{"title":"人面学和传记方法应用于当代律师历史的贡献、限制和挑战:以布鲁塞尔律师培训为例","authors":"Fanny Verslype, J. Delattre","doi":"10.25518/1370-2262.1480","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Étudier une profession dans une perspective historique n’est pas exercice aisé. Le barreau ne déroge pas à la règle en s’incarnant dans une collectivité souvent personnifiée et surtout une multitude d’individualités. Comment dès lors s’attacher à l’étude de cette profession en considérant sa double dimension collective et individuelle ? La prosopographie est souvent envisagée comme un outil pour faire dialoguer ces deux dimensions. Toutefois, les écueils à éviter sont nombreux, en particulier pour la profession d’avocat : lissage des trajectoires, surreprésentation de certains réseaux, atténuation des effets d’influence, déterminisme, etc. Le recours ponctuel à la biographie neutralise ou nuance cette vision induite par l’utilisation de sources sérielles. Le croisement des deux approches met en relation les données socio-institutionnelles du barreau de Bruxelles d’une part, tout en prenant en compte les caractéristiques personnelles des avocats qui le composent d’autre part. Mais ce dialogue suffit-il à générer un savoir objectif sur la profession d’avocat ? Nous aborderons cette réflexion en envisageant la question du stage au barreau de Bruxelles au début du 20e siècle et en mobilisant la figure de Joseph Pholien.","PeriodicalId":336285,"journal":{"name":"C@hiers du CRHIDI","volume":"5 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1900-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Apports, limites et enjeux des méthodes prosopographiques et biographiques appliquées à l’histoire contemporaine des avocats : le cas du stage au barreau de Bruxelles\",\"authors\":\"Fanny Verslype, J. Delattre\",\"doi\":\"10.25518/1370-2262.1480\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Étudier une profession dans une perspective historique n’est pas exercice aisé. Le barreau ne déroge pas à la règle en s’incarnant dans une collectivité souvent personnifiée et surtout une multitude d’individualités. Comment dès lors s’attacher à l’étude de cette profession en considérant sa double dimension collective et individuelle ? La prosopographie est souvent envisagée comme un outil pour faire dialoguer ces deux dimensions. Toutefois, les écueils à éviter sont nombreux, en particulier pour la profession d’avocat : lissage des trajectoires, surreprésentation de certains réseaux, atténuation des effets d’influence, déterminisme, etc. Le recours ponctuel à la biographie neutralise ou nuance cette vision induite par l’utilisation de sources sérielles. Le croisement des deux approches met en relation les données socio-institutionnelles du barreau de Bruxelles d’une part, tout en prenant en compte les caractéristiques personnelles des avocats qui le composent d’autre part. Mais ce dialogue suffit-il à générer un savoir objectif sur la profession d’avocat ? Nous aborderons cette réflexion en envisageant la question du stage au barreau de Bruxelles au début du 20e siècle et en mobilisant la figure de Joseph Pholien.\",\"PeriodicalId\":336285,\"journal\":{\"name\":\"C@hiers du CRHIDI\",\"volume\":\"5 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"1900-01-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"C@hiers du CRHIDI\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.25518/1370-2262.1480\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"C@hiers du CRHIDI","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.25518/1370-2262.1480","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Apports, limites et enjeux des méthodes prosopographiques et biographiques appliquées à l’histoire contemporaine des avocats : le cas du stage au barreau de Bruxelles
Étudier une profession dans une perspective historique n’est pas exercice aisé. Le barreau ne déroge pas à la règle en s’incarnant dans une collectivité souvent personnifiée et surtout une multitude d’individualités. Comment dès lors s’attacher à l’étude de cette profession en considérant sa double dimension collective et individuelle ? La prosopographie est souvent envisagée comme un outil pour faire dialoguer ces deux dimensions. Toutefois, les écueils à éviter sont nombreux, en particulier pour la profession d’avocat : lissage des trajectoires, surreprésentation de certains réseaux, atténuation des effets d’influence, déterminisme, etc. Le recours ponctuel à la biographie neutralise ou nuance cette vision induite par l’utilisation de sources sérielles. Le croisement des deux approches met en relation les données socio-institutionnelles du barreau de Bruxelles d’une part, tout en prenant en compte les caractéristiques personnelles des avocats qui le composent d’autre part. Mais ce dialogue suffit-il à générer un savoir objectif sur la profession d’avocat ? Nous aborderons cette réflexion en envisageant la question du stage au barreau de Bruxelles au début du 20e siècle et en mobilisant la figure de Joseph Pholien.