Écopoétiques非洲。Xavier Garnier的非殖民化体验(评论)

Emmanuelle Eymard Traoré
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Dans le domaine de la littérature plus spécifiquement, l’écopoétique renvoie pour sa part au fait “de prêter particulièrement attention aux constructions discursives, énonciatives et narratives des questions environnementales en contexte littéraire” (Defraeye et Lepage 9). Professeur de littérature comparée, Xavier Garnier s’intéresse depuis quelques années à ce domaine, comme l’attestent notamment ses nombreux articles, le dynamisme du collectif universitaire ZoneZadir3 auquel il appartient, ou encore l’ouvrage dont il est ici question. De fait, Écopoétiques africaines se présente comme une somme théorique autant que comme une nouvelle proposition critique à laquelle l’auteur nous enjoint à réfléchir en analysant de nombreux textes africains essentiellement narratifs et poétiques, de Léopold Sédar Senghor à In Koli Jean Bofane. Appréhendées depuis les lieux que les textes campent, les œuvres littéraires s’entendent comme des espaces de résistance qui permettent “de ramener les Modernes sur terre, de les détacher de leur acosmisme, pour les mettre au contact des écosystèmes” (13). En posant un regard chronologique sur un vaste corpus africain, l’universitaire parisien fait état de trois moments qui constituent les trois parties de l’ouvrage. Dans une première partie, Garnier analyse des textes littéraires issus de l’époque coloniale ou juste postérieure, à la “morsure des lieux, cette insurrection écopoétique des lieux sous le glacis impérial” (23), tandis que s’affrontent textes coloniaux, qui figent et folklorisent les lieux, et textes locaux qui entendent les revitaliser. La démonstration concernant l’œuvre de Senghor, notamment Chant d’ombre (1945), [End Page 213] propose une approche renouvelée de la production du chantre de la négritude en l’appréhendant comme “une poésie spirituelle et incarnée” (46), qui tire sa force, son énergie, de ce qui l’entoure, de la nature: “Le lyrisme senghorien est tactile, c’est un flux qui enveloppe la réalité pour en extraire, par friction, de précieuses pail-lettes/Le lyrisme senghorien est donc d’abord un vertige” (46). Ces “paillettes” peuvent être réinvesties au présent et régénérer l’avenir, tandis que l’on touche du doigt ce que le lyrisme de Senghor transmet. Or, selon le chercheur, le toucher est le sens caractéristique des écrits de la période. Cela suppose que le texte soit solidement arrimé aux espaces—à ceux de l’enfance pour ce qui concerne le poète sénégalais, à ceux de l’initiation pour Hampâté Bâ avec Kaïdara (1943), par exemple. Ensuite, quand viennent les Indépendances, il s’agit de “rapporter le roman ethnographique à des situations géographiques concrètes afin de rétablir les connexions territoriales” (79), autrement dit de créer du territoire, de bâtir la nation. C’est l’écriture de l’intime, des cérémonies, des habitudes, qui régénère le quotidien. Les ensembles urbains trouvent une place au sein des espaces moins peuplés; la ville se connecte aux villages et à la brousse. Les motifs de la route ou du chemin de fer, très présents dans des textes tels Les Bouts de bois de Dieu (1960) de Sembène Ousmane ou Le Pays sans ombre (1994) d’Abdourahman Waberi, ont également à voir, selon le chercheur, avec la volonté de relier les espaces, d’extraire de l’enfermement les villages que l’impérialisme a réifiés, de donner une existence locale aux villes, de bâtir du commun, qu’il soit dystopique (on...","PeriodicalId":19369,"journal":{"name":"Nouvelles Études Francophones","volume":"20 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Écopoétiques africaines. Une expérience décoloniale des lieux by Xavier Garnier (review)\",\"authors\":\"Emmanuelle Eymard Traoré\",\"doi\":\"10.1353/nef.2023.a905936\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Reviewed by: Écopoétiques africaines. 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摘要

评论:非洲生态诗学。艾曼纽·埃玛德traore加尼埃,泽维尔。Écopoétiques非洲。对地方的非殖民化体验。巴黎,卡塔拉,2022年。en 9782811129941。264页在生态危机恶化的背景下,特别是影响到南方国家,许多哲学、社会学和文学研究(Blanc, 2008;Collot, 2014;大卫,2013;费迪南德,2019年;2017年政府资助;ZoneZadir集体,2021年;Schoentjes, 2015)在社会批评之后发展了来自地方的反思(Westphal, 2007),提出了新的知识视角。文学领域中更具体,l’écopoétique而言是指“说大话,énonciatives尤为重视建筑的叙事和环境问题方面的文学”(Defraeye Lepage)。9和比较文学教授,Xavier Garnier看出近年来关注这个领域,特别是他的许多文章,他所属的大学集体ZoneZadir3活力,或者我们在这里讨论的工作。事实上,《非洲生态诗学》既是一种理论总和,也是一种新的批判建议,作者通过分析从leopold sedar Senghor到In Koli Jean Bofane等许多主要是叙事和诗意的非洲文本,让我们反思。文学作品被理解为抵抗的空间,允许“将现代人带回地球,将他们从骚扰中分离出来,让他们接触到生态系统”(13)。通过按时间顺序回顾大量的非洲语料库,这位巴黎学者报告了构成本书三个部分的三个时刻。在第一部分中,加尼埃分析了殖民时期或之后的文学文本,“地方的咬,帝国冰川下的地方的生态起义”(23),而殖民文本,冻结和民俗化的地方,和地方文本试图振兴它们。演示桑戈尔之作,特别是关于歌唱的阴影》(1945),[End 213页]提出了一种新的生产方法的黑人l’appréhendant作为英雄的精神和体现“一诗”(46人),其中,他的力量来自周围的能量,这个性质:“《抒情诗senghorien触觉,这是一个现实,以提取包裹住流量,摩擦、珍贵pail-lettes /月恐因此senghorien首先是一个抒情”(46人)。这些“闪光”可以再投资于现在,再生未来,而你可以触摸到桑格尔的抒情所传达的东西。根据研究人员的说法,触觉是这一时期作品的特点。这就假定文本与空间紧密相连——例如,塞内加尔诗人的童年,以及hampate ba与kaidara(1943)的启蒙。然后,当独立到来时,它是“将民族志小说与具体的地理情况联系起来,以重建领土联系”(79),换句话说,创造领土,建设国家。它是对亲密、仪式和习惯的书写,使日常生活再生。城市地区在人口较少的地区占有一席之地;这座城市与村庄和丛林相连。公路或铁路的图案,非常等文本中存在的上帝》(1960)的木头sembene Ousmane或该国无阴影(1994)d’Abdourahman Waberi,还见了研究者的说法,与空间联系起来的愿望,从封闭的村庄,当地réifiés,给出了帝国主义的存在给城市,共同构建的乌托邦,不管是(据...
