{"title":"肥胖患者的食物成瘾","authors":"S. Abadlia, F. Mahjoub, S. Trabelsi, H. Jamoussi","doi":"10.1016/j.ando.2023.07.507","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’addiction alimentaire (AA) est définie par une consommation anormale de certains aliments particuliers et en quantités exagérées. Son diagnostic repose sur le questionnaire Yale Food Addiction Scale (YFAS) 2.0. L’objectif de notre étude était de déterminer la prévalence de l’AA dans une population de patients obèses et le phénotype clinique du patient obèse ayant une AA. Étude descriptive transversale menée à l’unité d’obésité de l’institut national de nutrition de Tunis entre janvier et avril 2022. Cinquante patients obèses étaient inclus, en remplissant le questionnaire YFAS avec une fiche d’information préétablie. Quatre-vingt pour cent des participants étaient des femmes. L’âge moyen était de 50,72 ± 13,4. L’indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 37,02 ± 5,6 kg/m2. L’AA était trouvée chez 42 % des patients ; 24 % sévère, 10 % modérée et 8 % légère. Soixante-seize pour cent des participants ayant AA étaient des femmes, mais la différence n’était pas significative (p = 0,72). Il n’y avait aucune relation significative entre l’AA et les autres facteurs sociodémographiques. L’AA touchait d’avantage les patients ayant un IMC plus important ; 19 % des patients présentant une AA avaient un obésité classe I, 28 % obésité classe II et 53 % obésité classe III. La présence d’une complication de l’obésité (diabète, hypertension artérielle, infarctus du myocarde, dyslipidémie, dépression, syndrome d’apnée du sommeil, arthrose et stéatose hépatique) n’était pas significativement associée à l’AA (p = 0,25). Notre étude a montré que près de 42 % des patients obèses inclus rapportaient une AA. Cependant, l’AA n’était pas associée aux complications de l’obésité.","PeriodicalId":93871,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"25 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"L’addiction alimentaire chez les patients obèses\",\"authors\":\"S. Abadlia, F. Mahjoub, S. Trabelsi, H. Jamoussi\",\"doi\":\"10.1016/j.ando.2023.07.507\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"L’addiction alimentaire (AA) est définie par une consommation anormale de certains aliments particuliers et en quantités exagérées. Son diagnostic repose sur le questionnaire Yale Food Addiction Scale (YFAS) 2.0. L’objectif de notre étude était de déterminer la prévalence de l’AA dans une population de patients obèses et le phénotype clinique du patient obèse ayant une AA. Étude descriptive transversale menée à l’unité d’obésité de l’institut national de nutrition de Tunis entre janvier et avril 2022. Cinquante patients obèses étaient inclus, en remplissant le questionnaire YFAS avec une fiche d’information préétablie. Quatre-vingt pour cent des participants étaient des femmes. L’âge moyen était de 50,72 ± 13,4. L’indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 37,02 ± 5,6 kg/m2. L’AA était trouvée chez 42 % des patients ; 24 % sévère, 10 % modérée et 8 % légère. Soixante-seize pour cent des participants ayant AA étaient des femmes, mais la différence n’était pas significative (p = 0,72). Il n’y avait aucune relation significative entre l’AA et les autres facteurs sociodémographiques. L’AA touchait d’avantage les patients ayant un IMC plus important ; 19 % des patients présentant une AA avaient un obésité classe I, 28 % obésité classe II et 53 % obésité classe III. La présence d’une complication de l’obésité (diabète, hypertension artérielle, infarctus du myocarde, dyslipidémie, dépression, syndrome d’apnée du sommeil, arthrose et stéatose hépatique) n’était pas significativement associée à l’AA (p = 0,25). Notre étude a montré que près de 42 % des patients obèses inclus rapportaient une AA. Cependant, l’AA n’était pas associée aux complications de l’obésité.\",\"PeriodicalId\":93871,\"journal\":{\"name\":\"Annales d'endocrinologie\",\"volume\":\"25 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2023-10-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Annales d'endocrinologie\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.1016/j.ando.2023.07.507\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales d'endocrinologie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1016/j.ando.2023.07.507","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
L’addiction alimentaire (AA) est définie par une consommation anormale de certains aliments particuliers et en quantités exagérées. Son diagnostic repose sur le questionnaire Yale Food Addiction Scale (YFAS) 2.0. L’objectif de notre étude était de déterminer la prévalence de l’AA dans une population de patients obèses et le phénotype clinique du patient obèse ayant une AA. Étude descriptive transversale menée à l’unité d’obésité de l’institut national de nutrition de Tunis entre janvier et avril 2022. Cinquante patients obèses étaient inclus, en remplissant le questionnaire YFAS avec une fiche d’information préétablie. Quatre-vingt pour cent des participants étaient des femmes. L’âge moyen était de 50,72 ± 13,4. L’indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 37,02 ± 5,6 kg/m2. L’AA était trouvée chez 42 % des patients ; 24 % sévère, 10 % modérée et 8 % légère. Soixante-seize pour cent des participants ayant AA étaient des femmes, mais la différence n’était pas significative (p = 0,72). Il n’y avait aucune relation significative entre l’AA et les autres facteurs sociodémographiques. L’AA touchait d’avantage les patients ayant un IMC plus important ; 19 % des patients présentant une AA avaient un obésité classe I, 28 % obésité classe II et 53 % obésité classe III. La présence d’une complication de l’obésité (diabète, hypertension artérielle, infarctus du myocarde, dyslipidémie, dépression, syndrome d’apnée du sommeil, arthrose et stéatose hépatique) n’était pas significativement associée à l’AA (p = 0,25). Notre étude a montré que près de 42 % des patients obèses inclus rapportaient une AA. Cependant, l’AA n’était pas associée aux complications de l’obésité.