L’influence des choix méthodologiques sur l’acquisition de l’oral spontané en L2 en classe

Notre étude s’intéresse à l’acquisition de la compétence d’interaction orale de l’anglais L2 d’élèves de 6e au collège en France, soit des enfants de 11 à 12 ans. L’oral spontané en langue reste en effet une compétence peu acquise dans notre système scolaire (CNESCO, 2019 ; Capliez & Guendouz, 2021). L’approche neurolinguistique (désormais ANL) a permis des résultats intéressants sur ce plan dans le cadre d’un enseignement intensif (Germain, 2017). Cette approche se fonde sur la primauté de l’oral sous la forme de modélisations, lors d’échanges authentiques qui prennent place dans de vrais projets pédagogiques. Nous cherchons à comprendre sur quelles méthodologies les enseignants de langue qui s’adressent à ces débutants s’appuient pour enseigner les compétences orales au collège. Nous nous demandons aussi quel impact aura l’ANL sur l’acquisition de la compétence d’interaction orale d’élèves de 6e. Pour apporter des éléments de réponse à ces questions, nous nous sommes entretenues avec six enseignantes d’anglais de 6e qui ont participé à une étude comparative sur l’acquisition de la compétence d’interaction orale spontanée dans quatre classes qui utilisent l’ANL (79 élèves) et quatre classes de contrôle qui utilisent un ensemble méthodologique plus standard (80 élèves). Nous constatons que le groupe expérimental ANL mobilise des éléments de méthodologie d’enseignement des L2 solides, que nous pouvons comparer avec les résultats positifs de leurs élèves en termes d’acquisition de l’oral.