Esme Winter-Froemel, Verena Thaler, Alex Demeulenaere
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Les jeux de mots se présentent ainsi comme un phénomène complexe, difficile à cerner, mais en même temps comme un phénomène particulièrement intéressant et important, puisqu’il peut révéler certains principes fondamentaux du langage et de la communication. Dans les recherches antérieures sur le jeu de mots, l’accent a été mis sur le jeu de mots chez des auteurs particuliers (p. ex. William Shakespeare, James Joyce, Raymond Queneau, cf., entre autres, Kohl 1966 ; Mahood 1957 ; Delabastita 1993, 2011 ; Heibert 1993 ; Kemmner 1972) ou dans des domaines littéraires tels que la littérature de l’absurde (cf., entre autres, Schöne 1951 ; Sewell 1952 ; Hildebrand 1970 ; Petzold 1972 ; Lecercle 1994 ; Zirker 2010a, 2010b). Un domaine particulièrement étudié est la traduction de jeux de mots, souvent en relation avec des auteurs spécifiques (Grassegger 1985 ; Heibert 1993 ; Rauch 1982 ; Delabastita 1994, 1996, 1997 ; Chiaro 2010a, 2010b ; Vandaele 2011). Les approches linguistiques se sont concentrées sur l’emploi du jeu de mots dans certains types de textes (cf., entre autres, Hausmann 1974 ; Sullet-Nylander 2005, 2006, 2010 ; Kerbrat-Orecchioni 2011), par exemple les articles de journaux et certains éléments textuels (p. ex. les titres de journaux, cf. Dittgen 1989), dans des domaines spécifiques tels que la presse, la publicité ou les médias (cf., entre autres, Carstensen 1971 ; Vittoz-Canuto 1983 ; Grunig 1990 ; Tanaka 1999 ;","PeriodicalId":223700,"journal":{"name":"Jeux de mots, textes et contextes","volume":"3 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2018-10-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"La dynamique du jeu de mots et de la recherche sur les jeux de mots\",\"authors\":\"Esme Winter-Froemel, Verena Thaler, Alex Demeulenaere\",\"doi\":\"10.1515/9783110586459-001\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Le jeu de mots apparaît dans un grand nombre de situations de communication, y compris par exemple les manifestations spontanées dans la communication quotidienne, les usages stratégiques dans les messages publicitaires et les textes argumentatifs ainsi que les textes littéraires de différents auteurs, cultures et époques historiques. 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La dynamique du jeu de mots et de la recherche sur les jeux de mots
Le jeu de mots apparaît dans un grand nombre de situations de communication, y compris par exemple les manifestations spontanées dans la communication quotidienne, les usages stratégiques dans les messages publicitaires et les textes argumentatifs ainsi que les textes littéraires de différents auteurs, cultures et époques historiques. Malgré cette omniprésence, le jeu de mots s’avère pourtant en partie éphémère : le caractère ludique des énoncés peut se perdre dans l’évolution diachronique dans la mesure où ceux-ci sont réutilisés dans d’autres contextes. En effet, les usages ludiques ne représentent souvent que des pauses momentanées, insérées dans les échanges communicatifs avec différentes finalités. Les jeux de mots se présentent ainsi comme un phénomène complexe, difficile à cerner, mais en même temps comme un phénomène particulièrement intéressant et important, puisqu’il peut révéler certains principes fondamentaux du langage et de la communication. Dans les recherches antérieures sur le jeu de mots, l’accent a été mis sur le jeu de mots chez des auteurs particuliers (p. ex. William Shakespeare, James Joyce, Raymond Queneau, cf., entre autres, Kohl 1966 ; Mahood 1957 ; Delabastita 1993, 2011 ; Heibert 1993 ; Kemmner 1972) ou dans des domaines littéraires tels que la littérature de l’absurde (cf., entre autres, Schöne 1951 ; Sewell 1952 ; Hildebrand 1970 ; Petzold 1972 ; Lecercle 1994 ; Zirker 2010a, 2010b). Un domaine particulièrement étudié est la traduction de jeux de mots, souvent en relation avec des auteurs spécifiques (Grassegger 1985 ; Heibert 1993 ; Rauch 1982 ; Delabastita 1994, 1996, 1997 ; Chiaro 2010a, 2010b ; Vandaele 2011). Les approches linguistiques se sont concentrées sur l’emploi du jeu de mots dans certains types de textes (cf., entre autres, Hausmann 1974 ; Sullet-Nylander 2005, 2006, 2010 ; Kerbrat-Orecchioni 2011), par exemple les articles de journaux et certains éléments textuels (p. ex. les titres de journaux, cf. Dittgen 1989), dans des domaines spécifiques tels que la presse, la publicité ou les médias (cf., entre autres, Carstensen 1971 ; Vittoz-Canuto 1983 ; Grunig 1990 ; Tanaka 1999 ;