Antoine Moutiez, Laurent Hermitte, Kathia Chaumoitre
{"title":"严重颈枕铰链扭伤:CT 扫描中不容忽视的间接征兆","authors":"Antoine Moutiez, Laurent Hermitte, Kathia Chaumoitre","doi":"10.1016/j.jidi.2024.02.002","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Les entorses graves de la charnière cervico-occipitale, dont les luxations, ne sont pas rares et sont associées à un taux de morbimortalité élevé. De diagnostic clinique difficile, leurs signes indirects en TDM demeurent souvent méconnus des radiologues.</p></div><div><h3>Observation clinique</h3><p>Un patient de 51 ans a été admis au déchocage de notre trauma center après plusieurs arrêts cardiorespiratoires dans les suites d’un polytraumatisme sur accident de la voie publique. L’évolution clinique défavorable a mené à une relecture de la TDM initiale. Sur cette dernière ont été retrouvées des fractures-avulsion aux sites d’insertion ligamentaire de la charnière cervico-occipitale avec hémarthrose et hématome épidural de contiguïté. La suspicion de choc spinal a indiqué une IRM médullaire et du rachis cervical qui a confirmé ces lésions ligamentaires et objectivé une contusion médullaire haute de mauvais pronostic.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>L’anatomie et la biomécanique de la charnière cervico-occipitale sont uniques au rachis. Au vu du bilan lésionnel, un traumatisme craniocervical aurait dû être suspecté, rendant cruciale la recherche des différents signes indirects d’entorse grave en TDM. L’IRM a ensuite fait le bilan de l’instabilité capsuloligamentaire et des lésions du système nerveux central.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La gravité et la fréquence des entorses graves de la charnière cervico-occipitale imposent la connaissance de leurs signes indirects en TDM. L’IRM médullaire et du rachis cervical permet ensuite d’orienter la prise en charge réanimatoire et neurochirurgicale.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Severe craniocervical junction injury, including dislocation, are not rare and associated with a high morbidity-mortality rate. Of difficult clinical diagnosis, their indirect CT signs remain usually unknown to radiologists.</p></div><div><h3>Clinical observation</h3><p>A 51 years old male patient was admitted in resuscitation unit in our trauma center. He experienced several cardiopulmonary arrests following a polytrautism caused by a road accident. Unfavourable clinical evolution led to a careful rereading of the initial CT. On this latter were eventually outlined avulsion fractures at ligamentous insertion sites of craniocervical junction, facing hemarthrosis and epidural hematoma. Spinal shock suspicion indicated a medullary and cervical MRI, that confirmed those ligamentous lesions and depicted a high medullary contusion of poor prognosis.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>The anatomy and biomecanics of craniocervical junction are unique in spine. In the light of clinical and imaging exams, a craniocervical injury should have been suspected. Hence, the search for indirect signs of ligamentous ruptures on CT was crucial. MRI then assessed the capsuloligamentous instability and central nervous system lesions.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>The seriousness and frequence of craniocervical junction ligamentous injury impose the understanding of their indirect signs on CT. 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He experienced several cardiopulmonary arrests following a polytrautism caused by a road accident. Unfavourable clinical evolution led to a careful rereading of the initial CT. On this latter were eventually outlined avulsion fractures at ligamentous insertion sites of craniocervical junction, facing hemarthrosis and epidural hematoma. Spinal shock suspicion indicated a medullary and cervical MRI, that confirmed those ligamentous lesions and depicted a high medullary contusion of poor prognosis.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>The anatomy and biomecanics of craniocervical junction are unique in spine. In the light of clinical and imaging exams, a craniocervical injury should have been suspected. Hence, the search for indirect signs of ligamentous ruptures on CT was crucial. 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Entorses graves de la charnière cervico-occipitale : signes indirects à ne pas méconnaître en TDM
Introduction
Les entorses graves de la charnière cervico-occipitale, dont les luxations, ne sont pas rares et sont associées à un taux de morbimortalité élevé. De diagnostic clinique difficile, leurs signes indirects en TDM demeurent souvent méconnus des radiologues.
Observation clinique
Un patient de 51 ans a été admis au déchocage de notre trauma center après plusieurs arrêts cardiorespiratoires dans les suites d’un polytraumatisme sur accident de la voie publique. L’évolution clinique défavorable a mené à une relecture de la TDM initiale. Sur cette dernière ont été retrouvées des fractures-avulsion aux sites d’insertion ligamentaire de la charnière cervico-occipitale avec hémarthrose et hématome épidural de contiguïté. La suspicion de choc spinal a indiqué une IRM médullaire et du rachis cervical qui a confirmé ces lésions ligamentaires et objectivé une contusion médullaire haute de mauvais pronostic.
Discussion
L’anatomie et la biomécanique de la charnière cervico-occipitale sont uniques au rachis. Au vu du bilan lésionnel, un traumatisme craniocervical aurait dû être suspecté, rendant cruciale la recherche des différents signes indirects d’entorse grave en TDM. L’IRM a ensuite fait le bilan de l’instabilité capsuloligamentaire et des lésions du système nerveux central.
Conclusion
La gravité et la fréquence des entorses graves de la charnière cervico-occipitale imposent la connaissance de leurs signes indirects en TDM. L’IRM médullaire et du rachis cervical permet ensuite d’orienter la prise en charge réanimatoire et neurochirurgicale.
Introduction
Severe craniocervical junction injury, including dislocation, are not rare and associated with a high morbidity-mortality rate. Of difficult clinical diagnosis, their indirect CT signs remain usually unknown to radiologists.
Clinical observation
A 51 years old male patient was admitted in resuscitation unit in our trauma center. He experienced several cardiopulmonary arrests following a polytrautism caused by a road accident. Unfavourable clinical evolution led to a careful rereading of the initial CT. On this latter were eventually outlined avulsion fractures at ligamentous insertion sites of craniocervical junction, facing hemarthrosis and epidural hematoma. Spinal shock suspicion indicated a medullary and cervical MRI, that confirmed those ligamentous lesions and depicted a high medullary contusion of poor prognosis.
Discussion
The anatomy and biomecanics of craniocervical junction are unique in spine. In the light of clinical and imaging exams, a craniocervical injury should have been suspected. Hence, the search for indirect signs of ligamentous ruptures on CT was crucial. MRI then assessed the capsuloligamentous instability and central nervous system lesions.
Conclusion
The seriousness and frequence of craniocervical junction ligamentous injury impose the understanding of their indirect signs on CT. They justify the need for urgent medullary and cervical spine MRI that helps to steer the resuscitation and neurosurgical care.