{"title":"第19章。最优融资结构","authors":"Aswath Damodaran","doi":"10.3917/dbu.damod.2006.01.0773","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Une firme dispose de cinq approches pour determiner la combinaison optimale d’endettement et de fonds propres, c’est-a-dire pour etablir la structure de financement qui maximise la valeur de la firme.La premiere approche est l’approche par le resultat d’exploitation, dans laquelle les firmes determinent une probabilite maximum acceptable de defaillance. Dans cette approche, on a recours a des donnees historiques sur le resultat d’exploitation pour etablir une distribution des resultats d’exploitation. En se fondant sur cette distribution, on examine le montant maximum que la firme est susceptible d’emprunter, etant donne la contrainte de probabilite de defaillance.La deuxieme approche est celle du cout du capital, defini comme la moyenne ponderee des couts des fonds propres, de l’endettement et des actions privilegiees, ou les ponderations sont des ponderations calculees en valeur de marche et les couts de financement sont les couts actuels. En considerant comme constants les investissements actuels de l’entreprise, on modifie les proportions d’endettement et de fonds propres pour calculer le cout du capital pour chaque proportion (de dette et de fonds propres). L’objectif est de minimiser le cout du capital, ce qui en retour maximise la valeur de l’entreprise.La troisieme approche est l’approche par le differentiel de rendements, dans laquelle on examine les effets du changement du ratio d’endettement sur le rendement des fonds propres et sur le cout des fonds propres. Bien que ces deux variables aient tendance a augmenter au fur et a mesure que le ratio d’endettement augmente, on se concentre sur la determination du ratio d’endettement qui maximise l’ecart entre le rendement des fonds propres et le cout des fonds propres. En augmentant cet ecart (ce spread), on augmente la valeur par action, bien qu’il y ait un danger de sous-investissement en consequence.La quatrieme approche est l’approche par la valeur actuelle ajustee. Elle permet d’estimer la valeur de la firme pour differents niveaux d’endettement en ajoutant la valeur actuelle des economies fiscales liees a l’endettement a la valeur de l’entreprise non endettee, puis en soustrayant la valeur actuelle des couts attendus de faillite. Le ratio d’endettement optimal est celui qui maximise la valeur de l’entreprise. Les donnes cles necessaires a cette approche sont la probabilite de defaillance, pour chacun des niveaux du ratio d’endettement, et le cout total de faillite, incluant les couts directs et indirects.Enfin, dans la cinquieme approche, on compare le ratio d’endettement de l’entreprise aux ratios d’endettement de firmes dites similaires. Bien que souvent, les entreprises comparent leurs ratios d’endettement aux moyennes pratiquees dans leurs secteurs d’activite, ces comparaisons sont generalement peu utiles en presence d’importantes differences parmi les entreprises d’un meme secteur d’activite. Une regression des ratios d’endettement, sur des fondamentaux sous-jacents qui determinent l’endettement, fournit plus d’informations a partir de l’ensemble de la population des entreprises. Cette methode peut egalement etre utilisee pour predire les ratios d’endettement d’un nombre important d’entreprises.","PeriodicalId":372357,"journal":{"name":"Finance d’entreprise","volume":"68 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2006-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Chapitre 19. La structure de financement optimale\",\"authors\":\"Aswath Damodaran\",\"doi\":\"10.3917/dbu.damod.2006.01.0773\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Une firme dispose de cinq approches pour determiner la combinaison optimale d’endettement et de fonds propres, c’est-a-dire pour etablir la structure de financement qui maximise la valeur de la firme.La premiere approche est l’approche par le resultat d’exploitation, dans laquelle les firmes determinent une probabilite maximum acceptable de defaillance. 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