrôle des entrées et sorties de salle opératoire. Cette proposition relève du bon sens mais à notre connaissance n’a pas été évaluée dans une étude comparative. Aussi nous avons mené une étude prospective observationnelle « avant après » application d’un panneau destiné à limiter les entrées sorties afin : (1) de préciser l’effet d’un panneau d’information sur l’ouverture des portes d’une salle d’intervention et sur le nombre de personnes présentes en salle d’intervention en chirurgie orthopédique, (2) d’évaluer le risque d’infection de site opératoire à distance de l’utilisation de ce panneau d’information.
Hypothèse
Ce type de panneau permet de diminuer le nombre d’ouvertures des portes.
Matériel et méthode
Il s’agissait d’une étude prospective observationnelle. Nous avons inclus les patients opérés dans une de nos salles d’intervention pendant 6 semaines. Nous avons comptabilisé le nombre d’entrées, de sorties, et les temps d’ouverture de porte. Au bout de 3 semaines, nous avons mis en place un panneau d’information sur les portes de bloc opératoire informant les personnes que le risque d’infection était majoré s’ils entraient en salle sans en avoir besoin, relevé le type d’intervention, la durée des interventions, le nombre de personnes en salle à l’incision, le nombre d’entrées et de sorties. Enfin, nous avons suivi les patients pendant deux ans pour vérifier si une infection périopératoire était survenue. Le critère de jugement principal était le nombre d’ouvertures de porte de la salle d’intervention, le critère secondaire était le nombre d’infections à deux ans postopératoires.
Résultats
Les deux groupes (avant et après mise en place du panneau) étaient homogènes. Le nombre moyen d’ouvertures de porte dans toutes les salles était de 28,9 ± 19,6 [2–90]. Dans le groupe sans panneau, il était de 33,3 ± 20,9 [3–90], dans le groupe avec panneau, il était de 21,0 ± 14,7 [2–50] (p = 0,011). Le nombre de personnes maximal en salle à un même moment était de 8,32 ± 1,84 [4–12] dans le groupe sans panneau et de 8,44 ± 1,98 [5–12] dans le groupe avec panneau (p = 0,8). Le nombre d’infections postopératoires au recul de 2 ans était au total de 3. Tous les patients ayant eu une infection étaient dans le groupe sans panneau, aucune infection n’est survenue dans le groupe avec panneau. Le taux d’infection était de 6,4 % (3/47) dans le groupe sans panneau versus 0 % (0/25) dans le groupe avec panneau (p = 0,197).
Discussion
Notre étude prospective permet de mettre en avant un moyen simple de diminuer les nombres d’entrée et de sortie, le nombre de personnes en salle d’intervention et probablement le risque infectieux lié à la chirurgie. Il serait nécessaire de faire une autre étude de plus grande ampleur pour évaluer exactement l’effet de ce type de panneau, notamment sur le risque infectieux.
Niveau de preuve
III ; essai comparatif prospectif non randomisé.
Introduction
Infections following orthopedic surgery are rare but difficult to treat. Among the prevention measures reviewed during the Musculoskeletal Infection Society's (MSIS) 2023 international consensus meeting, the only strategy to obtain 100% agreement was the control of traffic in and out of the operating room (OR). Although this recommendation makes good sense, to our knowledge, it has not been previously investigated in a comparative study. We, therefore, conducted a prospective, observational, before-and-after study of the implementation of an informational sign designed to limit traffic in and out of the OR to (1) determine its impact on door openings and the number of people present during orthopedic surgery and (2) assess the risk of surgical site infection after the institution of this sign.
Hypothesis
This type of sign reduces the number of door openings.
Materials and methods
This prospective, observational study included all patients operated on in one of our ORs over a 6-week period. The number of entrances and exits from the OR and how long the doors were kept open were recorded during the entire study period. After 3 weeks, an informational sign was posted on the OR doors warning people that unnecessary traffic in and out of the OR increases the risk of infection. During this period, we also recorded the type of procedure, operative time, the number of people in the OR at the time of the incision, and the number of entrances and exits. Patients underwent a follow-up at 2 years to check for postoperative infection. The primary endpoint was the number of OR door openings, and the secondary endpoint was the number of infections at 2 years postoperatively.
Results
The 2 groups (before and after the implementation of the sign) were homogeneous. The average total number of door openings for all ORs was 28.9 ± 19.6 [2–90]. In the no sign group, it was 33.3 ± 20.9 [3–90], and in the sign group, it was 21.0 ± 14.7 [2–50] (P = 0.011). The maximum number of people in the OR at one time was 8.32 ± 1.84 [4–12] in the no sign group and 8.44 ± 1.98 [5–12] in the sign group (P = 0.8). There were 3 postoperative infections at the 2-year follow-up, all occurring in the no sign group. The infection rate was 6.4% (3/47) in the no sign group versus 0% (0/25) in the sign group (P = 0.197).
Discussion
Our prospective study demonstrated a simple strategy to reduce the number of entrances and exits, the number of people in the OR, and potentially the risk of surgery-related infection. Another larger-scale study is needed to assess the exact impact of this type of sign, particularly on the risk of infection.
期刊介绍:
A 118 ans, la Revue de Chirurgie orthopédique franchit, en 2009, une étape décisive dans son développement afin de renforcer la diffusion et la notoriété des publications francophones auprès des praticiens et chercheurs non-francophones. Les auteurs ayant leurs racines dans la francophonie trouveront ainsi une chance supplémentaire de voir reconnus les qualités et le intérêt de leurs recherches par le plus grand nombre.