查尔斯·赖特的《夏日之路》,尼古拉斯·迪亚特编辑的《拉格拉斯修道院作家的伟大之旅》(评论)

IF 0.1 4区 文学 0 LITERATURE, ROMANCE
Michel Gueldry
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Suivant la règle, il est accompagné dans sa quête (aux deux sens du terme): Benoît Parsac, lui aussi novice tardif dans la quarantaine mais d’une vocation plus ancrée, est son interlocuteur et souffre-douleur durant “sept cent kilomètres” (47). Cheminant sur le GR4 d’Angoulême à Notre-Dame des Neiges, ils rencontrent méfiance et générosité, portes closes et tables ouvertes, vies apaisées et destins mutilés, silences et confessions... Faim, soif, courbatures, ampoules, routes surchauffées et pistes raides martèlent leur quotidien mais cette pauvreté choisie “libère du somnambulisme et de la pesanteur” (265). Ils sillonnent une France cantonale “des bouts de ficelle” (136) qui lutte économiquement, “épuisée, à bout de force” (102). Humbles et paysans frappent par leur densité humaine. Solitudes et peines se confient, “miracle de ces rencontres éphémères” (146). Dans une prose piquetée d’élégance, Wright partage sa joie des “cœurs qui s’épanchent” (153), des paysages, et des vaches débonnaires (148). Las de “cette comédie sociale” (19), il cherche “ces régions du silence” (23) et “un dessaisissement de la maîtrise” (74). Il partage son passé: “comédie professionnelle” (79), amours vaines, débâcle familiale, puis “percée” de la révélation du Christ qui montre “que le fond du réel est pailleté d’or comme les icônes des orthodoxes” (81). Il n’a rien et veut effacer ses traces, comme les “anciens ermites taoïstes qui gommaient leur passé et cultivaient le secret” (62), comme l’eau qui coule (329). Il puise dans Rimbaud, de Foucault, Thoreau et d’autres rebelles mystiques car “la vie errante est une ivresse” (49) et “cette vie au seuil de l’instant [lui] procure une allégresse continuelle” (171). Le christianisme institutionnel, clérical, bourgeois le rebute; il cherche “la religion de la vie intense, un grand éclat de rire” (121), “une voie de transformation de l’être, une doctrine de l’éveil, un chemin de liberté” (252) où l’on oublie “tous les savoirs” et les mots (259). Wright se veut pauvre mais fréquente richement Cioran, Pourrat, Vialatte, et évoque Sylvain Tesson et Immortelle Randonnée (2013) de Jean-Christophe Rufin. Après cette spiritualité nomade, l’enracinement: près de Carcassonne, la magnifique abbaye de Lagrasse, refondée par Charlemagne en 779, “un an après la bataille de Roncevaux” (190), accueillit en 2020–2021 quatorze écrivains célèbres pour trois jours et trois nuits. Chacun contribue un chapitre. Pascal Bruckner admire ces moines qui “ont décidé de mourir à ce qui n’est pas essentiel”, leur “gentillesse déroutante” et leur [End Page 230] “ferveur sans fanatisme” (32–33), puis s’insurge contre les faiblesses françaises contre l’islam radical. Sylvain Tesson signe un chapitre perceptif et énergique. Frédéric Beigbeder laisse percer quelques moments de conscience mais retombe vite dans ses vomis habituels. Boualem Sansal, “athée en recherche de Dieu” (289), offre un texte profond, personnel, émouvant, alors que la COVID l’a empêché de s’y rendre. Jean-Paul Enthoven, “mécréant [...] matérialiste” (150, 152), ressent aussi “une intense nostalgie de la foi et de la grâce” (152) et propose donc “vingt-deux allers-retours à travers l’éternité” (en fait 21) (145). Jean-Marie Rouart aussi navigue “du visible à l’invisible” (169). 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摘要

