A. Mehrez, M. Torres, C. Imbert, C. Le Souder, A. Attal, J.M. Andrieu, F. Carrie
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Hypertension intracrânienne idiopathique chez un patient dans un parcours de Transidentité F to M : à propos d’un cas
L’hypertension intracrânienne (HTIC) idiopathique est plus fréquente chez les femmes, en cas de surpoids et d’hyperandrogénie. Nous rapportons un cas d’HTIC chez un patient transgenre F to M sous hormonothérapie masculinisante. Patient âgé de 20 ans, avec un IMC a 23 kg/m2, accompagné depuis 2020 par l’équipe transidentité. Il est sous ANDROTARDYL depuis mars 2022 : une demie ampoule toutes les 4 semaines puis majoré à 1 ampoule depuis novembre 2022. L’hormonothérapie est bien tolérée sur le plan clinique et biologique. Contexte de polyaddition sevré depuis juin 2022 et traitement en cours par METHADONE. En décembre 2022, le patient a présenté une diplopie, des maux de tête et des vomissements. Une HTIC a été confirmée par les examens et était à l’origine d’un œdème papillaire. Une HTIC idiopathique était retenue devant un bilan étiologique négatif. Une enquête de pharmacovigilance a évoqué le rôle probable de l’ANDROTARDYL. Bonne évolution clinique sous DIAMOX et arrêt de l’hormonothérapie. La revue de la littérature retrouve des cas d’HTIC idiopathique chez des patients sous testostérone, notamment des personnes dans des parcours de transition F to M [1]. Une des hypothèses est la présence de récepteurs aux androgènes sur les plexus choroïdes, d’où l’augmentation de production de liquide céphalo-rachidien en cas d’hyperandrogénie. Les patients concernés doivent bénéficier d’un accompagnement diététique et d’une adaptation de la posologie d’ANDROTARDYL.