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Klossowski: de la “cervitude” de l’art à l’esthétique du singe
Si le mythe de Diane et Actéon a inspiré abondamment les artistes de toutes les époques, c’est parce qu’il nous invite tant à une réflexion sur les rapports que l’homme entretient avec les formes animales et les forces divines, qu’à une réflexion sur les limites du regard (c’est-à-dire sur les limites de la connaissance) et des langages (c’est-à-dire de la représentation et de la transmission). Mais vu par Klossowski, le parcours d’Actéon devient l’histoire d’une errance aux limites de l’identité, qui nous emmène dans le lieu sans lieu du désir où l’artiste qui tient à divulguer ce qu’il a vu à ses contemporains trouve un moyen de sortir de l’aporie (“voir et ne pas pouvoir dire”), c’est-à-dire renie sa “cervitude” pour rejoindre les joies de la simulation par le simulacre, dans une esthétique du singe.