{"title":"法国迷彩在意大利。andre Mare的立体主义在威尼斯消失了","authors":"Yves Chevrefils Desbiolles","doi":"10.54103/2974-6620/uon.n19-20_2022_pp202-215","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le camouflage aura été l’une des grandes affaires de la Grande Guerre. Dès 1915, sous l’impulsion du peintre Guirand de Scevola, les Français créent un premier service intégré de conception et de fabrication de dispositifs de camouflage, animé par des équipes spécialisées de militaires et de civils. Dans une guerre de positions où des dizaines de milliers d’hommes sont massés de part et d’autre de la ligne de front, voir sans être vu pour tromper l’ennemie est devenu un enjeu vital. Bientôt, des officiers britanniques, américains, belges et italiens viennent visiter les principaux ateliers de la section de camouflage situés à Amiens et à Noyon dans le nord de la France. En Italie, un laboratorio di mascheramento est créé au début de 1917 et des camoufleurs français viennent épauler leurs confrères italiens dès septembre de la même année. Un atelier de fabrication de matériel de camouflage est installé près de Milan et un autre à Piazzola sul Brenta. Le commandement du camouflage français s’installe à Padoue puis à Vicence.L’histoire de l’art retient le nom d’André Mare (1885-1932) à deux titres: son rôle dans le renouvèlement de l’art décoratif français avant la Grande Guerre et son action dans la section de camouflage de l’armée française durant la Grande Guerre. Le texte analyse un journal tenu par André Mare durant toute la durée du conflit; un journal remarquable par le nombre et par la facture des dessins dont il orne ces pages, dix carnets dans lesquels il consigne sa formation d’artilleur, puis ses activités de camoufleur, décrit les évènements dont il est témoin et les sentiments qu’ils suscitent en lui, le tout truffé de nombreuses photographies de petit format et d’annotations graves ou légères.","PeriodicalId":373638,"journal":{"name":"L'uomo nero. Materiali per una storia delle arti della modernità","volume":"21 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2022-12-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"camoufleurs français en Italie. 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摘要
伪装是第一次世界大战的主要问题之一。早在1915年,在画家吉兰德·德·塞沃拉(Guirand de Scevola)的推动下,法国人就创建了第一个设计和制造伪装装置的综合部门,由军事和平民组成的专门团队领导。在一场以位置为基础的战争中,成千上万的人聚集在前线的两边,在不被发现的情况下欺骗敌人已经成为一个至关重要的问题。不久,英国、美国、比利时和意大利的军官们参观了位于法国北部亚眠和诺永的主要伪装车间。在意大利,1917年初成立了mascheramento实验室,同年9月,法国的伪装者开始支持他们的意大利同行。一个制造伪装材料的车间位于米兰附近,另一个车间位于南布伦塔广场。法国迷彩司令部先是在帕多瓦,然后在维琴察。在艺术史上,andre Mare(1885-1932)这个名字被保留了两个原因:他在第一次世界大战前法国装饰艺术的复兴中所起的作用,以及他在第一次世界大战期间法国军队的伪装部分所起的作用。文本分析了andre Mare在冲突期间保存的日记;了不起的期刊按数量和发票的图画,这些页面装饰,日记中记载他的十个d’artilleur培训活动,然后对照camoufleur描述的事件,其中有它们激起的情绪,他都充斥着许多小格式的照片和注释严重或轻微。
camoufleurs français en Italie. Le cubisme d’André Mare s’est évanoui à Venise
Le camouflage aura été l’une des grandes affaires de la Grande Guerre. Dès 1915, sous l’impulsion du peintre Guirand de Scevola, les Français créent un premier service intégré de conception et de fabrication de dispositifs de camouflage, animé par des équipes spécialisées de militaires et de civils. Dans une guerre de positions où des dizaines de milliers d’hommes sont massés de part et d’autre de la ligne de front, voir sans être vu pour tromper l’ennemie est devenu un enjeu vital. Bientôt, des officiers britanniques, américains, belges et italiens viennent visiter les principaux ateliers de la section de camouflage situés à Amiens et à Noyon dans le nord de la France. En Italie, un laboratorio di mascheramento est créé au début de 1917 et des camoufleurs français viennent épauler leurs confrères italiens dès septembre de la même année. Un atelier de fabrication de matériel de camouflage est installé près de Milan et un autre à Piazzola sul Brenta. Le commandement du camouflage français s’installe à Padoue puis à Vicence.L’histoire de l’art retient le nom d’André Mare (1885-1932) à deux titres: son rôle dans le renouvèlement de l’art décoratif français avant la Grande Guerre et son action dans la section de camouflage de l’armée française durant la Grande Guerre. Le texte analyse un journal tenu par André Mare durant toute la durée du conflit; un journal remarquable par le nombre et par la facture des dessins dont il orne ces pages, dix carnets dans lesquels il consigne sa formation d’artilleur, puis ses activités de camoufleur, décrit les évènements dont il est témoin et les sentiments qu’ils suscitent en lui, le tout truffé de nombreuses photographies de petit format et d’annotations graves ou légères.