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Ce que contiennent (et ce que ne contiennent pas) les cartes géolinguistiques : un regard depuis la Galloromania
Les cartes géolinguistiques semblent être des objets lisibles, issus de la superposition de données linguistiques « authentiques » sur un fond de carte physique. Derrière cette apparente simplicité pourtant, diverses stratégies existent, de la carte la plus brute à la carte interprétative. Dans les cartes proposant des symboles ou des aplats de couleur, on constate une distanciation par rapport à la matérialité du signe linguistique : typisation, regroupement de variantes, sélection de schèmes morphologiques, etc. Afin de garantir la lisibilité des documents, le processus d’enrichissement des documents va donc de pair avec une élimination d’informations. Ces cartes fonctionnent dès lors comme un discours sur le corpus, mettant en évidence une partie (ou une certaine vision) du corpus. Dans le cas d’ouvrages comme les atlas linguistiques, le corpus doit alors nécessairement être disponible ailleurs. Pour ne pas se méprendre sur ce que contiennent (ou pas) les documents qu’il reçoit, le lecteur doit donc les appréhender avec leur contexte et leur péritexte.
期刊介绍:
Revue scientifique internationale, Travaux de linguistique a comme domaine d"étude privilégié la langue française abordée par le biais de la recherche en linguistique générale. Elle a pour ambition d’assurer un quadruple rôle de recherche, de documentation, de critique et de communication qui la destine tout à la fois aux spécialistes, aux enseignants et à un public cultivé. Fondée par Guy De Boeck, la revue Travaux de linguistique est publiée avec le soutien du Ministère de la Communauté française de Belgique, du ministère de la Communauté flamande et de la Fondation universitaire.