{"title":"乔治·克莱蒙梭通信的世袭化。从credit Lyonnais的灰烬到国家图书馆的扫描仪","authors":"Sylvie Brodziak","doi":"10.58282/colloques.2915","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"En 2008, lorsque j’ai publie, en compagnie de Jean-Noel Jeanneney, la correspondance de Georges Clemenceau, j’ai eprouve la satisfaction de la chercheure heureuse du travail accompli mais egalement celle du pompier qui sauve un bien precieux, susceptible d’enrichir la connaissance des lectrices et lecteurs interesses par le grand homme. Sans forfanterie, je dis bien « du pompier » car les lettres et l’ensemble des papiers de Georges Clemenceau sont des ephemeres sauves avant tout de l’epreuve du feu.En effet, le processus de patrimonialisation, qui aboutit, le 21 mars 2007, au don des documents precieux du Tigre a la Bibliotheque nationale nait dans les cendres pour se soumettre finalement, triomphant comme le Phenix, aux outils de la numerisation.L’epreuve du feu. La premiere epreuve du feu que connait la correspondance de Georges Clemenceau est celle de la guerre. Lors des 136 jours du Siege de Paris entre le 19 septembre 1870 et le 2 janvier 1871, un des rares moyens de communiquer avec l’exterieur fut le ballon monte. Soixante-sept ballons vont s’envoler pour forcer les lignes ennemies. Le 20 decembre 1870, Clemenceau envoie a sa jeune femme Mary, alors en Vendee, une longue lettre d’amour ecrite en anglais. Ce courrier est poste dans le ballon « Le General-Chanzy » parti de la gare du Nord a 2h30 du matin. Leopold Verrecke, un ancien gymnaste, conduit la montgolfiere. Il transporte 25 kilos de courrier, et 6 pigeons. Son vol dure 7h30. Il est capture par les Prussiens a","PeriodicalId":235669,"journal":{"name":"Les éphémères, un patrimoine à construire","volume":"1 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2015-11-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"La patrimonialisation de la correspondance de Georges Clemenceau. Des cendres du Crédit Lyonnais aux scanners de la Bibliothèque nationale\",\"authors\":\"Sylvie Brodziak\",\"doi\":\"10.58282/colloques.2915\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"En 2008, lorsque j’ai publie, en compagnie de Jean-Noel Jeanneney, la correspondance de Georges Clemenceau, j’ai eprouve la satisfaction de la chercheure heureuse du travail accompli mais egalement celle du pompier qui sauve un bien precieux, susceptible d’enrichir la connaissance des lectrices et lecteurs interesses par le grand homme. Sans forfanterie, je dis bien « du pompier » car les lettres et l’ensemble des papiers de Georges Clemenceau sont des ephemeres sauves avant tout de l’epreuve du feu.En effet, le processus de patrimonialisation, qui aboutit, le 21 mars 2007, au don des documents precieux du Tigre a la Bibliotheque nationale nait dans les cendres pour se soumettre finalement, triomphant comme le Phenix, aux outils de la numerisation.L’epreuve du feu. La premiere epreuve du feu que connait la correspondance de Georges Clemenceau est celle de la guerre. Lors des 136 jours du Siege de Paris entre le 19 septembre 1870 et le 2 janvier 1871, un des rares moyens de communiquer avec l’exterieur fut le ballon monte. Soixante-sept ballons vont s’envoler pour forcer les lignes ennemies. Le 20 decembre 1870, Clemenceau envoie a sa jeune femme Mary, alors en Vendee, une longue lettre d’amour ecrite en anglais. Ce courrier est poste dans le ballon « Le General-Chanzy » parti de la gare du Nord a 2h30 du matin. Leopold Verrecke, un ancien gymnaste, conduit la montgolfiere. Il transporte 25 kilos de courrier, et 6 pigeons. Son vol dure 7h30. Il est capture par les Prussiens a\",\"PeriodicalId\":235669,\"journal\":{\"name\":\"Les éphémères, un patrimoine à construire\",\"volume\":\"1 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2015-11-08\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Les éphémères, un patrimoine à construire\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.58282/colloques.2915\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Les éphémères, un patrimoine à construire","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.58282/colloques.2915","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
La patrimonialisation de la correspondance de Georges Clemenceau. Des cendres du Crédit Lyonnais aux scanners de la Bibliothèque nationale
En 2008, lorsque j’ai publie, en compagnie de Jean-Noel Jeanneney, la correspondance de Georges Clemenceau, j’ai eprouve la satisfaction de la chercheure heureuse du travail accompli mais egalement celle du pompier qui sauve un bien precieux, susceptible d’enrichir la connaissance des lectrices et lecteurs interesses par le grand homme. Sans forfanterie, je dis bien « du pompier » car les lettres et l’ensemble des papiers de Georges Clemenceau sont des ephemeres sauves avant tout de l’epreuve du feu.En effet, le processus de patrimonialisation, qui aboutit, le 21 mars 2007, au don des documents precieux du Tigre a la Bibliotheque nationale nait dans les cendres pour se soumettre finalement, triomphant comme le Phenix, aux outils de la numerisation.L’epreuve du feu. La premiere epreuve du feu que connait la correspondance de Georges Clemenceau est celle de la guerre. Lors des 136 jours du Siege de Paris entre le 19 septembre 1870 et le 2 janvier 1871, un des rares moyens de communiquer avec l’exterieur fut le ballon monte. Soixante-sept ballons vont s’envoler pour forcer les lignes ennemies. Le 20 decembre 1870, Clemenceau envoie a sa jeune femme Mary, alors en Vendee, une longue lettre d’amour ecrite en anglais. Ce courrier est poste dans le ballon « Le General-Chanzy » parti de la gare du Nord a 2h30 du matin. Leopold Verrecke, un ancien gymnaste, conduit la montgolfiere. Il transporte 25 kilos de courrier, et 6 pigeons. Son vol dure 7h30. Il est capture par les Prussiens a