{"title":"关于痛苦的第一个合作议定书:十字架之路的实现和反思…","authors":"Isabelle Nègre , Gloria Oliveira , Nsuni Met","doi":"10.1016/j.douler.2023.10.005","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Cet article retrace la conception, les différentes étapes et l’aboutissement d’un protocole de coopération concernant la prise en charge de la douleur chez les patients hospitalisés, le premier du genre validé par l’AP–HP. Au début des années 2000, une réflexion s’est engagée en France sur la notion de coopération entre professionnels de santé, réponse possible aux problèmes démographiques et contribution à l’évolution et à l’émergence de nouveaux métiers. L’évaluation des expérimentations par l’Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS) et par la Haute Autorité de santé (HAS) a montré de réels bénéfices pour les patients par rapport à la pratique habituelle, conduisant à des recommandations pour favoriser la généralisation de ces nouvelles formes de coopération entre professionnels de santé. La prise en charge de la douleur dans les établissements de santé est une obligation depuis la loi hospitalière de 1995 mais la labellisation ARS des structures douleur prend principalement en compte des critères d’activité extérieure et le travail des équipes mobiles douleur est mal reconnu et sous-valorisé. Cela ne favorise pas l’amélioration de la gestion de la douleur chez les patients hospitalisés. Finalement, le protocole a abouti et a été accepté par la direction de l’AP–HP. « Ajustements des thérapies antalgiques, mise en place de traitements symptomatiques et examens complémentaires par l’Infirmier (ère) ressource douleur (IRD) à la place du médecin » s’adresse aux algologues et à l’IRD après au moins 3 ans d’expérience pratique. Une formation locale préalable est prévue pour valider la bonne connaissance des protocoles locaux. Le protocole concerne les patients adultes hospitalisés souffrant de douleurs aiguës ou chroniques, qui ont accepté, après consentement éclairé, un traitement par l’IRD. De même, le médecin référent du patient aura été informé. Les actes dérogatoires et les encadrements sont détaillés. Un simple engagement contractuel entre l’IRD et l’algologue formalisé auprès des autorités de tutelle et de la direction de l’hôpital est nécessaire avant l’installation et est désormais possible dans tous les établissements de l’AP–HP. Ce premier protocole de coopération concernant la prise en charge de la douleur est une reconnaissance forte des compétences des infirmières praticiennes et la garantie d’une meilleure prise en charge des patients hospitalisés.</p></div><div><p>This article traces the design, the different stages and the outcome of a cooperation protocol concerning the management of pain in hospitalized patients, the first of its kind validated by the AP–HP. In the early 2000s, a reflection was initiated in France on the notion of cooperation between health professionals, a possible response to demographic problems and a contribution to the evolution and the emergence of new professions. The evaluation of experiments by the National Observatory for the Demography of Health Professions (ONDPS) and by the High Authority for Health (HAS) has shown real benefits for patients compared to usual practice, leading to recommendations to encourage the generalization of these new forms of cooperation between health professionals. Pain management in health establishments has been an obligation since the hospital law of 1995 but the ARS labeling of Pain Structures mainly takes into account external activity criteria and the work of Mobile Pain Teams is poorly recognized and undervalued. This does not encourage the improvement of pain management in hospitalized patients. Finally, the protocol has been achieved and accepted by AP–HP direction. ‘Adjustments of analgesic therapies, initiation of symptomatic treatments and additional examinations by the Pain Resource Nurse (PN) instead of the doctor’ is intended for algologists and pain nurse after at least 3 years of experience in practice. Prior local training is planned to validate good knowledge of local protocols. Protocol concerns adult hospitalized patients with acute or chronic pain, who have accepted, after informed consent, treatment by the PN. Likewise, the patient's referring doctor will have been informed. Derogatory acts and supervision are detailed. A simple contractual commitment between PN and algologist formalized with the supervisory authorities and hospital direction is necessary before installation and is now possible in all AP–HP establishments. This first cooperation protocol concerning management of pain is a strong recognition of the skills of the PN and the guarantee of better care for hospitalized patients.