{"title":"各种形式的历史","authors":"P. Petitier, C. Millet","doi":"10.58282/colloques.2104","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Jeune revue, concue en 2007 a l’initiative de deux enseignantes-chercheuses specialistes de la litterature du xixe siecle, Ecrire l’histoire est nee du constat que l’on ne saurait cantonner la construction d’un savoir historique, la reflexion sur l’histoire, les modes de figuration de l’experience historique, l’interrogation sur le sens de l’histoire au seul domaine de l’histoire institutionnelle. Dans le champ litteraire dix-neuviemiste il n’est guere possible de nier l’omnipresence de l’histoire. Bien sur, comme c’est le cas pour toute autre periode, la connaissance du contexte historique est necessaire pour comprendre les enjeux et les debats litteraires et esthetiques. Mais plus encore, un sentiment nouveau de l’histoire, comme experience collective, determinante pour les destins individuels, et totalisatrice (c’est-a-dire impregnant toutes les dimensions de l’homme), nourrit la creation litteraire et artistique du xixe siecle (y compris celle qui s’y oppose, et tente de faire de l’art un espace hors histoire). S’y ajoute le fait que le xixe siecle a ses debuts ignore encore largement une frontiere entre histoire et litterature dont l’institutionnalisation de la discipline historique conduira a postuler l’etancheite. De ce fait, la recherche litteraire sur le xixe siecle nous interdit de penser l’histoire comme theme ou comme genre ; elle ne cesse de nous apparaitre comme mode de penser, de sentir, facon de se definir comme sujet ecrivant. Ecrire l’Histoire a donc l’ambit","PeriodicalId":335860,"journal":{"name":"Littérature et histoire en débats","volume":"16 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2013-09-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"2","resultStr":"{\"title\":\"L’histoire dans tous ses états\",\"authors\":\"P. Petitier, C. Millet\",\"doi\":\"10.58282/colloques.2104\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Jeune revue, concue en 2007 a l’initiative de deux enseignantes-chercheuses specialistes de la litterature du xixe siecle, Ecrire l’histoire est nee du constat que l’on ne saurait cantonner la construction d’un savoir historique, la reflexion sur l’histoire, les modes de figuration de l’experience historique, l’interrogation sur le sens de l’histoire au seul domaine de l’histoire institutionnelle. Dans le champ litteraire dix-neuviemiste il n’est guere possible de nier l’omnipresence de l’histoire. Bien sur, comme c’est le cas pour toute autre periode, la connaissance du contexte historique est necessaire pour comprendre les enjeux et les debats litteraires et esthetiques. Mais plus encore, un sentiment nouveau de l’histoire, comme experience collective, determinante pour les destins individuels, et totalisatrice (c’est-a-dire impregnant toutes les dimensions de l’homme), nourrit la creation litteraire et artistique du xixe siecle (y compris celle qui s’y oppose, et tente de faire de l’art un espace hors histoire). S’y ajoute le fait que le xixe siecle a ses debuts ignore encore largement une frontiere entre histoire et litterature dont l’institutionnalisation de la discipline historique conduira a postuler l’etancheite. De ce fait, la recherche litteraire sur le xixe siecle nous interdit de penser l’histoire comme theme ou comme genre ; elle ne cesse de nous apparaitre comme mode de penser, de sentir, facon de se definir comme sujet ecrivant. Ecrire l’Histoire a donc l’ambit\",\"PeriodicalId\":335860,\"journal\":{\"name\":\"Littérature et histoire en débats\",\"volume\":\"16 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2013-09-28\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"2\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Littérature et histoire en débats\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.58282/colloques.2104\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Littérature et histoire en débats","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.58282/colloques.2104","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Jeune revue, concue en 2007 a l’initiative de deux enseignantes-chercheuses specialistes de la litterature du xixe siecle, Ecrire l’histoire est nee du constat que l’on ne saurait cantonner la construction d’un savoir historique, la reflexion sur l’histoire, les modes de figuration de l’experience historique, l’interrogation sur le sens de l’histoire au seul domaine de l’histoire institutionnelle. Dans le champ litteraire dix-neuviemiste il n’est guere possible de nier l’omnipresence de l’histoire. Bien sur, comme c’est le cas pour toute autre periode, la connaissance du contexte historique est necessaire pour comprendre les enjeux et les debats litteraires et esthetiques. Mais plus encore, un sentiment nouveau de l’histoire, comme experience collective, determinante pour les destins individuels, et totalisatrice (c’est-a-dire impregnant toutes les dimensions de l’homme), nourrit la creation litteraire et artistique du xixe siecle (y compris celle qui s’y oppose, et tente de faire de l’art un espace hors histoire). S’y ajoute le fait que le xixe siecle a ses debuts ignore encore largement une frontiere entre histoire et litterature dont l’institutionnalisation de la discipline historique conduira a postuler l’etancheite. De ce fait, la recherche litteraire sur le xixe siecle nous interdit de penser l’histoire comme theme ou comme genre ; elle ne cesse de nous apparaitre comme mode de penser, de sentir, facon de se definir comme sujet ecrivant. Ecrire l’Histoire a donc l’ambit