评论:查尔斯·赖特的《夏日之路》,以及:《三天三夜:作家到拉格拉斯修道院的伟大旅程》,尼古拉斯·迪亚特·米歇尔·圭尔德里·赖特编辑,查尔斯。夏天的路。Flammarion),至2021年。en 978-2-0802-3646-3。356页。《三天三夜:拉格拉斯修道院作家的伟大航行》。胡桃树/朱利亚,至2021年。en 978-2-260-05523-5。358页。两本书讲述了在法国乡村温暖的相遇中星空下的灵性。赖特是一名法英记者,他讲述了他的“乞丐月”(24),为他的耶稣会见习生开始计票。按照规则,他的追求是有陪伴的(在这个词的两个意义上):benoit Parsac,他也是一个40多岁的晚新手,但有着更根深蒂固的职业,是他的对话者和“700公里”的痛苦者(47)。在angouleme的GR4公路上,他们遇到了不信任和慷慨,紧闭的门和打开的桌子,平静的生活和破碎的命运,沉默和忏悔……饥饿、干渴、疼痛、水泡、过热的道路和陡峭的轨道困扰着他们的日常生活,但这种选择的贫困“从梦游和重力中解放出来”(265)。他们在“绳子的末端”(136)的法国州旅行,在经济上挣扎,“筋疲力尽,筋疲力尽”(102)。卑微和农民的人口密度令人印象深刻。孤独和悲伤相互信任,“这些短暂相遇的奇迹”(146)。在一篇优雅的散文中,赖特分享了他对“破碎的心”(153)、风景和温柔的奶牛(148)的喜悦。厌倦了“这种社会喜剧”(19),他寻找“那些沉默的区域”(23)和“控制的丧失”(74)。他分享了自己的过去:“职业喜剧”(79),虚荣的爱情,家庭的崩溃,然后是基督启示的“突破”,这表明“真实的背景像东正教的图标一样闪闪发光”(81)。他一无所有,想要抹去自己的痕迹,就像“古老的道家隐士抹去过去,培养秘密”(62),就像流水(329)。他借鉴了兰波、福柯、梭罗和其他神秘的反叛者,因为“流浪的生活是一种醉酒”(49),“这种生活在瞬间的门槛上给了他持续的快乐”(171)。制度的、神职的、资产阶级的基督教拒绝它;他寻求“强烈生活的宗教,笑声的爆发”(121),“一种转变存在的方式,一种觉醒的教义,一种自由的方式”(252),在那里人们忘记了“所有的知识”和文字(259)。赖特想要贫穷,但经常出没于乔兰、Pourrat和Vialatte,让人想起Sylvain Tesson和让-克里斯托夫·鲁芬(Jean-Christophe Rufin)的《不朽的ranke》(Immortelle ranke, 2013)。在这种游牧精神之后,在卡尔卡松附近,由查理曼大帝于779年“隆塞沃战役一年后”(190)重建的宏伟的拉格拉斯修道院,在2020 - 2021年接待了14位著名作家三天三夜。每个人贡献一个章节。帕斯卡·布鲁克纳(Pascal Bruckner)钦佩那些“决定为不重要的东西而死”的僧侣们,他们“令人困惑的善良”和他们“没有狂热的热情”(32 - 33),然后抗议法国对激进伊斯兰教的弱点。西尔万·特松(Sylvain Tesson)写了一个敏锐而充满活力的章节。弗雷德里克·贝格贝德(frederic Beigbeder)让他的意识进入了一段时间,但很快又回到了他惯常的呕吐状态。Boualem Sansal,《寻求上帝的无神论者》(289),在COVID - 19阻止他去那里的时候,提供了一个深刻的、个人的、感人的文本。Jean-Paul Enthoven,“不信仰者[…](150,152),也感到“对信仰和恩典的强烈怀旧”(152),因此提出了“22次穿越永恒的往返”(实际上是21)(145)。Jean-Marie Rouart也在“从可见到不可见”(169)中航行。他正确地说,我们已经完全失去了对旧的“集体信仰”的理解(172);我们误解了这一点……
本文章由计算机程序翻译,如有差异,请以英文原文为准。
Le chemin des estives by Charles Wright, et: Trois jours et trois nuits: le grand voyage des écrivains à l’abbaye de Lagrasse éd. par Nicolas Diat (review)
Reviewed by: Le chemin des estives by Charles Wright, et: Trois jours et trois nuits: le grand voyage des écrivains à l’abbaye de Lagrasse éd. par Nicolas Diat Michel Gueldry Wright, Charles. Le chemin des estives. Flammarion, 2021. ISBN 978-2-0802-3646-3. Pp. 356. Diat, Nicolas, éd. Trois jours et trois nuits: le grand voyage des écrivains à l’abbaye de Lagrasse. Fayard/Julliard, 2021. ISBN 978-2-260-05523-5. Pp. 358. Deux ouvrages nous parlent de spiritualité étoilée de chaleureuses rencontres en France rurale. Wright, journaliste franco-britannique, relate son “mois mendiant” (24), initiation au dépouillement pour son noviciat jésuite. Suivant la règle, il est accompagné dans sa quête (aux deux sens du terme): Benoît Parsac, lui aussi novice tardif dans la quarantaine mais d’une vocation plus ancrée, est son interlocuteur et souffre-douleur durant “sept cent kilomètres” (47). Cheminant sur le GR4 d’Angoulême à Notre-Dame des Neiges, ils rencontrent méfiance et générosité, portes closes et tables ouvertes, vies apaisées et destins mutilés, silences et confessions... Faim, soif, courbatures, ampoules, routes surchauffées et pistes raides martèlent leur quotidien mais cette pauvreté choisie “libère du somnambulisme et de la pesanteur” (265). Ils sillonnent une France cantonale “des bouts de ficelle” (136) qui lutte économiquement, “épuisée, à bout de force” (102). Humbles et paysans frappent par leur densité humaine. Solitudes et peines se confient, “miracle de ces rencontres éphémères” (146). Dans une