</p></div>","PeriodicalId":53699,"journal":{"name":"Douleurs","volume":"24 5","pages":"Pages 233-240"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Premier protocole de coopération sur la douleur : réalisation et réflexions sur un chemin de croix…\",\"authors\":\"Isabelle Nègre , Gloria Oliveira , Nsuni Met\",\"doi\":\"10.1016/j.douler.2023.10.005\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><p>Cet article retrace la conception, les différentes étapes et l’aboutissement d’un protocole de coopération concernant la prise en charge de la douleur chez les patients hospitalisés, le premier du genre validé par l’AP–HP. Au début des années 2000, une réflexion s’est engagée en France sur la notion de coopération entre professionnels de santé, réponse possible aux problèmes démographiques et contribution à l’évolution et à l’émergence de nouveaux métiers. L’évaluation des expérimentations par l’Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS) et par la Haute Autorité de santé (HAS) a montré de réels bénéfices pour les patients par rapport à la pratique habituelle, conduisant à des recommandations pour favoriser la généralisation de ces nouvelles formes de coopération entre professionnels de santé. La prise en charge de la douleur dans les établissements de santé est une obligation depuis la loi hospitalière de 1995 mais la labellisation ARS des structures douleur prend principalement en compte des critères d’activité extérieure et le travail des équipes mobiles douleur est mal reconnu et sous-valorisé. Cela ne favorise pas l’amélioration de la gestion de la douleur chez les patients hospitalisés. Finalement, le protocole a abouti et a été accepté par la direction de l’AP–HP. « Ajustements des thérapies antalgiques, mise en place de traitements symptomatiques et examens complémentaires par l’Infirmier (ère) ressource douleur (IRD) à la place du médecin » s’adresse aux algologues et à l’IRD après au moins 3 ans d’expérience pratique. Une formation locale préalable est prévue pour valider la bonne connaissance des protocoles locaux. Le protocole concerne les patients adultes hospitalisés souffrant de douleurs aiguës ou chroniques, qui ont accepté, après consentement éclairé, un traitement par l’IRD. De même, le médecin référent du patient aura été informé. Les actes dérogatoires et les encadrements sont détaillés. Un simple engagement contractuel entre l’IRD et l’algologue formalisé auprès des autorités de tutelle et de la direction de l’hôpital est nécessaire avant l’installation et est désormais possible dans tous les établissements de l’AP–HP. Ce premier protocole de coopération concernant la prise en charge de la douleur est une reconnaissance forte des compétences des infirmières praticiennes et la garantie d’une meilleure prise en charge des patients hospitalisés.</p></div><div><p>This article traces the design, the different stages and the outcome of a cooperation protocol concerning the management of pain in hospitalized patients, the first of its kind validated by the AP–HP. In the early 2000s, a reflection was initiated in France on the notion of cooperation between health professionals, a possible response to demographic problems and a contribution to the evolution and the emergence of new professions. The evaluation of experiments by the National Observatory for the Demography of Health Professions (ONDPS) and by the High Authority for Health (HAS) has shown real benefits for patients compared to usual practice, leading to recommendations to encourage the generalization of these new forms of cooperation