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Nature dangereuse et logiques d’alliance dans la Chine archaïque
Cet article, à la frontière entre histoire et anthropologie, est centré sur un dialogue entre quelques données appartenant au domaine de la Chine archaïque et le travail de Roberte Hamayon sur les chamanes sibériens. Deux aspects sont analysés dans ce dialogue. Nous avons abordé la pratique du comparatisme comme usage d’hypothèses en provenance d’un champ de recherche d’un autre domaine, ainsi que les difficultés auxquelles cette pratique expose. Après ce préalable, nous avons cherché à approfondir certaines facettes des rapports entre la société humaine et la nature dans la Chine archaïque. Nous examinons dans la première partie de l’article le chamanisme tel que décrit dans les travaux de Roberte Hamayon, de façon à montrer qu’un manque de référence anthropologique a pu conduire certains spécialistes de la Chine à des conclusions aventureuses. La seconde partie de notre travail, basé en grande partie sur nos recherches antérieures, revient sur le rôle joué par le roi dans les rapports homme-nature. Interviennent dans ces rapports des femmes qui peuvent être considérées comme « monnaie d’échange » entre le souverain et les dieux mâles de la nature. Au cœur de cette relation, la notion d’alliance, à laquelle les recherches de Roberte Hamayon nous ont rendu sensible, constitue un outil de compréhension fondamental dont nous illustrons ici quelques résultats.