{"title":"这是治疗疼痛的道德吗?","authors":"E. Hirsch","doi":"10.3917/rfeap.007.0120","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"En quoi sommes-nous en responsabilite d’une souffrance existentielle qui, dans son amplitude meme, semble exceder la capacite soignante a l’attenuer et a la consoler ? Qu’en est-il de ce qu’on nomme uniformement maltraitance et qui est souvent negligence, maladresse, indifference et revele peut-etre notre peur face a l’autre ainsi eprouve dans son humanite, dans sa chair, dans ce qui lui est constitutif ? La coherence, la rationalite des protocoles et des procedures ne sont-elles pas defiees, la ou il convient d’accepter une certaine vulnerabilite partagee, une parenthese ou un autrement dans l’agir, voire une perte de maitrise, ces detours obliges pour parvenir a rehabiliter la relation ? Est-il en fait une « ethique du soin de la douleur » qui permettrait d’enoncer quelques reperes assures en termes de juste presence et de bonnes pratiques, d’eriger des principes transposables a des attitudes et a des gestes respectueux de la personne ? Je n’en suis pas certain, tant il s’avere deja hasardeux de definir, de reperer et de circonscrire ces territoires etranges et obscurs dans la cartographie du soin.","PeriodicalId":334627,"journal":{"name":"Revue française d'éthique appliquée","volume":"52 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1900-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":"{\"title\":\"Est-il une éthique du soin de la douleur??\",\"authors\":\"E. Hirsch\",\"doi\":\"10.3917/rfeap.007.0120\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"En quoi sommes-nous en responsabilite d’une souffrance existentielle qui, dans son amplitude meme, semble exceder la capacite soignante a l’attenuer et a la consoler ? Qu’en est-il de ce qu’on nomme uniformement maltraitance et qui est souvent negligence, maladresse, indifference et revele peut-etre notre peur face a l’autre ainsi eprouve dans son humanite, dans sa chair, dans ce qui lui est constitutif ? La coherence, la rationalite des protocoles et des procedures ne sont-elles pas defiees, la ou il convient d’accepter une certaine vulnerabilite partagee, une parenthese ou un autrement dans l’agir, voire une perte de maitrise, ces detours obliges pour parvenir a rehabiliter la relation ? Est-il en fait une « ethique du soin de la douleur » qui permettrait d’enoncer quelques reperes assures en termes de juste presence et de bonnes pratiques, d’eriger des principes transposables a des attitudes et a des gestes respectueux de la personne ? Je n’en suis pas certain, tant il s’avere deja hasardeux de definir, de reperer et de circonscrire ces territoires etranges et obscurs dans la cartographie du soin.\",\"PeriodicalId\":334627,\"journal\":{\"name\":\"Revue française d'éthique appliquée\",\"volume\":\"52 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"1900-01-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"1\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Revue française d'éthique appliquée\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.3917/rfeap.007.0120\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue française d'éthique appliquée","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/rfeap.007.0120","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
En quoi sommes-nous en responsabilite d’une souffrance existentielle qui, dans son amplitude meme, semble exceder la capacite soignante a l’attenuer et a la consoler ? Qu’en est-il de ce qu’on nomme uniformement maltraitance et qui est souvent negligence, maladresse, indifference et revele peut-etre notre peur face a l’autre ainsi eprouve dans son humanite, dans sa chair, dans ce qui lui est constitutif ? La coherence, la rationalite des protocoles et des procedures ne sont-elles pas defiees, la ou il convient d’accepter une certaine vulnerabilite partagee, une parenthese ou un autrement dans l’agir, voire une perte de maitrise, ces detours obliges pour parvenir a rehabiliter la relation ? Est-il en fait une « ethique du soin de la douleur » qui permettrait d’enoncer quelques reperes assures en termes de juste presence et de bonnes pratiques, d’eriger des principes transposables a des attitudes et a des gestes respectueux de la personne ? Je n’en suis pas certain, tant il s’avere deja hasardeux de definir, de reperer et de circonscrire ces territoires etranges et obscurs dans la cartographie du soin.