prose piquetée d’élégance, Wright partage sa joie des “cœurs qui s’épanchent” (153), des paysages, et des vaches débonnaires (148). Las de “cette comédie sociale” (19), il cherche “ces régions du silence” (23) et “un dessaisissement de la maîtrise” (74). Il partage son passé: “comédie professionnelle” (79), amours vaines, débâcle familiale, puis “percée” de la révélation du Christ qui montre “que le fond du réel est pailleté d’or comme les icônes des orthodoxes” (81). Il n’a rien et veut effacer ses traces, comme les “anciens ermites taoïstes qui gommaient leur passé et cultivaient le secret” (62), comme l’eau qui coule (329). Il puise dans Rimbaud, de Foucault, Thoreau et d’autres rebelles mystiques car “la vie errante est une ivresse” (49) et “cette vie au seuil de l’instant [lui] procure une allégresse continuelle” (171). Le christianisme institutionnel, clérical, bourgeois le rebute; il cherche “la religion de la vie intense, un grand éclat de rire” (121), “une voie de transformation de l’être, une doctrine de l’éveil, un chemin de liberté” (252) où l’on oublie “tous les savoirs” et les mots (259). Wright se veut pauvre mais fréquente richement Cioran, Pourrat, Vialatte, et évoque Sylvain Tesson et Immortelle Randonnée (2013) de Jean-Christophe Rufin. Après cette spiritualité nomade, l’enracinement: près de Carcassonne, la magnifique abbaye de Lagrasse, refondée par Charlemagne en 779, “un an après la bataille de Roncevaux” (190), accueillit en 2020–2021 quatorze écrivains célèbres pour trois jours et trois nuits. Chacun contribue un chapitre. Pascal Bruckner admire ces moines qui “ont décidé de mourir à ce qui n’est pas essentiel”, leur “gentillesse déroutante” et leur [End Page 230] “ferveur sans fanatisme” (32–33), puis s’insurge contre les faiblesses françaises contre l’islam radical. Sylvain Tesson signe un chapitre perceptif et énergique. Frédéric Beigbeder laisse percer quelques moments de conscience mais retombe vite dans ses vomis habituels. Boualem Sansal, “athée en recherche de Dieu” (289), offre un texte profond, personnel, émouvant, alors que la COVID l’a empêché de s’y rendre. Jean-Paul Enthoven, “mécréant [...] matérialiste” (150, 152), ressent aussi “une intense nostalgie de la foi et de la grâce” (152) et propose donc “vingt-deux allers-retours à travers l’éternité” (en fait 21) (145). Jean-Marie Rouart aussi navigue “du visible à l’invisible” (169). Nous avons, dit-il justement, perdu toute compréhension de l’ancienne “foi collective” (172); nous percevons mal cette...
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FRENCH REVIEW
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期刊介绍: The French Review is the official journal of the American Association of Teachers of French and has the largest circulation of any scholarly journal of French studies in the world at about 10,300. The Review publishes articles and reviews in English and French on French and francophone literature, cinema, society and culture, linguistics, technology six times a year. The May issue is always a special issue devoted to topics like Paris, Martinique and Guadeloupe, Québec, Francophone cinema, Belgium, Francophonie in the United States, pedagogy, etc. Every issue includes a column by Colette Dio entitled “La Vie des mots,” an exploration of new developments in the French language.
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