{"title":"模仿的程式化。用戏仿来研究叙事实践","authors":"G. Merminod","doi":"10.58282/colloques.4591","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"And what a “mockery” is, is to do that thing which you would otherwise be seen as imitating, in such a fashion as to make it clear that you're not seriously doing it, but that you're competent at it – and, of course, treating it in a fairly negative way.(Sacks 1992: 480, Seeing an imitation) 1. De l’interet de la parodie pour etudier les pratiques langagieresIl est traditionnellement de mise dans l’etude de la parodie de tourner exclusivement son attention vers les textes (Genette 1982 ; Sangsue 1994, 2007). A l’inverse de cette tendance, notre travail sur la parodie mediatique fait le choix de se centrer sur les pratiques langagieres. Aussi, notre approche – praxeologique plutot qu’uniquement textuelle – envisage la parodie comme une stylisation de l’imitation1, c’est-a-dire la desauthentification strategique d’un faire comme. Partant de cette perspective, le but de la presente contribution est double : il s’agit, d’une part, de penser le phenomene de la parodie pour lui-meme et, d’autre part, de l’envisager comme une occasion d’etudier autre chose, dans notre cas, certaines normes langagieres des medias. Et c’est ce second point qu’il convient d’abord de preciser.Dans les medias comme ailleurs, l’usage du langage implique des normes (Hymes 1997 [1974] ; Fetzer 2015) partagees dans le cadre de communautes de pratiques (Wenger 1998 ; Cotter 2010). Ces normes peuvent etre revelees et apprehendees methodologiquement par le biais de questionnaires ou d’entretiens (rendant compte","PeriodicalId":114652,"journal":{"name":"Le rire : formes et fonctions du comique","volume":"16 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2017-06-07","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Une stylisation de l’imitation. La parodie pour étudier les pratiques narratives\",\"authors\":\"G. Merminod\",\"doi\":\"10.58282/colloques.4591\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"And what a “mockery” is, is to do that thing which you would otherwise be seen as imitating, in such a fashion as to make it clear that you're not seriously doing it, but that you're competent at it – and, of course, treating it in a fairly negative way.(Sacks 1992: 480, Seeing an imitation) 1. De l’interet de la parodie pour etudier les pratiques langagieresIl est traditionnellement de mise dans l’etude de la parodie de tourner exclusivement son attention vers les textes (Genette 1982 ; Sangsue 1994, 2007). A l’inverse de cette tendance, notre travail sur la parodie mediatique fait le choix de se centrer sur les pratiques langagieres. Aussi, notre approche – praxeologique plutot qu’uniquement textuelle – envisage la parodie comme une stylisation de l’imitation1, c’est-a-dire la desauthentification strategique d’un faire comme. Partant de cette perspective, le but de la presente contribution est double : il s’agit, d’une part, de penser le phenomene de la parodie pour lui-meme et, d’autre part, de l’envisager comme une occasion d’etudier autre chose, dans notre cas, certaines normes langagieres des medias. Et c’est ce second point qu’il convient d’abord de preciser.Dans les medias comme ailleurs, l’usage du langage implique des normes (Hymes 1997 [1974] ; Fetzer 2015) partagees dans le cadre de communautes de pratiques (Wenger 1998 ; Cotter 2010). Ces normes peuvent etre revelees et apprehendees methodologiquement par le biais de questionnaires ou d’entretiens (rendant compte\",\"PeriodicalId\":114652,\"journal\":{\"name\":\"Le rire : formes et fonctions du comique\",\"volume\":\"16 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2017-06-07\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Le rire : formes et fonctions du comique\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.58282/colloques.4591\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Le rire : formes et fonctions du comique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.58282/colloques.4591","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Une stylisation de l’imitation. La parodie pour étudier les pratiques narratives
And what a “mockery” is, is to do that thing which you would otherwise be seen as imitating, in such a fashion as to make it clear that you're not seriously doing it, but that you're competent at it – and, of course, treating it in a fairly negative way.(Sacks 1992: 480, Seeing an imitation) 1. De l’interet de la parodie pour etudier les pratiques langagieresIl est traditionnellement de mise dans l’etude de la parodie de tourner exclusivement son attention vers les textes (Genette 1982 ; Sangsue 1994, 2007). A l’inverse de cette tendance, notre travail sur la parodie mediatique fait le choix de se centrer sur les pratiques langagieres. Aussi, notre approche – praxeologique plutot qu’uniquement textuelle – envisage la parodie comme une stylisation de l’imitation1, c’est-a-dire la desauthentification strategique d’un faire comme. Partant de cette perspective, le but de la presente contribution est double : il s’agit, d’une part, de penser le phenomene de la parodie pour lui-meme et, d’autre part, de l’envisager comme une occasion d’etudier autre chose, dans notre cas, certaines normes langagieres des medias. Et c’est ce second point qu’il convient d’abord de preciser.Dans les medias comme ailleurs, l’usage du langage implique des normes (Hymes 1997 [1974] ; Fetzer 2015) partagees dans le cadre de communautes de pratiques (Wenger 1998 ; Cotter 2010). Ces normes peuvent etre revelees et apprehendees methodologiquement par le biais de questionnaires ou d’entretiens (rendant compte