{"title":"瓦加杜古手工出租车的增长:交通需求还是活动的特殊性?","authors":"Ousseny Sigue, A. Nikiema","doi":"10.46711/gari.2022.2.1.4","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Parmi les villes ouest-africaines, Ouagadougou est une particularité. Les transports en commun, reposant sur l’intervention étatique, et malgré plusieurs efforts, peinent à se développer. La capitale burkinabè est une de celles où les déplacements à pied sont les plus faibles et où les moyens de transport privés, par deux roues motorisés, sont les plus utilisés dans les mobilités quotidiennes. Pourtant, dans ce paysage, le transport par taxi s’est maintenu au cours des décennies. Estimé à un millier dans les années 1990, leur nombre dépasserait 5000 en 2020. La question est de comprendre les caractéristiques de ce développement et les raisons du maintien de ce transport collectif. La méthodologie de ce travail repose sur une approche géographique (géoréférencement des gares de taxi) et qualitative (entretiens auprès d’un échantillon de taximen et de client·e·s). La fonction artisanale de ce moyen de déplacement, très sollicité dans les activités économiques (transport de marchandises) et sociales (déménagement, évacuation sanitaire), justifie sans doute cette continuité et le déploiement limité des gares de taxi sur le territoire urbain. Il révèle ainsi la ville active, mais également les insuffisances des équipements et les inégalités sociales, en tant que moyen de transport des populations les plus modestes.","PeriodicalId":180022,"journal":{"name":"Les transports artisanaux dans les villes africaines","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2022-03-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Multiplication des taxis artisanaux à Ouagadougou : demande de transport ou spécificité de l’activité?\",\"authors\":\"Ousseny Sigue, A. Nikiema\",\"doi\":\"10.46711/gari.2022.2.1.4\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Parmi les villes ouest-africaines, Ouagadougou est une particularité. Les transports en commun, reposant sur l’intervention étatique, et malgré plusieurs efforts, peinent à se développer. La capitale burkinabè est une de celles où les déplacements à pied sont les plus faibles et où les moyens de transport privés, par deux roues motorisés, sont les plus utilisés dans les mobilités quotidiennes. Pourtant, dans ce paysage, le transport par taxi s’est maintenu au cours des décennies. Estimé à un millier dans les années 1990, leur nombre dépasserait 5000 en 2020. La question est de comprendre les caractéristiques de ce développement et les raisons du maintien de ce transport collectif. La méthodologie de ce travail repose sur une approche géographique (géoréférencement des gares de taxi) et qualitative (entretiens auprès d’un échantillon de taximen et de client·e·s). La fonction artisanale de ce moyen de déplacement, très sollicité dans les activités économiques (transport de marchandises) et sociales (déménagement, évacuation sanitaire), justifie sans doute cette continuité et le déploiement limité des gares de taxi sur le territoire urbain. Il révèle ainsi la ville active, mais également les insuffisances des équipements et les inégalités sociales, en tant que moyen de transport des populations les plus modestes.\",\"PeriodicalId\":180022,\"journal\":{\"name\":\"Les transports artisanaux dans les villes africaines\",\"volume\":null,\"pages\":null},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2022-03-06\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Les transports artisanaux dans les villes africaines\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.46711/gari.2022.2.1.4\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Les transports artisanaux dans les villes africaines","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.46711/gari.2022.2.1.4","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Multiplication des taxis artisanaux à Ouagadougou : demande de transport ou spécificité de l’activité?
Parmi les villes ouest-africaines, Ouagadougou est une particularité. Les transports en commun, reposant sur l’intervention étatique, et malgré plusieurs efforts, peinent à se développer. La capitale burkinabè est une de celles où les déplacements à pied sont les plus faibles et où les moyens de transport privés, par deux roues motorisés, sont les plus utilisés dans les mobilités quotidiennes. Pourtant, dans ce paysage, le transport par taxi s’est maintenu au cours des décennies. Estimé à un millier dans les années 1990, leur nombre dépasserait 5000 en 2020. La question est de comprendre les caractéristiques de ce développement et les raisons du maintien de ce transport collectif. La méthodologie de ce travail repose sur une approche géographique (géoréférencement des gares de taxi) et qualitative (entretiens auprès d’un échantillon de taximen et de client·e·s). La fonction artisanale de ce moyen de déplacement, très sollicité dans les activités économiques (transport de marchandises) et sociales (déménagement, évacuation sanitaire), justifie sans doute cette continuité et le déploiement limité des gares de taxi sur le territoire urbain. Il révèle ainsi la ville active, mais également les insuffisances des équipements et les inégalités sociales, en tant que moyen de transport des populations les plus modestes.