{"title":"神秘身体的寓言。米歇尔·德·塞托和失踪的顿悟","authors":"S. Margel","doi":"10.58282/colloques.4672","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"La mystique, le corps mystique, la fable du corps mystique. La question est d’abord lexicale. Avant de se demander quelle fonction generale remplit la mystique dans le champ des sciences sociales, avant de s’interroger sur la maniere dont ces sciences traitent la documentation mystique (iconographies, archives, temoignages), pour l’eriger en objet de savoir, donc avant de parler des conditions d’une science mystique, voire de mystique, de la mystique, toute la question tourne autour d’un probleme lexical. C’est la difference entre « mystique » comme adjectif et « mystique » comme substantif. J’aimerais en rester la pour le moment, entre l’adjectif et le substantif. Sur cette difference, j’insisterai a vrai dire pour deux raisons majeures, qui traversent l’œuvre entiere de Michel de Certeau, et en particulier les textes reunis dans les deux volumes de La Fable mystique1. Entre l’adjectif et le substantif, Certeau marque une double topique, qui se croise et s’articule. La premiere concerne les historicites mystiques, pour reprendre le titre du texte qui ouvre La Fable mystique II, et la seconde l’anthropologie du corps mystique, ou la science du « corps manquant », comme l’ecrit Certeau lui-meme. Hypothese de travail, c’est beaucoup dire, hypothese de lecture en tout cas, pour aborder ici la question du corps mystique dans son historicite, ou dans l’histoire d’une difference lexicale entre adjectif et substantif, on pourrait dire aussi, entre attribut et sujet, propriete et obj","PeriodicalId":444528,"journal":{"name":"Revisiter l'œuvre de M. de Certeau","volume":"70 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2017-06-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"La fable du corps mystique. Michel de Certeau et les épiphanies de la disparition\",\"authors\":\"S. Margel\",\"doi\":\"10.58282/colloques.4672\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"La mystique, le corps mystique, la fable du corps mystique. La question est d’abord lexicale. Avant de se demander quelle fonction generale remplit la mystique dans le champ des sciences sociales, avant de s’interroger sur la maniere dont ces sciences traitent la documentation mystique (iconographies, archives, temoignages), pour l’eriger en objet de savoir, donc avant de parler des conditions d’une science mystique, voire de mystique, de la mystique, toute la question tourne autour d’un probleme lexical. C’est la difference entre « mystique » comme adjectif et « mystique » comme substantif. J’aimerais en rester la pour le moment, entre l’adjectif et le substantif. Sur cette difference, j’insisterai a vrai dire pour deux raisons majeures, qui traversent l’œuvre entiere de Michel de Certeau, et en particulier les textes reunis dans les deux volumes de La Fable mystique1. Entre l’adjectif et le substantif, Certeau marque une double topique, qui se croise et s’articule. La premiere concerne les historicites mystiques, pour reprendre le titre du texte qui ouvre La Fable mystique II, et la seconde l’anthropologie du corps mystique, ou la science du « corps manquant », comme l’ecrit Certeau lui-meme. Hypothese de travail, c’est beaucoup dire, hypothese de lecture en tout cas, pour aborder ici la question du corps mystique dans son historicite, ou dans l’histoire d’une difference lexicale entre adjectif et substantif, on pourrait dire aussi, entre attribut et sujet, propriete et obj\",\"PeriodicalId\":444528,\"journal\":{\"name\":\"Revisiter l'œuvre de M. de Certeau\",\"volume\":\"70 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2017-06-06\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Revisiter l'œuvre de M. de Certeau\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.58282/colloques.4672\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revisiter l'œuvre de M. de Certeau","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.58282/colloques.4672","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
La fable du corps mystique. Michel de Certeau et les épiphanies de la disparition
La mystique, le corps mystique, la fable du corps mystique. La question est d’abord lexicale. Avant de se demander quelle fonction generale remplit la mystique dans le champ des sciences sociales, avant de s’interroger sur la maniere dont ces sciences traitent la documentation mystique (iconographies, archives, temoignages), pour l’eriger en objet de savoir, donc avant de parler des conditions d’une science mystique, voire de mystique, de la mystique, toute la question tourne autour d’un probleme lexical. C’est la difference entre « mystique » comme adjectif et « mystique » comme substantif. J’aimerais en rester la pour le moment, entre l’adjectif et le substantif. Sur cette difference, j’insisterai a vrai dire pour deux raisons majeures, qui traversent l’œuvre entiere de Michel de Certeau, et en particulier les textes reunis dans les deux volumes de La Fable mystique1. Entre l’adjectif et le substantif, Certeau marque une double topique, qui se croise et s’articule. La premiere concerne les historicites mystiques, pour reprendre le titre du texte qui ouvre La Fable mystique II, et la seconde l’anthropologie du corps mystique, ou la science du « corps manquant », comme l’ecrit Certeau lui-meme. Hypothese de travail, c’est beaucoup dire, hypothese de lecture en tout cas, pour aborder ici la question du corps mystique dans son historicite, ou dans l’histoire d’une difference lexicale entre adjectif et substantif, on pourrait dire aussi, entre attribut et sujet, propriete et obj