{"title":"幻想与文学史","authors":"Filip Kekus, Antoine Piantoni","doi":"10.58282/colloques.2579","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"La fantaisie figure au rang de ces nombreuses notions problematiques dont le xixe siecle a le secret et a travers lesquelles le debat litteraire et artistique de l’epoque s’est construit. Etudier la fantaisie, c’est etre face a une notion que l’on sait au cœur des preoccupations esthetiques de tout un siecle a partir du romantisme mais qui ne se laisse pas reduire a une formule unique convaincante, c’est etre face a une evidence mais qui s’est jusqu’ici toujours refusee a etre fixee par aucune etiquette.La notion, tant alors qu’aujourd’hui, exerce une reelle seduction et tout se passe comme si le terme de fantaisie, comme l’a dit Bernard Vouilloux, tenait « sa force d’imposition du flou qu’il autorise 1 ». La fantaisie, a l’evidence, doit une part de son durable succes au fait qu’il semble s’agir d’une notion fourre‑tout, capable de se preter aux besoins de chacun, de se plier a toutes les contradictions. Tout en fascinant, elle egare tant elle est complaisante aux fantaisies de chacun. « En realite, nous avons “une certaine idee” de la fantaisie 2 » comme l’ont ecrit Jean‑Louis Cabanes et Jean‑Pierre Saidah, la remarque vaut aussi bien pour nous que pour la periode qui nous occupe. La notion est fuyante, glissante. On a tres vite fait, en effet, tout en croyant en parler, de parler d’autre chose et inevitablement de generer des confusions parasites, car il y a le mot sans la chose et la chose sans le mot. Un rapide survol des catalogues de bibliotheques suffit a s’en persuad","PeriodicalId":177547,"journal":{"name":"Générations fantaisistes (1820-1939)","volume":"92 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2015-10-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Fantaisie et histoire littéraire\",\"authors\":\"Filip Kekus, Antoine Piantoni\",\"doi\":\"10.58282/colloques.2579\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"La fantaisie figure au rang de ces nombreuses notions problematiques dont le xixe siecle a le secret et a travers lesquelles le debat litteraire et artistique de l’epoque s’est construit. Etudier la fantaisie, c’est etre face a une notion que l’on sait au cœur des preoccupations esthetiques de tout un siecle a partir du romantisme mais qui ne se laisse pas reduire a une formule unique convaincante, c’est etre face a une evidence mais qui s’est jusqu’ici toujours refusee a etre fixee par aucune etiquette.La notion, tant alors qu’aujourd’hui, exerce une reelle seduction et tout se passe comme si le terme de fantaisie, comme l’a dit Bernard Vouilloux, tenait « sa force d’imposition du flou qu’il autorise 1 ». La fantaisie, a l’evidence, doit une part de son durable succes au fait qu’il semble s’agir d’une notion fourre‑tout, capable de se preter aux besoins de chacun, de se plier a toutes les contradictions. Tout en fascinant, elle egare tant elle est complaisante aux fantaisies de chacun. « En realite, nous avons “une certaine idee” de la fantaisie 2 » comme l’ont ecrit Jean‑Louis Cabanes et Jean‑Pierre Saidah, la remarque vaut aussi bien pour nous que pour la periode qui nous occupe. La notion est fuyante, glissante. On a tres vite fait, en effet, tout en croyant en parler, de parler d’autre chose et inevitablement de generer des confusions parasites, car il y a le mot sans la chose et la chose sans le mot. Un rapide survol des catalogues de bibliotheques suffit a s’en persuad\",\"PeriodicalId\":177547,\"journal\":{\"name\":\"Générations fantaisistes (1820-1939)\",\"volume\":\"92 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2015-10-06\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Générations fantaisistes (1820-1939)\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.58282/colloques.2579\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Générations fantaisistes (1820-1939)","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.58282/colloques.2579","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
摘要
幻想是许多有问题的概念之一,这些概念在19世纪是保密的,这一时期的文学和艺术辩论就是通过这些概念建立起来的。研究仿制,这成为了对面一个众所周知的概念的核心关注esthetiques起了一整个世纪的浪漫,但不允许自己信服的减少了单一的公式,这屋子对面有个证据,但至今还是没有appucahon线上笔试通过了礼仪。这个概念,就像今天一样,具有真正的诱惑,一切似乎都发生了,就像Bernard Vouilloux说的,幻想这个词拥有“它所授权的模糊的强加力量”。幻想的持久成功在一定程度上要归功于这样一个事实,即它似乎是一个包罗万象的概念,能够满足每个人的需要,能够适应所有的矛盾。虽然她很迷人,但她对每个人的幻想都很宽容。正如Jean - Louis Cabanes和Jean - Pierre Saidah所写的那样:“事实上,我们对幻想有‘某种想法’。”这句话既适用于我们,也适用于我们所处的时期。这个概念是难以捉摸的。事实上,当我们认为我们在谈论它的时候,我们很快就会谈论其他的东西,不可避免地会产生寄生的混乱,因为有没有东西的词,也有没有词的东西。快速浏览一下图书馆目录就足以证明这一点。
La fantaisie figure au rang de ces nombreuses notions problematiques dont le xixe siecle a le secret et a travers lesquelles le debat litteraire et artistique de l’epoque s’est construit. Etudier la fantaisie, c’est etre face a une notion que l’on sait au cœur des preoccupations esthetiques de tout un siecle a partir du romantisme mais qui ne se laisse pas reduire a une formule unique convaincante, c’est etre face a une evidence mais qui s’est jusqu’ici toujours refusee a etre fixee par aucune etiquette.La notion, tant alors qu’aujourd’hui, exerce une reelle seduction et tout se passe comme si le terme de fantaisie, comme l’a dit Bernard Vouilloux, tenait « sa force d’imposition du flou qu’il autorise 1 ». La fantaisie, a l’evidence, doit une part de son durable succes au fait qu’il semble s’agir d’une notion fourre‑tout, capable de se preter aux besoins de chacun, de se plier a toutes les contradictions. Tout en fascinant, elle egare tant elle est complaisante aux fantaisies de chacun. « En realite, nous avons “une certaine idee” de la fantaisie 2 » comme l’ont ecrit Jean‑Louis Cabanes et Jean‑Pierre Saidah, la remarque vaut aussi bien pour nous que pour la periode qui nous occupe. La notion est fuyante, glissante. On a tres vite fait, en effet, tout en croyant en parler, de parler d’autre chose et inevitablement de generer des confusions parasites, car il y a le mot sans la chose et la chose sans le mot. Un rapide survol des catalogues de bibliotheques suffit a s’en persuad