between health professionals. Pain management in health establishments has been an obligation since the hospital law of 1995 but the ARS labeling of Pain Structures mainly takes into account external activity criteria and the work of Mobile Pain Teams is poorly recognized and undervalued. This does not encourage the improvement of pain management in hospitalized patients. Finally, the protocol has been achieved and accepted by AP–HP direction. ‘Adjustments of analgesic therapies, initiation of symptomatic treatments and additional examinations by the Pain Resource Nurse (PN) instead of the doctor’ is intended for algologists and pain nurse after at least 3 years of experience in practice. Prior local training is planned to validate good knowledge of local protocols. Protocol concerns adult hospitalized patients with acute or chronic pain, who have accepted, after informed consent, treatment by the PN. Likewise, the patient's referring doctor will have been informed. Derogatory acts and supervision are detailed. A simple contractual commitment between PN and algologist formalized with the supervisory authorities and hospital direction is necessary before installation and is now possible in all AP–HP establishments. This first cooperation protocol concerning management of pain is a strong recognition of the skills of the PN and the guarantee of better care for hospitalized patients.</p></div>\",\"PeriodicalId\":53699,\"journal\":{\"name\":\"Douleurs\",\"volume\":\"24 5\",\"pages\":\"Pages 233-240\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2023-10-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Douleurs\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1624568723001245\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Douleurs","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1624568723001245","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
摘要
本文回顾了住院患者疼痛管理合作协议的设计、不同阶段和结果,这是ap - HP首次验证的此类协议。21世纪初,法国开始考虑保健专业人员之间合作的概念,这是对人口问题的一种可能反应,并有助于新职业的发展和出现。实验的评价由国家天文台人口卫生专业人员(ONDPS)由上级机关和卫生(HAS)显示,在给患者带来实实在在的利益相比,惯常的做法,导致这些新形式的建议,以促进普及卫生专业人员之间的合作。接管疼痛在卫生机构的义务是自1995年《好客的标签,但疼痛主要是考虑了结构的ARS对外活动的标准和工作流动小组认可和sous-valorisé疼痛是邪恶。这并不能改善住院病人的疼痛管理。最终,协议达成并被ap - HP管理层接受。“镇痛治疗的调整、对症治疗的实施和由护士疼痛资源(IRD)代替医生进行的补充检查”是针对algologues和IRD的,需要至少3年的实践经验。事先进行当地培训,以验证当地协议的良好知识。该方案适用于患有急性或慢性疼痛的住院成人患者,这些患者在知情同意后接受了ird治疗。同样,病人的转诊医生也会被告知。详细说明了减损行为和框架。在安装之前,ird和algologue之间需要与监管当局和医院管理部门进行简单的正式合同承诺,现在在ap - HP的所有机构都是可能的。这首关于疼痛管理的合作协议是对执业护士技能的有力认可,并保证更好地管理住院患者。本文介绍了关于住院病人疼痛管理的合作协议的设计、不同阶段和结果,这是AP - HP验证的第一个此类协议。21世纪初,法国开始思考卫生专业人员之间合作的概念、对人口问题的可能反应以及对新专业的演变和出现的贡献。方法评估实验by The National Observatory for The人口学of Health)专业(ONDPS) for Health and by The High Authority (HAS)患者比较:如果您在您real benefits coutume practice,领先些建议鼓励与The generalization of these new forms of Health,本专业。自1995年《医院法》颁布以来,卫生机构的疼痛管理一直是一项义务,但ARS对疼痛机构的标签主要考虑到外部活动标准,流动疼痛小组的工作很少得到承认和低估。这并不鼓励改善住院病人的疼痛管理。最终,该协议已被AP - HP管理层达成并接受。“疼痛资源护士(PN)而不是医生对疼痛治疗进行调整、开始对症治疗和补充检查”的目的是为疼痛学家和疼痛护士提供至少3年的实践经验。计划进行以前的当地培训,以验证当地协议的良好知识。该方案涉及患有急性或慢性疼痛的住院成人患者,这些患者经知情同意后接受了国家卫生委员会的治疗。同样,病人的转诊医生也会被告知。详细规定了减损法和监督。在安装之前,PN和algologist与监督当局和医院管理部门正式订立一项简单的合同承诺是必要的,现在在所有AP - HP机构中都是可能的。这项关于疼痛管理的第一项合作议定书是对国民阵线技能的有力承认,并保证为住院病人提供更好的护理。
Premier protocole de coopération sur la douleur : réalisation et réflexions sur un chemin de croix…
Cet article retrace la conception, les différentes étapes et l’aboutissement d’un protocole de coopération concernant la prise en charge de la douleur chez les patients hospitalisés, le premier du genre validé par l’AP–HP. Au début des années 2000, une réflexion s’est engagée en France sur la notion de coopération entre professionnels de santé, réponse possible aux problèmes démographiques et contribution à l’évolution et à l’émergence de nouveaux métiers. L’évaluation des expérimentations par l’Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS) et par la Haute Autorité de santé (HAS) a montré de réels bénéfices pour les patients par rapport à la pratique habituelle, conduisant à des recommandations pour favoriser la généralisation de ces nouvelles formes de coopération entre professionnels de santé. La prise en charge de la douleur dans les établissements de santé est