S. Frikha, R. Ben Dhia, N. Gouta, M. Mhiri, M. Frih-Ayed
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Les endocrinopathies au cours de la sclérose en plaques : un continuum ?
L’éligibilité de la sclérose en plaques (SEP) en tant que maladie auto-immune demeure un sujet de débat. À travers ce travail nous décrivons les particularités de l’association entre la SEP et les endocrinopathies au sein d’une cohorte tunisienne. Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patients SEP suivis au service de neurologie de Monastir. Nous avons recueilli les données cliniques, paracliniques et évolutives des patients SEP avec endocrinopathies. Sept patients (7P) : un diabète type 1 (3P), une dysthyroïdie (2P), une maladie de Cushing (1P), une insuffisance surrénalienne (1P) ont été colligés. Toutes les endocrinopathies ont précédé la survenue de la SEP. L’âge moyen de début de la SEP = 28,3 ans avec un sexe ratio (H/F) = 1,33. La symptomatologie de début était médullaire (57,2 %), motrice (28,6 %), cérébelleuse (28,6 %), vestibulaire (28,6 %), sensitive (14,3 %) et l’EDSS moyen était de 3,5. La majorité de nos patients nécessitait un traitement de 2e ligne. La relation entre SEP et troubles endocrines semble complexe. Certains auteurs soutiennent l’hypothèse d’un probable mécanisme physiopathologique commun, d’autres les décrivent comme une résultante du traitement du fond. Dans notre série, le diagnostic d’une SEP sur un terrain auto-immune vient renforcer ce lien de causalité et son impact est caractérisé par des formes plus sévères avec un recours rapide à une escalade thérapeutique. L’identification précoce de cette entité s’avère intéressante pour une meilleure prise en charge.