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Écopoétiques africaines. Une expérience décoloniale des lieux by Xavier Garnier (review)
Reviewed by: Écopoétiques africaines. Une expérience décoloniale des lieux by Xavier Garnier Emmanuelle Eymard Traoré Garnier, Xavier. Écopoétiques africaines. Une expérience décoloniale des lieux. Paris, Karthala, 2022. ISBN 9782811129941. 264 p. Dans un contexte d’aggravation des crises écologiques qui affectent en particulier les pays des Suds, de nombreuses études philosophiques, sociologiques et littéraires (Blanc, 2008; Collot, 2014; David, 2013; Ferdinand, 2019; Latour, 2017; Collectif ZoneZadir, 2021; Schoentjes, 2015) développent des réflexions depuis la localité et dans le sillage de la sociocritique (Westphal, 2007), proposant de nouvelles perspectives intellectuelles. Dans le domaine de la littérature plus spécifiquement, l’écopoétique renvoie pour sa part au fait “de prêter particulièrement attention aux constructions discursives, énonciatives et narratives des questions environnementales en contexte littéraire” (Defraeye et Lepage 9). Professeur de littérature comparée, Xavier Garnier s’intéresse depuis quelques années à ce domaine, comme l’attestent notamment ses nombreux articles, le dynamisme du collectif universitaire ZoneZadir3 auquel il appartient, ou encore l’ouvrage dont il est ici question. De fait, Écopoétiques africaines se présente comme une somme théorique autant que comme une nouvelle proposition critique à laquelle l’auteur nous enjoint à réfléchir en analysant de nombreux textes africains essentiellement narratifs et poétiques, de Léopold Sédar Senghor à In Koli Jean Bofane. Appréhendées depuis les lieux que les textes campent, les œuvres littéraires s’entendent comme des espaces de résistance qui permettent “de ramener les Modernes sur terre, de les détacher de leur acosmisme, pour les mettre au contact des écosystèmes” (13). En posant un regard chronologique sur un vaste corpus africain, l’universitaire parisien fait état de trois moments qui constituent les trois parties de l’ouvrage. Dans une première partie, Garnier analyse des textes littéraires issus de l’époque coloniale ou juste postérieure, à la “morsure des lieux, cette insurrection écopoétique des lieux sous le glacis impérial” (23), tandis que s’affrontent textes coloniaux, qui figent et folklorisent les lieux, et textes locaux qui entendent les revitaliser. La démonstration concernant l’œuvre de Senghor, notamment Chant d’ombre (1945), [End Page 213] propose une approche renouvelée de la production du chantre de la négritude en l’appréhendant comme “une poésie spirituelle et incarnée” (46), qui tire sa force, son énergie, de ce qui l’entoure, de la nature: “Le lyrisme senghorien est tactile, c’est un flux qui enveloppe la réalité pour en extraire, par friction, de précieuses pail-lettes/Le lyrisme senghorien est donc d’abord un vertige” (46). Ces “paillettes” peuvent être réinvesties au présent et régénérer l’avenir, tandis que l’on touche du doigt ce que le lyrisme de Senghor transmet. Or, selon le chercheur, le toucher est le sens caractéristique des écrits de la période. Cela suppose que le texte soit solidement arrimé aux espaces—à ceux de l’enfance pour ce qui concerne le poète sénégalais, à ceux de l’initiation pour Hampâté Bâ avec Kaïdara (1943), par exemple. Ensuite, quand viennent les Indépendances, il s’agit de “rapporter le roman ethnographique à des situations géographiques concrètes afin de rétablir les connexions territoriales” (79), autrement dit de créer du territoire, de bâtir la nation. C’est l’écriture de l’intime, des cérémonies, des habitudes, qui régénère le quotidien. Les ensembles urbains trouvent une place au sein des espaces moins peuplés; la ville se connecte aux villages et à la brousse. Les motifs de la route ou du chemin de fer, très présents dans des textes tels Les Bouts de bois de Dieu (1960) de Sembène Ousmane ou Le Pays sans ombre (1994) d’Abdourahman Waberi, ont également à voir, selon le chercheur, avec la volonté de relier les espaces, d’extraire de l’enfermement les villages que l’impérialisme a réifiés, de donner une existence locale aux villes, de bâtir du commun, qu’il soit dystopique (on...
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