{"title":"分享和/或孤独的话语:关于一些选举悖论","authors":"Claude-Pierre Pérez","doi":"10.58282/colloques.2242","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"« ma fille – ma, car vous etes a tous »Alfred JarryEst-il possible de caracteriser une poetique dont on pourrait pretendre qu'elle serait la poetique de Capitale de la Douleur?Je n'en suis pas convaincu. Le livre qui porte ce titre est heterogene, tres imparfaitement unifie. En 1928, L'Amour la poesie vient de paraitre, Eluard ecrit a Bousquet : « Je crois que c'est la premiere fois que j'ai fait un livre qui se tient d'un bout a l'autre1 ». Si on le prend au mot, il suit que Capitale de la Douleur, paru deux ans plus tot, en 1926, ne « se tient pas » d'un bout a l'autre. C'est bien l'impression du lecteur, en effet ; c'est aussi la suite previsible du bricolage qui preside a la confection du recueil. Les textes qui le composent, en effet, proviennent de differents livres, de quatre (ou meme cinq) volumes ou ensembles : Repetitions, publie en 1922 ; Mourir de ne pas mourir (1924), et Nouveaux poemes (1926) qui, en depit de ce titre, reunit des poemes qui ne sont pas tous nouveaux puisqu'on y trouve un groupe de 4 textes qui vient de Au defaut du silence, paru l'annee precedente, et 5 poemes (sur 45) qui sont repris des Necessites de la vie (1921) et plus precisement de la derniere section de ce livre, « Les consequences des reves ». Capitale de la Douleur reunit donc deux groupes de poemes qui se rattachent a une « periode Dada », et deux autres qui lui sont clairement posterieurs. Ceci est encore assez simple. Mais si l'on examine la date de composition des poemes (pour aut","PeriodicalId":294266,"journal":{"name":"Eluard, Capitale de la douleur","volume":"1 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2013-11-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Partage et/ou solitude de la parole : sur quelques paradoxes éluardiens\",\"authors\":\"Claude-Pierre Pérez\",\"doi\":\"10.58282/colloques.2242\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"« ma fille – ma, car vous etes a tous »Alfred JarryEst-il possible de caracteriser une poetique dont on pourrait pretendre qu'elle serait la poetique de Capitale de la Douleur?Je n'en suis pas convaincu. Le livre qui porte ce titre est heterogene, tres imparfaitement unifie. En 1928, L'Amour la poesie vient de paraitre, Eluard ecrit a Bousquet : « Je crois que c'est la premiere fois que j'ai fait un livre qui se tient d'un bout a l'autre1 ». Si on le prend au mot, il suit que Capitale de la Douleur, paru deux ans plus tot, en 1926, ne « se tient pas » d'un bout a l'autre. C'est bien l'impression du lecteur, en effet ; c'est aussi la suite previsible du bricolage qui preside a la confection du recueil. Les textes qui le composent, en effet, proviennent de differents livres, de quatre (ou meme cinq) volumes ou ensembles : Repetitions, publie en 1922 ; Mourir de ne pas mourir (1924), et Nouveaux poemes (1926) qui, en depit de ce titre, reunit des poemes qui ne sont pas tous nouveaux puisqu'on y trouve un groupe de 4 textes qui vient de Au defaut du silence, paru l'annee precedente, et 5 poemes (sur 45) qui sont repris des Necessites de la vie (1921) et plus precisement de la derniere section de ce livre, « Les consequences des reves ». Capitale de la Douleur reunit donc deux groupes de poemes qui se rattachent a une « periode Dada », et deux autres qui lui sont clairement posterieurs. Ceci est encore assez simple. Mais si l'on examine la date de composition des poemes (pour aut\",\"PeriodicalId\":294266,\"journal\":{\"name\":\"Eluard, Capitale de la douleur\",\"volume\":\"1 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2013-11-16\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Eluard, Capitale de la douleur\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.58282/colloques.2242\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Eluard, Capitale de la douleur","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.58282/colloques.2242","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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摘要
“我的女儿——我的女儿,因为你是所有人”阿尔弗雷德·杰瑞有没有可能描述一种被认为是痛苦之都的诗歌?我不相信这一点。以这个名字命名的书是异质的,非常不完美的统一。1928年,《爱情诗》刚刚出版,埃拉尔在给布斯凯的信中写道:“我想这是我第一次写一本书,从头到尾都是。”如果我们相信他的话,就会发现,早在两年前,也就是1926年出版的《痛苦之都》(Capitale de la Douleur)并没有从头到尾“站起来”。这确实是读者的印象;这也是可以预见的diy的结果,主导了集合的制作。事实上,它的文本来自不同的书籍,四(甚至五)卷或集:1922年出版的Repetitions;不要死去死去》(1924),以及新poemes(1926),该标题的披露要求,谁的poemes reunit并非全都是新的文本,因为有一群4刚刚在5日出版的沉默,同期相比,并无poemes接管(45)上,这些重大的人生》(1921)和这本书的最后一节更precisement reves»,«后果的。因此,《痛苦之都》汇集了两组与“达达时期”有关的诗歌,以及另外两组明显落后于达达时期的诗歌。这仍然很简单。但如果我们看看诗歌的创作日期(例如
Partage et/ou solitude de la parole : sur quelques paradoxes éluardiens
« ma fille – ma, car vous etes a tous »Alfred JarryEst-il possible de caracteriser une poetique dont on pourrait pretendre qu'elle serait la poetique de Capitale de la Douleur?Je n'en suis pas convaincu. Le livre qui porte ce titre est heterogene, tres imparfaitement unifie. En 1928, L'Amour la poesie vient de paraitre, Eluard ecrit a Bousquet : « Je crois que c'est la premiere fois que j'ai fait un livre qui se tient d'un bout a l'autre1 ». Si on le prend au mot, il suit que Capitale de la Douleur, paru deux ans plus tot, en 1926, ne « se tient pas » d'un bout a l'autre. C'est bien l'impression du lecteur, en effet ; c'est aussi la suite previsible du bricolage qui preside a la confection du recueil. Les textes qui le composent, en effet, proviennent de differents livres, de quatre (ou meme cinq) volumes ou ensembles : Repetitions, publie en 1922 ; Mourir de ne pas mourir (1924), et Nouveaux poemes (1926) qui, en depit de ce titre, reunit des poemes qui ne sont pas tous nouveaux puisqu'on y trouve un groupe de 4 textes qui vient de Au defaut du silence, paru l'annee precedente, et 5 poemes (sur 45) qui sont repris des Necessites de la vie (1921) et plus precisement de la derniere section de ce livre, « Les consequences des reves ». Capitale de la Douleur reunit donc deux groupes de poemes qui se rattachent a une « periode Dada », et deux autres qui lui sont clairement posterieurs. Ceci est encore assez simple. Mais si l'on examine la date de composition des poemes (pour aut