une obligation depuis la loi hospitalière de 1995 mais la labellisation ARS des structures douleur prend principalement en compte des critères d’activité extérieure et le travail des équipes mobiles douleur est mal reconnu et sous-valorisé. Cela ne favorise pas l’amélioration de la gestion de la douleur chez les patients hospitalisés. Finalement, le protocole a abouti et a été accepté par la direction de l’AP–HP. « Ajustements des thérapies antalgiques, mise en place de traitements symptomatiques et examens complémentaires par l’Infirmier (ère) ressource douleur (IRD) à la place du médecin » s’adresse aux algologues et à l’IRD après au moins 3 ans d’expérience pratique. Une formation locale préalable est prévue pour valider la bonne connaissance des protocoles locaux. Le protocole concerne les patients adultes hospitalisés souffrant de douleurs aiguës ou chroniques, qui ont accepté, après consentement éclairé, un traitement par l’IRD. De même, le médecin référent du patient aura été informé. Les actes dérogatoires et les encadrements sont détaillés. Un simple engagement contractuel entre l’IRD et l’algologue formalisé auprès des autorités de tutelle et de la direction de l’hôpital est nécessaire avant l’installation et est désormais possible dans tous les établissements de l’AP–HP. Ce premier protocole de coopération concernant la prise en charge de la douleur est une reconnaissance forte des compétences des infirmières praticiennes et la garantie d’une meilleure prise en charge des patients hospitalisés.
This article traces the design, the different stages and the outcome of a cooperation protocol concerning the management of pain in hospitalized patients, the first of its kind validated by the AP–HP. In the early 2000s, a reflection was initiated in France on the notion of cooperation between health professionals, a possible response to demographic problems and a contribution to the evolution and the emergence of new professions. The evaluation of experiments by the National Observatory for the Demography of Health Professions (ONDPS) and by the High Authority for Health (HAS) has shown real benefits for patients compared to usual practice, leading to recommendations to encourage the generalization of these new forms of cooperation between health professionals. Pain management in health establishments has been an obligation since the hospital law of 1995 but the ARS labeling of Pain Structures mainly takes into account external activity criteria and the work of Mobile Pain Teams is poorly recognized and undervalued. This does not encourage the improvement of pain management in hospitalized patients. Finally, the protocol has been achieved and accepted by AP–HP direction. ‘Adjustments of analgesic therapies, initiation of symptomatic treatments and additional examinations by the Pain Resource Nurse (PN) instead of the doctor’ is intended for algologists and pain nurse after at least 3 years of experience in practice. Prior local training is planned to validate good knowledge of local protocols. Protocol concerns adult hospitalized patients with acute or chronic pain, who have accepted, after informed consent, treatment by the PN. Likewise, the patient's referring doctor will have been informed. Derogatory acts and supervision are detailed. A simple contractual commitment between PN and algologist formalized with the supervisory authorities and hospital direction is necessary before installation and is now possible in all AP–HP establishments. This first cooperation protocol concerning management of pain is a strong recognition of the skills of the PN and the guarantee of better care for hospitalized patients.
期刊介绍:
La revue de tous les acteurs de la prise en charge et du traitement de la douleur Douleurs adresse à tous les spécialistes, soignants et acteurs de la santé concernés par la douleur aiguë ou chronique, soucieux de élaborer des projets de soins centrés sur le patient. Douleurs publie des articles de auteurs de renom impliqués dans la recherche scientifique et le progrès clinique. Ces articles sont sélectionnés par un comité de rédaction composé de spécialistes dans le traitement de la douleur.